[ad_1]
GettyImages-1136585482 | A green sphere stands on top of a pedestal surrounded by a crowd of multicoloured spheres
Nelly Brossard, la Directrice Générale Adjointe de la Mutuelle des Motards, a joué un rôle clé dans la transformation du secteur de l’assurance ces dernières années. Elle partage avec nous sa vision du secteur et les enjeux des organisations pour réussir le virage du digital et de l’innovation.
Quel est votre parcours dans l’assurance et l’innovation ?
J’ai un parcours depuis plus de 20 ans dans le secteur de l’assurance dans diverses structures – courtage, start-up, mutuelles – avec en fil rouge : l’innovation, le développement et la transformation. Aujourd’hui, je suis Directrice Générale Adjointe de la Mutuelle des Motards depuis novembre 2018. J’ai été précédemment Directrice du Marketing et Digital Factory de la Maif, Directrice du Marketing et de la Distribution de Groupama, Directrice Générale d’amaguiz (filiale de Groupama). J’accompagne plusieurs insurtechs et start-up. J’ai été élue Personnalité e-commerce 2017, Personnalité Digitale Assurance 2016, Personnalité Marketing 2014. Je suis engagée sur l’égalité professionnelle et la mixité avec Parité assurances et sur la mixité dans le secteur du numérique avec les Digital Ladies & Allies.
Quelles ont été les principales innovations dans l’assurance ces dix dernières années ?
– l’émergence de nouvelles formes d’assurance : à l’usage, à la demande, comportementale, paramétrique, micro-assurance…
– l’intégration des objets connectés pour la prévention et l’évaluation des sinistres notamment
– l’amélioration de l’expérience clients avec l’IA, les données, la robotisation, la dématérialisation (simplification, rapidité, instantanéité, transparence) et une relation clients omnicanale ;
– le développement de services étendus autour de l’assurance ;
– un changement de perception de cet univers amené par des nouveaux acteurs (insurtech) vers un assureur « accompagnateur » de moments de vie ;
– l’évolution forte des métiers et des compétences.
Quelles sont les tendances à suivre selon vous ?
– l’open assurance : avec ouverture des systèmes d’information via les API pour créer des plates- formes ouvertes, interopérables et développer des écosystèmes de partenaires ;
– la poursuite du développement de services étendus à valeur ajoutée ;
– le rôle accru de l’IA sur toute la chaîne de valeur ;
– une accélération de l’automatisation des tâches à fort volume et faible valeur avec le RPA (Robotic Process Automation) ;
– l’utilisation du vocal et des applications avec de la réalité étendue / virtuelle pour l’expérience clients
– l’amplification du développement des services avec des objets connectés pour la prévention et l’évaluation des sinistres notamment ;
– le développement et l’intégration massifs de la blockchain (produits et services, fraude, indemnisation…).
Quelle organisation mettre en place pour innover?
Il faut un modèle d’organisation ouvert où l’information, le savoir, la connaissance, le partage, la fertilisation, l’expérimentation, avec le client au cœur, permet d’innover de façon efficiente, de s’adapter et à chacun des collaborateurs de s’épanouir.
Pour innover, chaque entreprise doit créer les conditions favorables. Il s’agit de s’appuyer à la fois sur son savoir-faire et ses compétences internes et sur de l’apport extérieur avec l’ensemble de l’écosystème et des parties prenantes (partenaires, clients, start-up…), en les faisant coopérer. Il est important de se nourrir des autres, d’être en contact pour partager des idées et approches différentes, confronter des points de vue. La capacité d’innovation est directement liée à cette diversité et cette multiplicité des perspectives.
Les entreprises doivent aussi développer un modèle de management, agile et responsabilisant, pour que l’innovation soit l’affaire de tous. Il s’agit de faciliter et libérer la capacité d’innovation et de collaboration : l’impulser au plus haut niveau, favoriser la transversalité, permettre le travail en équipes pluridisciplinaires et ouvertes, responsabiliser et donner de l’autonomie, autoriser la prise de risque et permettre le droit à l’erreur… Cela signifie s’appuyer réellement sur la créativité de l’intelligence collective, pour libérer les énergies.
[ad_2]
Yalayolo Magazine