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Pendant que les PDG perçoivent toujours des primes faramineuses, jeudi dernier, le ministère du Travail a indiqué que plus de 2 millions d’Américains ont demandé l’allocation chômage au cours de la semaine dernière. Cela représente un total de 40 millions de personnes inscrites au chômage depuis la mi-mars (début de la pandémie Covid-19).
Tandis que des millions d’Américains perdent leur emploi ou s’inquiètent de leur avenir, le fait que les PDG continuent de recevoir des rémunérations excessivement élevées est très déconcertant.
Le dénominateur commun entre les entreprises qui licencient massivement est la rémunération généreuse des PDG. Alors qu’ils procédaient à des rachats à grande échelle qui ont enrichi les cadres supérieurs, ils ont cruellement manqué de jugement et de prévoyance afin d’économiser suffisamment de fonds en vue d’une crise ou d’un ralentissement des affaires.
La crise sanitaire s’est transformée en un crash économique qui a entraîné des pertes d’emplois considérables et a aussi exposé les maladresses des PDG. On constate une incompatibilité flagrante entre leur rémunération et les performances de leurs entreprises respectives.
Alors que ces derniers ont fait fortune, un grand nombre de travailleurs ont été licenciés. Les cours des actions ont chuté, ce qui a fait flamber des milliards de dollars, qui auraient pu être utilisés pendant cette période de crise.
Pour une raison inconnue, il n’y a pas de système de compensation en cas de problème. Les PDG conservent leurs millions, tandis que leurs employés sont licenciés et se retrouvent dans le pire marché de l’emploi depuis la Grande Dépression.
Quelques exemples :
Selon Veronica Flores-Paniagua, la porte-parole de Chevron (l’un des plus grands groupes pétroliers américains) l’entreprise supprimera environ 10 à 15 % de son personnel au niveau mondial, ce qui représente environ 6 700 travailleurs afin de « correspondre aux objectifs d’activité prévus ».
La société a été durement affectée par la chute brutale des prix du pétrole, les déplacements ayant été pratiquement interrompus et les gens ayant reçu l’ordre de rester chez eux. Pendant ce temps, le PDG de Chevron, Michael Wirth, a reçu une compensation totale de 33,1 millions de dollars et occupe la 17e place parmi les 50 premiers PDG ayant reçu les compensations les plus conséquentes.
American Airlines prévoit de supprimer 30 % de ses emplois, ce qui représente environ 5 000 salariés. Comme pour Chevron, la pandémie de Covid-19 a amené les gens à s’abstenir de prendre l’avion. Avant cela, environ 39 000 employés ont quitté l’entreprise.
La compagnie, de même que d’autres compagnies aériennes, a dû être sauvée par le gouvernement (les contribuables) et a reçu une aide fédérale de 25 milliards de dollars. Les compagnies aériennes qui ont accepté l’argent ne sont pas autorisées à licencier jusqu’au 30 septembre. Nous pouvons donc prévoir d’autres réductions d’effectifs à partir de début octobre.
Le PDG d’American Airlines, Doug Parker, a perçu une rémunération totale de 11 999 517 dollars en 2019.
IBM a indiqué qu’elle procéderait à de nombreux licenciements, mais n’a pas donné les chiffres exacts. Le nouveau PDG, Arvind Krishna, a décrit la réduction des effectifs comme « le remplacement de personnes par des compétences plus nécessaires ».
IBM n’a pas seulement été victime de la pandémie, elle a aussi perdu des parts de marché et son prestige d’antan. Les actions d’IBM ont été nettement moins performantes que celles de ses pairs pendant le règne de l’ancien PDG Ginni Rometty. De janvier 2012 à l’annonce de son départ à la retraite, le cours de l’action IBM a chuté de -4%, contre un rendement de 208% pour le S&P 500. En comparaison, les actions de Microsoft ont grimpé à plus de 500 % pendant la même période. L’indice composite Nasdaq, spécialisé dans les technologies, a augmenté de 250 % au cours de la même période.
La PDG d’IBM, Mme Rometty a perçu une rémunération totale de 19 083 981 dollars en 2019.
Boeing a annoncé que 6 770 employés sont menacés de licenciements involontaires, alors que la société se restructure pendant la pandémie de coronavirus. Reuters a indiqué que le constructeur d’avions autorise 5 520 licenciements volontaires. Ce chiffre s’ajoute aux 6 770 « licenciements involontaires », un terme sympathique pour désigner la réduction des effectifs. Comme vous pouvez l’imaginer, une entreprise qui construit des avions pour des compagnies aériennes qui ont peu de passagers, voire aucun, n’est pas dans la meilleure des postures.
Le PDG Dave Calhoun a déclaré à ses employés : « Nous sommes arrivés au moment malheureux de devoir procéder à des licenciements involontaires ».
La société a prévu environ 16 000 suppressions d’emplois et il y en a eu environ 12 000 jusqu’à présent. Un porte-parole de l’entreprise a annoncé de nouveaux licenciements « au cours des prochains mois ». Puisque la société a également reçu des fonds de sauvetage, ces licenciements n’auront lieu qu’à partir du mois d’octobre quand le constructeur d’avions n’aura plus besoin de retenir ses employés.
Le Covid-19 a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, car auparavant Boeing avait pris une série de mauvaises décisions, notamment en ce qui concerne le remplacement de son PDG, les accusations de vente frauduleuse de ses avions 737 Max, les logiciels défectueux ainsi que le rachat d’actions pour un montant excédant 11 milliards de dollars. Le PDG de Boeing à l’époque, Dennis Muilenburg, a été licencié et s’en est sorti avec environ 58,5 millions de dollars.
David Calhoun, a pris la relève de Muilenburg, qui a démissionné à la fin du mois de décembre. Selon un rapport réglementaire, M. Calhoun reçoit une compensation annuelle totale d’environ 11 millions de dollars par an.
Au cours des derniers mois, un certain nombre de sociétés américaines célèbres ont demandé la protection contre la faillite. Certaines de ces entreprises, comme J.C. Penney et Hertz, ont distribué des millions de dollars de bonus, tandis que leurs travailleurs étaient laissés sur le carreau.
À la suite de ces actions, le conseil d’administration et les actionnaires devraient se pencher à nouveau sur la question des rémunérations. Pourquoi les PDG devraient-ils être récompensés pour leurs échecs et garder leur argent sans aucune répercussion pour leurs mauvaises décisions ou leur mauvaise gestion, alors que les actionnaires perdent de l’argent et les travailleurs leur emploi ?
Article traduit de Yalayolo Magazine US – Auteur :Jack Kelly
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