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Et si les startups avaient été inventées dans les années 80 ? Si le terme s’est popularisé il y a quelques années seulement, les entreprises tech ne datent pas d’hier. Le financement de leur croissance non plus. Créé en 1988, Innovacom peut en témoigner. Pleinement indépendant depuis 2012 après avoir oeuvré plus de vingt ans sous la houlette de France Télécom, le fonds fait partie de cette génération de « vieux » fonds, anciennement corporates, à l’instar de Partech (fondé en 1982 dans le giron de la banque Paribas) ou d’Idinvest (créé en 1997 par Allianz).
L’écosystème n’est pas né avec les scaleups. Preuve en est, les chiffres vertigineux avancés par Innovacom : dix véhicules d’investissement et plus d’un milliard d’euros investis en trente ans d’existence. Il possède en outre l’un des track records les plus étoffés de la place parisienne : plus de 300 startups financées, 150 cessions, une vingtaine d’entrées en Bourse. De quoi renvoyer les jeunes pousses jamais avares en hyperboles à leurs rêves d’hypercroissance.
Accompagner les innovations de rupture
Depuis sa diversification à d’autres secteurs que les télécoms, Innovacom scrute tout particulièrement la Deeptech. L’idée ? Repérer les technologies de rupture en phase d’amorçage, dès leur mise au point par des laboratoires de recherche publics ou privés. « Ces entreprises nécessitent un accompagnement spécifique, parce qu’elles requièrent un bagage technologique et technique mais aussi un réseau suffisant pour compléter leurs équipes« , souligne Jérôme Faul, managing partner du fonds.
Le fonds a donc fait de la patience une véritable vertu. « Les entreprises que nous accompagnons ont une technologie mais n’ont pas toujours identifié l’usage qui peut en découler. Et n’ont pas encore réfléchi à la façon dont marketer cette technologie. » C’est le cas par exemple d’Aryballe, qui a développé une solution capable d’analyser et de classer les odeurs, sans penser à l’ensemble des débouchés possibles (marketing sensoriel, contrôle qualité, usages médicaux…).
Des technologies « utiles »
Pour identifier ces cas d’usage, les investisseurs d’Innovacom s’appuient sur des relations étroites avec plusieurs groupes industriels capables de les aiguiller sur les technologies dont ils pourraient avoir besoin. Soitec, Seb et Sita couvrent à eux trois les problématiques liées au transport, l’expérience consommateur ou encore la Foodtech. Le fonds considère ainsi à la fois des startups hardware et logiciel, y compris dans la santé, secteur souvent laissé de côté par les fonds généralistes.
Le principal critère reste ainsi l’usage qui pourra être fait de la technologie et son intérêt potentiel pour des industriels, qui constituent le gros du bataillon des cessions du fonds. « Financer une licorne n’est pas un but en soi, le véritable rite de passage pour une entreprise, c’est la sortie« , analyse Jérôme Faul. Or « en France, la Bourse n’est aujourd’hui pas structurée pour le numérique« , obligeant les investisseurs à se tourner vers des rachats financiers ou des acquisitions par des grands comptes. « Aujourd’hui, les entrepreneurs ont tendance à céder leur boîte trop tôt parce que les investisseurs n’ont pas assez d’argent pour suivre« , regrette-t-il, soulignant que les récentes annonces découlant du rapport Tibi devraient faire évoluer les choses.
C’est aussi l’idée derrière la diversification des instruments d’investissement d’Innovacom. Ainsi, si son dixième fonds, d’une objectif-cible de 60 millions d’euros, investit des tickets de 1 à 1,5 million d’euros dans des sociétés en phase d’amorçage, 30 à 40% de ce véhicule sont réservés au ré-investissement lors des tours suivants. Et le fonds a également annoncé début février lancer un FCPI de plus de 25 millions d’euros afin d’accompagner les PME dans leurs projets de développement industriel et commercial, en France mais aussi à l’international. Pour permettre à tous les entrepreneurs de devenir des licornes potentielles ?
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Yalayolo Magazine