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InfraVia l’avait annoncé : la Tech devait être une nouvelle verticale pour le fonds d’investissement. C’est désormais chose faite. Le nouveau fonds d’investissement InfraVia Growth Fund a réuni 270 millions d’euros auprès d’investisseurs institutionnels pour prendre des participations dans les pépites tech françaises, et vise désormais les 500 millions d’euros, crise du coronavirus ou pas, a-t-il annoncé lundi. Un seuil qui aurait été atteignable dès septembre si la crise du coronavirus n’avait pas frappé, a indiqué à l’AFP Vincent Levita, qui dirige InfraVia, la société gestionnaire du fonds. « Ça prendra peut-être un peu plus de temps« , mais un certain nombre « sont prêts à investir » , estime-t-il. « Ils ont fait leur travail d’analyse (…) mais sont en ce moment dans un mode ‘on attend d’y voir plus clair’.«
Les souscripteurs d’InfraVia Growth Fund sont à 80% des investisseurs institutionnels et Bpifrance, qui intervient à travers trois de ses outils. Ils comprennent également un certain nombre de sociétés d’investissement de groupes familiaux, et des investisseurs individuels comme Xavier Niel, le fondateur d’Iliad/Free.
Une thèse d’investissement concentrée sur le B2B
Le nouveau fonds se concentre sur un secteur qui pourrait sortir renforcé plus qu’affaibli de la crise du coronavirus: celui des startups proposant des logiciels et autres outils de transformation numérique des entreprises, avec une clientèle exclusivement professionnelle. Le fonds a pour vocation d’investir de 10 à 50 millions d’euros à chaque fois chez ses protégées.
Si le déconfinement se passe bien, avec un retour à une vie presque normale entre mi-juin et mi-juillet, « alors il n’est pas impossible qu’on annonce un premier deal en juillet » , a indiqué Vincent Levita, qui dénombre une poignée de dossiers prêts à aboutir. « Si le déconfinement est plus lent, si tout se renormalise » à la rentrée « alors on aura les premiers deals en septembre-octobre » , poursuit-il. « Il y a des analyses qu’on peut faire à distance en confinement, mais il y a des choses qu’on ne peut pas faire sans se mettre (physiquement) à côté du gars » , explique-t-il.
Le fonds fait partie des fonds de capital-risque – sept agréés pour l’instant – qui portent les espoirs du plan Macron annoncé en septembre pour le financement des startups en pleine croissance. En stimulant ces fonds, le président de la République espère conduire les investisseurs institutionnels comme les assureurs et les caisses de retraite à investir davantage dans la tech française.
Yalayolo Magazine avec AFP
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