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En Allemagne, plus de mille personnalités politiques, des journalistes et des célébrités se sont fait dérober leurs données personnelles par un groupe de hackers. Elles ont été publiées en ligne. Pour les autorités du pays, il s’agit d’un incident très grave.
En Allemagne, l’État fédéral a subi une cyberattaque ciblant plus de mille personnalités politiques, des journalistes et des célébrités du pays. Lors de cette attaque qui a pris le nom de Bundestag Leaks ou BTLeaks, la chancelière Angela Merkel n’a pas été épargnée. Il apparaît que deux de ses adresses email ont été publiées ainsi qu’un numéro de fax. De la même façon, les numéros de téléphone et les adresses de ces personnalités ont été divulgués sur Internet.
Selon les autorités, les données sensibles n’auraient pas été divulguées. Cette attaque serait intervenue aux alentours de Noël. Toutefois, le gouvernement n’a communiqué sur cette fuite de données que vendredi dernier. Selon la porte-parole du gouvernement Martina Fietz, des données falsifiées auraient été introduites dans les éléments publiés. Il est probable que les éléments publiés ne représentent qu’une partie infime de ce que les pirates ont pu récupérer.
Des cibles politiques et un parti étrangement épargné
Selon le magazine allemand Bild, les groupes parlementaires CDU/CSU, SPD, Verts, Gauche et FDP ont été ciblés. En revanche le parti d’extrême droite AfD n’aurait pas encore inquiété par cette divulgation de données. Il s’agit peut-être d’un indice, puisque ce parti est soutenu par le Kremlin et que des groupes de hackers russes mènent depuis des années des attaques informatiques contre l’Allemagne. La méthode rappelle celle menée à l’encontre du candidat Macron avec la publication des emails des membres du parti à la veille des élections présidentielle françaises en 2017.
En mars dernier, les institutions allemandes avaient également subi une attaque massive menée par le groupe russe APT28, également connu sous les noms de Fancy Bears ou Tsar Team. Les systèmes informatiques des ministères de la Défense et des Affaires étrangères avaient été piratés sur une durée d’au moins un an.
Toujours selon Bild, pour mener à bien cette captation de données, les hackers auraient commencé par dérober les mots de passe d’une trentaine d’hommes politiques. Ils auraient également tenté d’accéder aux comptes des réseaux sociaux des victimes. Difficile d’en savoir plus pour le moment car l’enquête n’en est qu’à ses débuts.
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