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Forcé de quitter son poste de PDG de Renault suite à son arrestation au Japon pour des soupçons de malversations financières chez Nissan, Carlos Ghosn va perdre jusqu’à 30 millions d’indemnités de Renault, rapporte l’agence de presse Reuters ce mercredi 13 février 2019. Le conseil d’administration du constructeur automobile français, réuni aujourd’hui pour approuver les comptes annuels de l’entreprise, a pris cette décision « à l’unanimité ».
Ainsi, 455 658 actions de performance — d’une valeur totale de 26 millions d’euros — attribuées à Carlos Ghosn depuis 2015 vont être annulées par Renault. Une décision qui aurait été approuvée par l’Etat français, premier actionnaire du groupe, selon Reuters. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait demandé de « faire en sorte qu’on puisse réduire au maximum possible les indemnités de M. Ghosn », a appris Reuters auprès d’une source à Bercy qui a ajouté : « On a toujours été contre les rémunérations excessives. Ce n’est pas une question de (…) présomption d’innocence ou pas. C’est une question de (…) décence. » S’ajoute à cela une somme de 4 à 5 millions d’euros versés dans le cadre d’une clause de non-concurrence de deux ans que Carlos Ghosn ne recevra pas de la part de son employeur.
« A la suite de la démission de M. Carlos Ghosn de ses mandats de Président du Conseil d’administration et de Directeur général le 24 janvier dernier, le conseil a décidé à l’unanimité (…) de renoncer au bénéfice de l’engagement de non-concurrence souscrit par M. Ghosn et, en conséquence, de ne pas lui verser l’indemnité correspondante égale à deux ans de rémunération fixe et variable », a écrit Renault dans un communiqué.
Concernant le versement d’actions de performance, « leur acquisition définitive est soumise à une condition de présence au sein de Renault », a ajouté le constructeur. « Le Conseil a constaté à l’unanimité que cette condition n’est pas remplie, ce qui entraîne la perte des droits de M. Ghosn à l’acquisition définitive de ces actions. »
En détention au Japon depuis presque trois mois et demi, Carlos Ghosn est accusé de fraude fiscale et d’avoir utilisé des biens de l’entreprise Nissan à des fins personnelles. Il a démenti ces accusations fin janvier dernier lors de sa première prise de parole publique depuis son arrestation, en déclarant qu’elles étaient le fruit d’un « complot » et d’une « trahison » de la part de dirigeants de Nissan opposés à ses projets de renforcement de l’alliance avec Renault.
L’article a été mis à jour ce mercredi 13 février 2019 à 15h49 après la confirmation par Renault de l’annulation du versement des indemnités à Carlos Ghosn.
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