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Le cap des 2 milliards est franchi. En 2019, les start-up africaines ont levé 2,02 milliards de dollars en equity, en augmentation de 74%, selon le nouveau rapport du fonds de capital-risque Partech Africa. L’étude recense les levées de fonds en equity des entreprises africaines du secteur tech et numérique, qui sont supérieures à 200.000 dollars.
Le nombre de start-up ayant levé des fonds explose également passant de 146 à 234. 158 tours de table ont même dépassé le million de dollars,
85% des fonds concentrés sur 4 pays
Mais une importante concentration s’opère puisque 85% des volumes investis sont accordés aux start-up de seulement quatre pays : Nigéria, Kenya, Egypte et Afrique du Sud. Le Nigeria attire à lui seul 37 % des montants investis et l’Egypte fait son entrée dans la tête du classement. Jusqu’à présent, le trio historique de tête Nigeria-Kenya-Afrique du Sud s’était mis en place mais cette année l’Egypte dépasse l’Afrique du Sud en montant total investi et surpasse le Nigéria en nombre de transactions.
Une entrée sur le podium qui s’explique en partie par les projets d’infrastructure mis en place par le régime politique actuel pour accroitre l’accès des Egyptiens à internet. Plusieurs programmes pour l’entrepreneuriat et d’incitation à la création d’entreprise ont également été lancés dans le pays.
Les 15% restants des montants levés se concentrent dans seulement 18 pays d’Afrique contre 19 en 2018 alors que le continent africain recense plus d’une cinquantaine de pays.
Par ailleurs, une densification importante est apparue sur les premiers tours d’investissement avec 206 transactions (+57%) en amorçage et en Série A, preuve de la confiance des investisseurs qui prennent des positions de plus en plus tôt dans les start-up africaines. Les Séries B plus matures et le Growth confirment le rythme soutenu affiché de ces trois dernières années, avec respectivement 25 et 19 transactions. 10 tours de table ont même dépassé les 50 millions de dollars.
Priorité aux FinTech
Les FinTech attirent 41,4% des montants investis atteignant les 836 millions de dollars, en hausse de 120% comparé à l’année dernière. « La fintech est clairement en train d’exploser sur le continent avec de plus en plus d’acteurs digitaux permettant aux start-ups de servir le segment. C’est là une des raisons qui expliquent que les investisseurs en venture capital ont désormais un terrain de jeu plus grand que celui qu’avaient les investisseurs traditionnels du Private Equity auparavant. Nous voyons ces derniers se positionner dans la tech, à l’affût d’opportunités intéressantes », explique Tidjane Dème, General Partner de Partech Africa.
Le marché financier africain et plus précisément bancaire représente en effet une belle opportunité. «La pénétration de la banque de détail en Afrique ne représente que 38% du PIB, soit la moitié de la moyenne mondiale pour les marchés émergents», rappelait McKinsey & Company dans un rapport publié en 2018. Or pour profiter de ce marché latent, il faut réussir à surmonter certaines difficultés comme l’utilisation généralisée des espèces ou encore la faible couverture des bureaux de crédit. Les FinTech entrent alors en scène pour répondre aux besoins existants.
Plus de 60% des investissements réalisés au Nigeria sont justement concentrés sur les FinTech. Ainsi, il n’est pas surprenant que la première licorne nigérienne soit une FinTech. Interswitch, fondé en 2002, crée et gère une infrastructure de paiement et fournissant des produits et des services transactionnels dans différents pays africains. L’entreprise a levé, en novembre 2019, près de 200 millions de dollars auprès de Visa.
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