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À l’occasion du Salon de l’Agriculture, Didier Rousseau, co-créateur de La Ferme Digitale, met en avant les tendances foodtech émergentes auxquelles sont confrontés les agriculteurs, ainsi que les solutions apportées par les start-up.
« 2020 est l’année de maturation pour La Ferme Digitale » souligne Didier Rousseau, son co-créateur, et également fondateur de FAMM, spécialisé dans la croissance de start-up françaises. « Avant, les grandes entreprises venaient prendre de l’information, maintenant elles recherchent des réponses à de vraies problématiques business. Des patrons comme Emmanuel Fabert (ndlr directeur général de Danone) viennent échanger avec nos start-up sur certaines problématiques et tendances de consommation, pour trouver des réponses« . Un passage de la recherche à l’action dû aux nouveaux enjeux impulsés par les consommateurs, changement face auquel La Ferme Digitale se positionne comme porteuse de réponses.
Fondée en 2016 par 5 start-up et comptabilisant aujourd’hui près de 45 structures dans ses rangs, La Ferme Digitale se donne pour mission d’apporter des solutions aux entreprises. Prônant la promotion de l’innovation et du numérique pour une agriculture performante, durable et citoyenne, sa stratégie repose sur plusieurs piliers. Favoriser les réseaux de proximité et la consommation de produits français, renforcer les liens entre agriculteurs, mettre à profit l’innovation pour une agriculture performante et environnementale, optimiser la gestion de l’activité agricole pour garantir compétitivité et revenu, et s’engager pour pérenniser l’activité des agriculteurs français. Avec pour objectif de réunir agriculteurs et consommateurs grâce à l’innovation, l’association propose d’apporter des solutions aux patrons devant l’émergence de tendances phares, en les mettant en relation avec les start-up de son réseau. Mais quelles sont exactement les problématiques apparues ?
L’émergence de nouvelles tendances
De nouvelles thématiques se sont manifestées, avec « un consommateur de qui passe de la méfiance à la défiance, qui cherche véritablement des produits de qualité sans pour autant payer plus cher » explique Didier Rousseau. Autre explication de ces transformations, « une approche sociologique et une intelligence alimentaire se développent, impulsant une démarcation des habitudes culturelles. Un individu va par exemple décider de devenir végan, va développer une sensibilité pour la protection animale, et donc modifier ses habitudes alimentaires ». Une quête donc de produits de qualité et adaptés aux besoins personnels du consommateur « on passe d’une consommation culturelle et de groupe à une consommation individuelle. »
Face à ces nouveaux comportements, une première tendance majeure se dégage. Traçabilité et transparence sont de plus en plus réclamées, à l’heure où le consommateur s’inquiète de ce qu’il y a vraiment dans ses produits et des conditions dans lesquelles ils sont conçus. L’individu souhaite désormais contrôler ce qu’il consomme et va alors favoriser les circuits courts « avec la tendance de proximité on entre alors dans une logistique au kilomètre ». Une exigence demandant une réorganisation aux agriculteurs qui peuvent par exemple s’adresser à la start-up Panier Local. Celle-ci, membre de La Ferme Digitale, propose un outil de gestion en ligne pour les producteurs, transformateurs et distributeurs, leur permettant de développer et d’améliorer le fonctionnement de leurs circuits courts. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’Emmanuel Faber est venu rencontrer Connecting Food, start-up utilisant la blockchain pour assurer la traçabilité, et Promus, spécialiste de la logistique des circuits courts. Un besoin de proximité entre acteurs et consommateurs désormais au coeur des stratégies des entreprises.
La deuxième tendance qui se dégage est l’émergence de la donnée, et plus spécifiquement, la question de son traitement « la donnée représente un enjeu selon qui va la posséder et qui va donner de la data retraitée. On passe de la technologie à la donnée. Elle va véritablement façonner un modèle de commercialisation » souligne Didier Rousseau. Une importance de par sa place dans l’agriculture qui est de plus en plus connectée. La data permet alors de récolter des données sur sa croissance et sa production, d’optimiser la gestion de sa filière, ainsi que de développer le circuit court. D’où l’importance de l’écosystème qui se structure à la Ferme Digitale, mettant en avant un usage stratégique de la data pour favoriser les filières agricoles et favoriser leur développement.
La mise en place de collaborations
Sous l’impulsion de ces nouvelles thématiques, les entreprises se tournent vers les start-up qui apportent des solutions et lèvent des fonds, à l’instar de la start-up de financement participatif Miimosa, récoltant en moyenne 15 000 euros par projet. Preuve d’une véritable transition vers l’acting, les projets s’accélèrent et peuvent désormais atteindre plus de 200 000 euros de financement. Agripolis, spécialisé dans l’agriculture urbaine, a par exemple reçu 150 000 euros en 4 jours. Une aide au financement d’autant plus importante que le prix représente un poids pour les agriculteurs, afin qu’ils puissent se transformer et s’adapter aux tendances incitées par ces nouveaux modes de consommation.
Face à ces enjeux émergents, comment Didier Rousseau envisage le futur de La Ferme Digitale ? »On voudrait avoir accès à un plus grand marché pour grandir et mettre en place une Ferme Digitale européenne. Mais trouver du financement s’avère difficile ». Même si le paysage agricole se transforme et se tourne vers l’innovation, il reste encore du chemin à parcourir pour tendre vers une collaboration entre start-up hors de nos frontières.
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