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En connectant les récipients des cuisines avec un assistant “intelligent”, la start-up Squikit aspire à réduire le gaspillage alimentaire, en proposant un suivi des réserves, des dates de préemption, et même des recettes pour optimiser les restes.
Entre ce retour des courses où l’on se rend compte que l’on a racheté des pâtes – alors qu’il en restait deux kilos dans le placard -, mais qu’on a oublié de racheter de la farine – pour le gâteau d’anniversaire du petit dimanche -, et ces fonds de frigo où l’on a laissé trainer deux pots de yaourt beaucoup trop longtemps, le gaspillage alimentaire est quotidien chez la plupart des gens. Chaque année, les Français gaspillent 5,2 millions de tonnes de nourriture, soit près de 79 kg par an par habitant. Cette problématique est devenue un enjeu majeur, notamment sur le plan environnemental.
Et si la solution passait par un assistant personnel à la maison ? C’est le pari de la start-up française Squikit. Lancée en 2019, elle a développé une solution permettant le suivi des provisions alimentaires chez les particuliers. La solution est composée d’une base intelligente, de capteurs baptisés « U-tags », soit directement embarqués dans les récipients de la marque, soit déclinés sous forme de petits autocollants à apposer sur les propres récipients du ménage, et une application mobile, reliée à la base connectée, qui permette de centraliser les informations essentielles sur les provisions.
Il aura fallu un an aux trois co-fondateurs de Squikit, Grégory Meunier, Benjamin Lefrançois, et Jean-François Qunitard, tous trois ingénieurs, pour développer la technologie au coeur de cette solution. Quand il commence à utiliser Squikit, l’utilisateur doit étalonner ses récipients : il lui suffit de poser son bocal ou son tupperware connecté avec son “U-tag”, et l’appareil calcule automatiquement, grâce à des capteurs très précis, le volume d’accueil de l’accessoire.
A chaque utilisation – remplissage, ou vidage – l’utilisateur doit toutefois poser son récipient sur la base. Un “petit” geste en plus qui pourrait être un brin laborieux. “Il y a des utilisateurs qui seront réfractaires évidemment, répond Grégory Meunier. Mais on pense qu’une majorité ne le sera pas, étant donné la praticité de notre solution. On a fait en sorte que l’appareil calcule la quantité de denrée présente dans le récipient en une seconde.”
Car outre l’aspect environnemental, c’est le gain de temps qui a poussé les trois collaborateurs à développer leur produit : “Quand j’ai eu mon premier enfant, je me suis rendu compte qu’on perdait un temps fou avec les mêmes questions, raconte Grégory Meunier : qu’est-ce qui reste dans le frigo ? et qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Cela occasionne une charge mentale épuisante. Il fallait qu’on s’organise différemment.”
Squikit compte répondre à ces questions : l’application génère automatiquement une liste de courses intelligente lorsque les produits viennent à manquer. Elle propose aussi des recettes à réaliser avec les restes, qui seront proposées aussi bien par des influenceurs culinaires, que par les utilisateurs de l’application.
Squikit s’inscrit dans une démarche du zéro gaspillage mais aussi du zéro déchet. “Nos récipients plaisent beaucoup à ces jeunes gens qui sont passés au vrac justement pour parer à la surconsommation d’emballages”, explique Grégory Mercier.
La start-up veut aussi mener sa petite révolution dans le monde de la cuisine intelligente. “Aujourd’hui, la technologie est surtout utilisée pour les robots de cuisine connectés, relève Grégory Mercier. Nous, nous pensons qu’il faut intégrer la technologie au mobilier pour passer à l’étape supérieure. Même les frigos connectés, qui fonctionnent avec une caméra, ne sont pas des plus opérationnels.”
La commercialisation de la solution est prévue pour le début d’année 2021. Plus de 500 bases intelligentes ont déjà été vendues en pré-commande. En plus du soutien financier la BPI et de région Île-de-France, Squikit peut aussi compter sur le public : la start-up a récolté 73 000 euros de financement participatif, soit plus du double de l’objectif initial.
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Yalayolo Magazine