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C’était le « CES à la française, façon Epitech« , comme l’a décrit Emmanuel Carli, directeur général d’Epitech. L’événement Epitech Experience a eu lieu ce vendredi, couronnant trois ans de travail des étudiants de cinquième année s’apprêtant à être diplômés. « Depuis 2014, nous permettons à nos étudiants de prendre du recul par rapport à la révolution numérique en créant le cycle de l’innovation dont l’aboutissement est leur projet de fin d’études : l’Epitech Innovative Project (EIP)« , vante l’école. Tous doivent trouver une idée de startup, la tester et la développer de manière à en faire un projet viable… qu’ils seront ensuite libres de poursuivre ou non à l’issue de leurs études. Cette année, ce ne sont pas moins de 119 projets qui ont émergé des 14 écoles françaises Epitech gérées par Ionis Group.
Durant deux jours, le campus parisien a accueilli l’événement, qui rassemblait des conférences d’invités prestigieux (à l’instar de Luc Julia, co-créateur de Siri, ou Oussama Amar, qu’on ne présente plus), les stands des fameux projets étudiants pour échanger avec les porteurs et un challenge mettant en compétition les 14 meilleurs projets sélectionnés – un par école. Un jury réuni pour l’occasion, dont Yalayolo Magazine a eu la chance de faire partie en tant que partenaire de l’école, devait ainsi départager les projets à l’issue d’une démonstration des produits ou solutions puis d’une session de pitchs de 3’30 (et pas une seconde de plus !) de chaque finaliste.
Deux programmes d’incubation à la clé
Au programme : un panel relevé de projets témoignant de la maturité des étudiants dont plusieurs ont choisi de s’attaquer à des problématiques particulièrement complexes (la sécurité incendie, les amputations liées au diabète, la décentralisation du stockage de données…). Loin de se laisser déstabiliser par les questions du jury – présidé par Raouti Chehih, CEO d’EuraTechnologies – les étudiants ont au contraire eu l’occasion de mettre en valeur leur maîtrise des sujets et témoigner de leur préparation.
Après délibération, c’est finalement le projet Fire qui a remporté le premier prix. La solution utilise un système de détection thermique pour détecter les départs de feu et organiser les secours. RailZ, « le Waze du rail », arrive deuxième, devant ToFeet, une semelle connectée permettant de diagnostiquer au plus tôt la perte de sensibilité au niveau de la voûte plantaire chez les personnes diabétique, aboutissant dans un certain nombre de cas à une amputation.
Fire remporte ainsi 6 mois d’incubation chez Ionis361, l’incubateur du groupe, tandis que RailZ et ToFeet y seront accueillis 3 mois. Les trois groupes bénéficieront également d’une incubation de 6 mois chez Creative Valley ainsi que d’un accompagnement par The Family, avec à la clé un rendez-vous personnalisé avec Oussama Amar, son emblématique fondateur. De quoi leur donner toutes les cartes pour poursuivre – avec brio, on leur souhaite – l’aventure entrepreneuriale qu’ils ont entamé il y a trois ans déjà !
Le coup de coeur du jury (et celui de Yalayolo Magazine) : Pictalio
En plus des trois lauréats, le jury a remis un « prix coup de coeur » à Pictalio afin d’encourager ses créateurs à persévérer dans leur projet. Il s’agit d’une plateforme permettant à tout un chacun de proposer à la vente ses photos d’un événement d’actualité, que les médias sont alors libres d’acheter pour pouvoir utiliser.
La plateforme répond à un véritable besoin des médias de pouvoir accéder rapidement et facilement à des clichés authentiques et de bonne qualité, parfois difficiles à obtenir (faits divers, événements relativement confidentiels…) ; tandis que les producteurs de contenus que sont devenus les particuliers avec l’émergence des réseaux sociaux doivent pouvoir être rémunérés à la hauteur de leur contribution à une information de qualité.
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