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C’est un processus long mais qui n’avance tout de même pas assez vite : le secteur de la tech traîne comme un boulet son manque de diversité — de genre, d’âge, d’origine ethnique, de personnes handicapées — au sein de ses employés. Emmanuel Macron lui-même regrettait en 2018 que les talents de l’intelligence artificielle en France lui ressemblent trop, à savoir « des mâles blancs quadragénaires ». Pour l’image et l’attractivité des startups et groupes tech, le recrutement de profils similaires est devenu un problème. Fers de lance du secteur, Google, Facebook et Apple communiquent autour de mesures pour faire en sorte que leurs effectifs ressemblent davantage à la société, en attendant des résultats réels.
Microsoft n’échappe pas à ce mouvement de transparence. L’entreprise a publié en fin d’année dernière son premier rapport officiel sur la diversité et l’inclusion dans l’entreprise. Les 144 000 employés de Microsoft dans le monde sont presque trois quarts d’hommes, et plus de la moitié de ses employés sont blancs. Le groupe dirigé par Satya Nadella a déclaré avoir embauché 11,6 % de femmes en plus dans le monde l’année dernière. Mais c’est toujours trop peu. « En France, les femmes représentent 33% de nos effectifs (1700 personnes, ndlr). Nous faisons mieux que le secteur mais ce n’est pas assez », reconnaît Laurence Lafont, la directrice des opérations de Microsoft en France.
‘Passer à côté de certains aspects’
Les femmes comptaient pour 27,4 % des salariés du secteur du numérique en France contre 46,8% dans l’ensemble de l’économie du pays, selon des données de 2016 de l’Insee. Mais le manque de diversité n’est pas qu’un problème de ressources humaines. C’est aussi un souci de technologie et plus largement social. De multiples rapports internes d’entreprises et études l’ont montré : l’intelligence artificielle n’est pas infaillible et contient de nombreux biais qui créent des discriminations dans l’interprétation des jeux de données. Sujet d’actualité, la reconnaissance faciale n’échapperait pas ainsi aux préjugés raciaux et sexistes.
Coordinatrice des plans d’intelligence artificielle de Microsoft en Europe, Laurence Lafont en est parfaitement consciente : « Développer un environnement inclusif est un enjeu important : il faut s’assurer que la technologie en général, et l’intelligence artificielle en particulier, représente l’hétérogénéité de la société. » Et pour ce faire, elle donne un exemple concret d’activité de Microsoft : « Nous-mêmes, nous travaillons avec Renault dans le véhicule connecté. Si sur ce projet, on ne met pas en place une équipe avec une diversité de profils, de points de vue, ça risque d’être bizarre et on risque de passer à côté de certains aspects« .
L’an dernier, le Georgia Institute of Technology, avait mis en avant le fait que les voitures autonomes détecteraient moins bien les piétons à la peau foncée.
A son niveau, Microsoft France continue d’ouvrir des écoles IA Microsoft, avec parfois des promotions composées à 80% de femmes ou avec des élèves atteints de troubles autistiques Asperger ou haut-niveau. Et l’entreprise va lancer un programme de formation en IA pour les plus jeunes « pour donner envie aux jeunes filles de s’engager dans ces métiers », conclut Laurence Lafont.
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Yalayolo Magazine