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Les financements massifs accordés par les banques aux énergies fossiles depuis les Accords de Paris d’après le dernier rapport Banking on Climate Change, illustre la rupture profonde de confiance qui s’opère entre les banques et leurs clients et interroge sur le rôle des banques dans la crise climatique.
La responsabilité des banques dans le réchauffement climatique s’amplifie
Le dernier rapport Banking on Climate Change publié la semaine dernière démontre à nouveau la responsabilité des banques, au même titre que les “majors” pétrolières dans le réchauffement climatique. Les plus grandes banques internationales ont accordé 2 700 milliards de financements aux énergies fossiles après l’adoption des Accords de Paris. Malgré la multiplication des annonces en faveur d’une sortie progressive des secteurs à risque pour l’environnement, les financements ont augmenté de +15% entre 2016 et 2019. Les banques françaises ne sont pas en reste avec 215 milliards d’euros de financements carbonés accordés sur cette période, BNP Paribas arrivant 13ème du classement mondial et la Société Générale 22ème.
L’attentisme n’est pourtant pas envisageable
Il y a pourtant urgence ! Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre devenu envoyé spécial de l’ONU sur les questions d’action climatique et de finance, prévient que les institutions financières ont déjà financé à l’heure actuelle suffisamment de sources de carbone pour garantir une augmentation de 4° des température mondiales, au-dessus des niveaux préindustrielles.
Le désalignement entre les français et leurs banques laisse présager une profonde crise de confiance
Si les banques n’ont pas pris la mesure de l’urgence, les français à contrario, ont pris conscience des enjeux de la décennie : le réchauffement climatique est la première préoccupation des français (42%), devant le pouvoir d’achat (41%), la santé (37%) et l’emploi. En matière d’épargne, près des deux-tiers des français cherchent à aligner leurs placements avec les enjeux environnementaux et sociaux.
Pourtant les résultats du rapport Banking on Climate Change dévoile que l’épargne des français, placés en banque sert à financer, à leur insu, des secteurs qui menacent le futur. Les français continueront-ils de plébisciter des banques qui mobilisent leur bilan pour soutenir des secteurs qui menacent le vivant ?
Il faut s’attaquer au manque structurel de transparence
Ces dérives sont la conséquence du manque de transparence chronique dont pâtit le secteur bancaire tout entier. Est-il utopiste de penser que les épargnants, au même titre que le droit de vote citoyen, devraient détenir un droit de décision, ou à minima d’information quant à l’emploi de leur épargne par les banques ?
En continuant de soutenir massivement les énergies fossiles, les banques s’approprient le droit de décider ce que sera le monde de demain.
Un nouveau modèle est-il possible pour faire de la finance une opportunité pour le climat ?
“La finance représente autant un danger qu’une opportunité pour la planète », reconnaît Alexandre Poidatz, porte-parole d’Oxfam France. D’après le GIEC, il faudrait 6 000 milliards de dollars [5 410 milliards d’euros] d’investissement chaque année pour suivre une trajectoire 2 °C.
Il est grand temps de réconcilier notre épargne avec la Planète. C’est l’ambition des banques écologiques ou alternatives, comme par exemple Helios, un projet collaboratif qui veut faire émerger une banque durable favorisant une économie juste et décarbonée L’histoire dira s’il est véritablement possible d’opposer à l’opacité et l’attentisme du système financier, la preuve qu’un autre système est possible, en consacrant la transparence comme valeur fondatrice.
Le rôle des banques dans la crise climatique est ainsi questionné alors que la finance pourrait, et devrait, accompagner l’émergence de la nouvelle économie en finançant et soutenant dans la durée les initiatives audacieuses qui créent les solutions nécessaires à la transition écologique.
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