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Une fois passé le premier choc de l’annonce du confinement, les investisseurs se sont organisés. Un véritable commando financier s’est monté dans les fonds pour soutenir les participations en portefeuille. La deuxième édition du « baromètre VC Covid » mis en place par Chausson Finance pour prendre le pouls de 100 fonds d’investissement reflète cette mise en ordre de bataille.
Ainsi, 45% des fonds traitent le deal flow mais temporisent pour prioriser leurs participations. Les fonds français sont davantage centrés sur leur portefeuille que les fonds européens ou internationaux : 25% ne traitent plus les dossiers entrants mais continuent les dossiers déjà engagés – contre 5% des fonds européens et 15% des fonds internationaux – et 25% bloquent tous les dossiers pour se concentrer sur leur portefeuille – contre 5% des fonds européens et 20% des fonds internationaux. In fine, 6% des fonds français seulement fonctionnent normalement, contre 23% des fonds internationaux et 42% des fonds européens !
Pour ceux qui continuent de jeter un oeil aux dossiers qui s’accumulent dans leurs boîtes mail, les priorités d’investissement se concentrent désormais sur les technologies utilisées pendant le confinement (Edtech, gaming, cybersécurité…), celles qui permettront d’éviter une nouvelle crise (Medtech, supply chain) et celles qui permettront aux entreprises comme aux particuliers de surmonter les effets de la crise (Fintech, Foodtech, RH…). Au contraire, certains secteurs pâtissent du désintéressement des VCs : les startups du tourisme, du retail mais aussi de l’événementiel connaissent un trou d’air.
Les effets positifs pourront-ils compenser la casse ?
Rien d’étonnant à ce que les fonds se soient autant mobilisés ces deux dernières semaines. En effet, le baromètre démontre qu’ils vont devoir refinancer entre 17% et 19% de leurs participations en moyenne. Si pour la moitié des fonds, cette part ne dépasse pas 10%, pour un quart elle s’élève au-delà d’un tiers et même de 40% pour 10% des fonds. Pour autant, la logique de portefeuille joue à plein. En effet, une part non négligeable des participations bénéficient de la crise. Pour deux tiers des fonds, elle ne dépasse pas 20% mais pour 16%, elle dépasse les 40%.
De quoi leur permettre de garder espoir pour les semaines et mois à venir. Car la plupart anticipent des effets à long terme de la crise. Surprise : en la matière, les investisseurs français sont particulièrement optimistes. 41% d’entre eux pensent ainsi que l’impact de la crise sur le deal flow durera moins d’un mois – on devrait donc bientôt arriver à la fin de cette période butoir théorique. Et seulement 22% tablent sur plus de deux mois, contre 37% des investisseurs internationaux et même 39% des investisseurs européens. Une majorité d’investisseurs étrangers (46% des européens et 53% des internationaux) tablent néanmoins sur un impact de l’ordre d’un à deux mois.
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Yalayolo Magazine