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La sébile des mendiants est en train de disparaître en Chine dans le sillage de l’essor de WeChat. A l’heure où le smartphone remplace les portes-monnaies des Chinois, le cash ne fait plus recette et le paiement mobile transforme les habitudes. « Dans les rues, les SDF tendent désormais leur mobile pour recevoir un don via un QR code », témoigne Fabienne Marquet, directrice générale adjointe de Bayard Media Développement, de retour d’un voyage en Chine.
Fini les pinces pour tenir les liasses de billets de 100 yuans (le plus gros billet du pays valant près de 13 euros), fini également le bruit des trieuses automatiques à chaque achat un peu conséquent. Les géants chinois du web, Alibaba et Tencent ont relégué les paiements en espèces au paléolithique. L’application WeChat — filiale du groupe Tencent — a notamment l’ambition de permettre à son milliard d’utilisateurs d’assurer toutes les transactions de leur journée, via sa solution de paiement WeChatPay ou via tous les mini-programmes des marques installés dans son écosystème.
Auxiliaire de vie digitale
« Prendre un rendez-vous médical, commander un chauffeur, prendre un billet d’avion, envoyer de l’argent à ses proches, divorcer, payer ses factures d’énergie ou ses impôts, partager des photos avec ses amis, autant de démarches à la portée de tout utilisateur de WeChat », énumèrent les équipes du cabinet Fabernovel, dans leur étude sur WeChat publiée fin janvier.
« WeChat est un véritable auxiliaire de vie digitale », analyse le sociologue Vincent Chabault, maître de conférence à l’Université Paris Descartes et à Science Po au cours d’une table ronde organisée par Fabernovel. « C’est un point d’accès unique et sans couture qui offre une connexion permanente à des services marchands et des services publics, avec une forte capacité à nouer une relation tout au long de la journée avec un individu.
Le succès des enveloppes rouges dématérialisées
L’un des éléments qui a permis à l’application de s’imposer dans la vie courante des Chinois est la digitalisation des enveloppes rouges, les « hongbao » en chinois. Il s’agit d’étrennes en espèces offertes dans des enveloppes rouges.
En 2014, WeChat a lancé ses enveloppes rouges virtuelles. « Cela s’est répandu comme une traînée de poudre », a expliqué Nicolas Cabanes, analyste chez Fabernovel, lors de la présentation de l’étude. « Le succès a été phénoménal et a montré une bonne lecture de la société chinoise par WeChat ».
Cette année encore, le nombre d’enveloppes rouges envoyées ou reçues via WeChat, du 4 au 9 février, a augmenté de 7,12% par rapport à l’an dernier, pour atteindre 823 millions de yuans, rapporte ce lundi 11 février, le journal Economic Information Daily, cité par l’agence de presse chinoise Xinhua.
WeChat permet à ses utilisateurs d’être à un clic de tout. Mais pour cela, il faut avoir une carte bancaire chinoise à associer à l’application, ce qui laisse de côté l’immense majorité des étrangers.
« Acheter une bouteille d’eau à un distributeur, payer un marchand ambulant, régler un taxi, deviennent ainsi compliqués en Chine pour qui ne peut payer avec son smartphone », confiait en novembre dernier Mireille Messine, CEO de Splio, à Yalayolo Magazine France.
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Yalayolo Magazine