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L’histoire de Cap Collectif est étroitement liée à celle de notre société, affirme Cyril Lage, co-fondateur de l’entreprise. Depuis plusieurs années, “les scandales, les affaires et les crises remettent sans cesse en cause le pouvoir politique” , explique t-il. Loin de refroidir les Français·es, cela leur donne envie de s’investir. C’est sur ce fondement qu’est née l’idée de créer une plateforme de consultations dédiées aux citoyens et aux citoyennes. “Les institutions et les collectivités doivent être des chefs d’orchestre” , portés par les avis et les idées de ces derniers.
La civitech qui murmure à l’oreille des collectivités territoriales
Après une première expérimentation réalisée en partenariat avec des parlementaires en 2013, « Parlement et citoyens », Cyril Page comprend que les citoyens et citoyennes veulent participer mais que l’État n’est pas prêt à prendre des parts dans le projet. Avec Bastien Jaillot, Xavier Lacot et Maxime Arrouard, ils fondent Cap Collectif, une plateforme consultative qui permet aux collectivités territoriales de récolter l’avis de leurs administré·es. Au cours des années, la startup réalise ainsi plusieurs supports de consultation ( dont celui du projet de loi pour une République numérique, de l’appel à projets de Nicolas Hulot, d’une trentaine de budgets participatifs…).
Pendant ces cinq premières années, les équipes de Cap Collectif se sont surtout “concentrées sur le front office de la plateforme avec le développement d’une série d’applications pour couvrir tout le champ participatif” , explique Cyril Page. Un travail approfondi a également été réalisé pour assurer la sécurité des données et la “solidité du trafic afin d’être capable de récolter un nombre important de participations simultanées comme pour le grand débat national” .
Mais “le but d’un projet consultatif n’est pas de collecter de la data et des commentaires” , précise le co-fondateur, “mais bien d’exploiter la matière pour permettre la prise de décision” .
Devenir le leader européen des Civictech grâce à l’IA
“Nous avons enregistré 20 000 participations et 10 000 propositions lors de la consultation sur le projet de loi pour une République numérique” , souligne Cyril Page. Toutes ces données ont été analysées par des spécialistes pour les rendre facilement visualisables et compréhensibles par les décideurs. Ils ont établi “ une structure problème / cause / solution sous forme de cartographie” afin d’apporter une information complète et digeste et travaille avec des analystes, rien de plus. “Jusqu’ici les solutions à base d’intelligence artificielle ne produisaient pas les résultats escomptés” . C’est pour cette raison que la startup et ses équipes ont décidé de se pencher sur le problème. En partenariat avec le laboratoire de recherche en intelligence artificielle de référence de l’UTC de Compiègne, ils ont lancé le projet de R&D “Civic-IA” pour développer “un outil de traitement automatisé qui utilise l’intelligence artificielle et le traitement automatique du langage naturel” . L’objectif final est de “faire comprendre à l’intelligence artificielle ce qui est dit pour qu’elle puisse réaliser un premier traitement et une pré-catégorisation des informations” , précise Cyril Page. Ce qui réduirait considérablement le travail de fourmis réalisé par les analystes.
Pour réussir ce challenge, Cap Collectif bénéficiera d’une subvention de 600 000 euros de Bpifrance acquise lors du concours I-NOV organisé par la banque publique. Ce dernier a pour but de récompenser et financer des projets deeptech. En choisissant de soutenir la Civic-IA de Cap Collectif, “l’institution a compris l’enjeu de plafond de verre qui se cachait derrière un tel outil” , estime Cyril Lage. Pour la startup, il s’agira surtout d’aller conquérir l’Europe en donnant la parole au maximum de citoyen·ne·s du Vieux continent.
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Yalayolo Magazine