[ad_1]
Pionnier d’un camping fondé sur l’écologie et le développement durable, Huttopia taille son petit bonhomme de chemin dans le monde de l’hôtellerie de plein air, ou plutôt du glamping, la contraction de glamour et camping, qui a les faveurs des cadres et des bobos. Après avoir conquis la France, le groupe part à la conquête de l’Ouest américain.
Pour populariser un nouveau concept de marketing, rien de tel que de créer un mot-valise. Le “glamping” ne déroge pas à la règle. Derrière cette contraction de glamour et de camping se dissimule une forme de vacances qui a le vent en poupe : le camping “durable”.
Amateurs d’élections de Miss Camping, de baraques à frites et de karaoké, passez votre chemin. Dans ces nouveaux refuges pour bobos, implantés dans des sites protégés, en pleine nature, on dort dans des cabanes en bois non traité, les douches sont équipées de réducteurs de débit, l’eau des piscines n’est pas chlorée mais filtrée, et les toilettes sont sèches.
“L’idée est de permettre aux cadres stressés par la vie urbaine de revenir aux joies simples du vrai camping, en harmonie avec la nature”, résume Céline Bossanne, la cofondatrice de la première marque de glamping, Huttopia, un nom né de la fusion de hutte et d’utopie.
Un concept simple mais astucieux qu’elle a mis au point, au Canada, avec son mari, Philippe, en 1999. En 20 ans, les deux époux ont créé un petit empire de toile. 60 sites dans le monde, dont 39 Campings, 4 Villages forestiers en France et 5 Villages forestiers en Amérique du Nord. Le tout réalise désormais 60 millions d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 23 % en 2019. « Pas mal pour une petite start-up lancée avec nos 40000 euros d’économies » se réjouit Céline Bossanne.
Les critères de localisation sont simples : des adresses où camper fait rêver, parfaites pour déconnecter. Cela peut-être dans les campagnes de France et d’ailleurs, proches des lacs et des rivières, au cœur de forêts domaniales et d’espaces protégés, à la mer comme à la montagne ou sur la route des Châteaux… ou en centre-ville. Huttopia gère les campings de Paris, dans le Bois-de-Boulogne, et de Lyon.
À l’étroit en France, « un pays où il devient impossible de créer de nouveaux projets » selon Céline Bossanne, Huttopia s’invite désormais en Amérique du Nord. D’abord dans la Province du Québec, au cœur d’une forêt d’érables cachée à 1 h 30 de Montréal. Puis aux Etats-Unis, ou l’expérience Huttopia se vit à moins de 2 h 30 de Boston au bord d’un lac d’une forêt traversée par des ruisseaux.
Dans l’État du Maine, l’expérience commence à quelques miles des plages et de ses fameux ports… Et cette année, l’entreprise lyonnaise se lance à la conquête de l’Ouest avec un nouveau Camping en Californie. Située au Nord de Los Angeles, cette propriété “magique” d’une centaine d’hectares, implantée en 1906 dans la National Forest de Los Angeles est un ancien camp de vacances, détenu par des familles Quaker.
Baptisée Paradise Springs, elle a été reprise à la barbe du géant suisse Nestlé qui souhaitait embouteiller l’eau des sources du lieu. « Le site a longtemps servi de lieu de divertissement, notamment pendant la Prohibition. Charlie Chaplin en a été actionnaire et Johnny Weissmuler venait s’entraîner dans sa grande piscine » se plait à raconter Céline Bossanne.
Le groupe compte inaugurer deux à trois nouveaux sites par an en Amérique du Nord. Le marché du glamping connaît une forte croissance aux États-Unis et au Canada, d’environ 15 % par an, sous l’impulsion notable des “millenials”. En 2024, la demande annuelle devrait atteindre le milliard de dollars aux États-Unis, selon le cabinet Arizton, alors que les Américains ont dépensé au total 167 milliards dans le camping en 2017 en matériel, véhicules et nuitées.
Huttopia tâte aussi le terrain en Chine, au Maroc, en Italie, aux Pays-Bas, au Bénin, en Argentine… D’autres sites sont aussi prévus en France. « Pour chaque camping nous investissons entre 1,2 et 1,5 million d’euros, financé sur nos fonds propres » explique la fondatrice. « Nous avançons à notre rythme car nous voulons maîtriser l’ensemble de la chaîne de production. »
Huttopia dessine et fabrique ses tentes dans une usine à Dunkerque dont elle est actionnaire. Le groupe a mis au point son propre outil de réservation et gère lui-même la conception des sites, des animations et de la restauration.
[ad_2]
Yalayolo Magazine