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La France peut emprunter très facilement de l’argent en ce moment. Les taux d’intérêt demandés par le marché pour ses emprunts d’Etat sont particulièrement bas.
Paradoxalement, la perspective d’une plus faible croissance en zone euro joue en faveur de la dette française. La Commission européenne a annoncé une révision à la baisse de ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2019, le 7 février dernier. Elle n’anticipe plus qu’une progression de 1,3% de PIB en 2019, contre 1,6% précédemment.
Dans la foulée des nouvelles prévisions de Bruxelles, la France a observé une nette baisse des rendements (les taux d’intérêt) de ses emprunts à 10 ans, qui remontent légèrement ce lundi tout en se maintenant à un niveau très bas. La dette de l’Hexagone sert en fait de valeur refuge au marché.
Dans un contexte économique morose, avec un ralentissement de la croissance, les obligations d’Etats deviennent une valeur sûre. Et celles de la France, deuxième économie de la zone euro, apparaissent particulièrement attractives, le rendement de ses emprunts à 10 ans étant tombé autour de 0,55%, un plus bas depuis l’automne 2016, comme le montre le graphique ci-dessous.
A cette période, les rachats massifs d’obligations d’Etats par la Banque centrale européenne facilitaient l’évolution des taux à la baisse.
La Commission européenne a pourtant dégradé ses perspectives de croissance aussi pour la France, à 1,3% pour cette année contre 1,6% auparavant. Mais l’économie du pays rassure toujours plus que la plupart de ses voisins européens, à commencer par l’Italie. Les doutes subsistent sur la santé économique de la Péninsule et la stabilité politique de son gouvernement de coalition, réunissant la Ligue du Nord et le Mouvement 5 étoiles.
Il faut dire que le pays a subi une correction particulièrement brutale de la part de Bruxelles, qui prévoit une croissance de seulement 0,2% pour l’Italie cette année, contre 1,2% précédemment.
La dette de la France n’est pas la seule convoitée par les investisseurs. Le champion en la matière reste l’Allemagne, qui emprunte à des taux encore plus bas que l’Hexagone. Le Bund (obligation) allemand a chuté jusqu’à seulement 0,07% vendredi.
Les obligations d’Etat du pays affichent même des rendements négatifs pour les emprunts allant jusqu’à huit ans, contre six ans en novembre, relève le journal Les Echos. Pour sécuriser leurs placements, les investisseurs sont donc prêts à perdre de l’argent en prêtant au Trésor allemand.
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