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Former son enfant au code ou aux bases du raisonnement informatique, chouette idée ! Mais beaucoup de parents hésitent encore à exposer leur progéniture à des écrans plusieurs heures d’affilée, même pour un but aussi louable. C’est pour répondre à ce dilemme que Maryline Perenet a fondé Digit’Owl. Cette dingue de tech, maman de deux enfants, a souhaité les « accompagner dans la découverte des nouvelles technologies sans altérer leur créativité, leur intuition ou leur capacité à interagir » en les abandonnant aux écrans.
Pour l’entrepreneure, une seule certitude : cette formation aux outils numériques doit passer par l’école, « un lieu qui rassemble tous les publics, riches comme pauvres, mais aussi les filles dont trop de parents pensent que le code n’est pas fait pour elles » . La plupart des ateliers de code sont aujourd’hui proposés lors de formations para-scolaires et contribuent à accentuer la fracture numérique entre ceux qui en ont connaissance et disposent des moyens suffisants pour les offrir à leurs enfants et les autres. Coup de chance pour Maryline Perenet, la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École de la République a institué le principe d’un « service public du numérique éducatif » , donnant notamment pour mission à l’école « d’inscrire le numérique dans les enseignements et développer des pratiques pédagogiques diversifiées » .
Découvrir les bases de l’électronique ou la mécanique
Digit’Owl a ainsi conçu une série d’ateliers, qui durent entre 60 et 90 minutes, afin d’acculturer les enfants au numérique dès leur plus jeune âge. Destinés aux élèves de maternelle et primaire, ils leur permettent de développer un projet de bout en bout en utilisant des connaissances technologiques, électroniques ou mécaniques, par exemple en concevant pas à pas un capteur d’humidité pour les plantes, un robot servant à dépolluer les océans ou une guitare électrique… en carton. Autant de projets ludiques qui encouragent les enfants à s’intéresser au numérique autant avec leurs neurones qu’avec leurs dix doigts !
Pas question cependant de faire l’apologie du numérique sans les inciter à prendre un peu de recul, y compris en maternelle. Les ateliers intègrent donc également un dialogue autour de grandes questions philosophiques, comme la place des robots dans notre société ou l’interaction entre les humains et les robots. Le tout, avec une pédagogie adaptée à l’âge des enfants.
Former les enfants mais aussi les enseignants
Digit’Owl travaille avec les écoles selon deux formats : certaines structures privilégient un enseignement régulier, à raison d’une heure par semaine ; d’autres condensent les projets sur une semaine. Au départ, Digit’Owl a ciblé les écoles privées hors contrat, puis a étendu ses ateliers aux écoles privées sous contrat et aux écoles publiques. Désormais active à Paris, Lyon, Bordeaux et Bruxelles, la startup espère décrocher de nouvelles collaborations en Suisse, en Espagne et au Portugal mais aussi sur le continent africain et, en France, dans des établissements ruraux.
C’est pourquoi elle vient de boucler une levée de fonds d’un million d’euros, réalisée auprès du fonds d’investissement 123 Investment Managers et de business angels spécialisés dans l’Edtech. « J’ai créé Digit’Owl avec 1000 euros, rappelle Maryline Perenet. Sans aucun budget communication, on travaille aujourd’hui avec une quarantaine d’écoles. L’idée est d’utiliser cette levée pour communiquer davantage, nouer des partenariats et faire grandir la communauté pédagogique autour de Digit’Owl. »
Autre projet qui tient à coeur à l’entrepreneure : créer des manuels destinés aux enseignants pour les former à ces ateliers et leur permettre de les porter eux-mêmes. « En autonomisant les enseignants, on démultiplie l’impact de notre pédagogie. Nous avons donc travaillé avec la communauté éducative pour mettre au point des manuels qui leur sont destinés. » Car davantage d’enseignants acculturés, c’est aussi davantage d’enfants formés !
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Yalayolo Magazine