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L’industrie du streaming a connu une croissance de 12 % en 2019, une progression qui n’est visiblement pas près de s’arrêter au regard des nouvelles plateformes qui émergent. Reste toutefois à déchiffrer ce marché concurrentiel.
En 2019, 13 milliards d’heures de streaming ont été regardées et les recettes de la publicité ciblée à la télévision, selon eMarketer, devraient peser 3,5 milliards en 2021, contre 1,5 milliard en 2018. « La façon de consommer des films et des séries a été révolutionnée ces dernières années. Nous sommes passés d’une consommation sur un seul écran et de façon linéaire-passive à une consommation multi-écrans et active », pose Alexandre Hautecoeur, directeur marketing de FilmoTV, première plateforme de streaming née en 2009. C’est un phénomène qui touche tous les publics : près de 48 % des SVODistes sont des 15-34 ans et près de 1 SVODiste sur 5 a plus de 50 ans.
Consolidation du marché
Un chiffre à lui seul traduit l’explosion du marché : 17,3 millions de Français ont assuré avoir regardé au moins un contenu sur une plateforme de SVOD au cours de l’année 2019. « Nous constatons que l’évolution récente des pratiques et du public est significative », martèle Marine Boulanger, directrice du pôle cinéma de Médiamétrie. Sous l’impulsion du phénomène Netflix, qui a fait triompher le modèle de la vidéo sur abonnement dans les foyers, le marché s’est consolidé ces dernières années. Toutefois, la plateforme américaine forte de 140 millions d’abonnés dans le monde, dont 6 en France, demeure souvent le seul dénominateur commun. À titre indicatif, 61 % et 58 % des abonnés de Canal+ Séries et d’Amazon regardent également des contenus sur Netflix. De quoi minimiser l’impact d’autres acteurs, tels qu’Amazon Prime et OCS Go, et de rendre le challenge d’autant plus excitant pour ceux qui entrent dans la danse.
À commencer par Disney+, dont l’arrivée en France est prévue pour le 31 mars 2020. Aux États-Unis, elle a déjà réalisé un excellent démarrage, puisqu’elle a attiré 10 millions d’abonnés 24 heures après son lancement en novembre 2019. Avec cette offre, Disney anticipe entre 60 et 90 millions d’abonnés dans le monde d’ici la fin de 2024. Loin de ces attentes astronomiques, TF1, M6 et France Télévisions portent un projet depuis un an pour favoriser la fiction française qui se nomme Salto. La nouvelle plateforme OTT française proposera plusieurs formules d’abonnement pour tenir compte des besoins de chacun. Elle donnera accès à des avant-premières et des services enrichis, et enfin cette nouvelle offre, dont le lancement est prévu en septembre 2020, s’articulera de la meilleure manière avec les plateformes gratuites existantes : MYTF1, 6Play et France.tv.
Une offre riche et…incertaine
Au-delà du nouveau paysage qui s’inscrit dans l’Hexagone, l’émergence de nouveaux acteurs outre-Atlantique suscite la curiosité avec les Hulu, Roku, WarnerMedia, NBCUniversal ou encore Amazon TV. « Il y a les Smart TV (Apple TV+, Amazon Prime Video, etc.) qui proposent un abonnement traditionnel en OTT, quand la plateforme Hulu fixe son modèle sur des créations originales et d’exclusivité, et Roku qui, lui, vend des interfaces permettant d’accéder à des services comme Netflix ou YouTube sur son téléviseur connecté », éclaire Philippe Bailly, président de NPA Conseil. Plus explicitement, la stratégie d’Hulu (Ndlr : 30 millions d’abonnés en 2019), se repose sur une offre mi-streaming, mi-direct, tout en intégrant de la publicité dans certaines de ses offres afin de réduire le prix annuel de l’abonnement. Dans son sillage, Roku et d’autres acteurs plus minimes (Xumo, Tubi, Pluto TV), misent eux sur des films et séries globalement moins récents et sur une certaine tolérance de leurs utilisateurs face à la publicité, à la manière de certaines chaînes de télévision privées. Mais, selon Philippe Bailly, » ce sont davantage les plateformes comme WarnerMedia, Disney+ et NBCUniversal via le service Peacock, qui feront 2020. Ils arrivent avec des ambitions mondiales, des catalogues extrêmement fournis par des milliers d’heures de séries et de films ».
À l’inverse d’Apple+ et Disney+, Peacock, futur service de vidéo en streaming de NBCUniversal, a vocation à marcher sur les plates-bandes de Netflix. Ainsi, NBCUniversal a indiqué que le modèle économique de Peacock, qui sera lancé en grande pompe en avril 2020, serait à la fois financé par les abonnements payants et la publicité. Cette deuxième vague de la guerre des plateformes annonce de nouvelles parts de marché et une certaine redistribution des cartes. Seul bémol, et non des moindres : miser sur l’une de ces plateformes demeure délicat. « Toutes ces nouvelles têtes américaines sont encore en phase de gestation, il y a des offres, mais le développement est incertain inciste Philippe Bailly. C’est utopique d’investir en tant que marques sur ces plateformes. »
Avec Okoo, les enfants ont leur offre jeunesse
Depuis le 9 décembre, les cases jeunesse de France 3, France 4 et France 5 se nomment Okoo. En prévision de l’arrêt d’ici l’été prochain des chaînes en partie destinée aux enfants – à savoir France 4 et France Ô qui disparaitront des antennes le 9 août prochain-, le service public a revu son offre afin de s’adapter aux nouveaux usages des 3-12 ans. Okoo, c’est la nouvelle plateforme accessible sur le desktop, sur les télés connectées et sur les box Free, se déclinant sous la forme d’une application mobile sécurisée et personnalisable selon l’âge. « Avec l’annonce de France 4 et France Ô, nous avons souhaité conserver ce lien très fort avec les enfants (3-12 ans) dans une offre ludo-éducative gratuite et sans publicité valorisant notamment l’animation française, qui est le coeur de notre offre. Nous avons lancé à une offre d’abord numérique, de streaming, qui était au coeur de notre stratégie avec le soutien d’une exposition linéaire pour la conquête de visibilité », commente Tiphaine de Raguenel, directrice jeunes publics et animation. Une offre gratuite sans abonnement, ni publicité. L’application Okoo dédiée aux enfants offre un accès plus facile et plus sûr à toutes les vidéos préférées des enfants. Une éditorialisation humaine renouvelle le choix proposé à chacun. Une personnalisation de l’ergonomie de l’application et du catalogue en fonction de l’âge et un minuteur pour réguler la durée de consommation sont disponibles pour s’adapter aux besoins de toute la famille. Enfin, Okoo, c’est 3 750 heures de programmes jeunesse sur les chaînes linéaires de FranceTV et près de 3000 titres au lancement de l’offre digitale Okoo et plus de 100 marques.
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