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La France est le 12ème pays le plus innovant au monde selon l’indice international GII pour 2020, soit une progression de quatre places depuis l’an dernier qui reflète, d’après les auteurs du baromètre, les efforts faits ces dernières années dans ce domaine. « C’est un changement remarquable, car plus on est haut dans le classement, plus il est difficile de progresser« , a expliqué Bruno Lanvin, de la grande école de management Insead, qui calcule l’indice tous les ans avec l’université Cornell aux États-Unis, et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Malgré cette progression, la France reste derrière toutefois les deux autres pays européens de taille comparable, le Royaume-Uni (4ème du classement) et l’Allemagne (9ème), et n’est que le huitième pays européen. La Suisse est le champion mondial de l’innovation selon ce baromètre, qui place les États-Unis en troisième position et la Chine à la 14ème place.
Pour Bruno Lanvin, responsable du projet à l’Insead, la progression française s’explique par une meilleure capacité du pays à tirer profit d’atout reconnus de longue date, comme la « qualité de son éducation » . « Il est désormais plus facile de créer une startup en France et de trouver des financements » , estime Bruno Lanvin, qui cite notamment comme facteur d’amélioration le crédit d’impôt recherche (CIR) et le crédit d’impôt pour la
compétitivité et l’emploi (CICE).
Des améliorations… à pérenniser
La France s’est aussi améliorée ces dernières années dans d’autres domaines, comme la qualité et le nombre de publications dans les grandes revues internationales, selon lui. Le rang des universités et écoles françaises dans le classement international dit de Shanghaï a également progressé. Il y a une « plus grande visibilité mondiale de la France » en ce qui concerne l’innovation, résume-t-il. La France a également bénéficié de modifications dans le calcul de l’index, tendant à plus prendre en compte la valeur de ses grandes marques (Total, Orange et Axa notamment sont citées dans le rapport).
Selon Bruno Lanvin, les facteurs qui contribuent cependant à maintenir la France derrière sept autres pays européens sont souvent à rechercher du côté des lourdeurs administratives ou des contraintes sociales. « Le coût de tout ce qui est lié à l’embauche et au licenciement est très élevé, que ce soit pour la puissance publique ou les entreprises » , a-t-il affirmé. Par ailleurs, la France doit encore faire la preuve de sa continuité d’action dans le domaine, a-t-il indiqué. « Il y a eu trop de variations dans le passé » , a-t-il affirmé.
Yalayolo Magazine avec AFP
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