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Dans le viseur de Drôle de Tech cette semaine, le PPDA chinois est une IA, comment Google sait détecter les « restaurants dangereux », le projet de Samsung pour brancher le cerveau sur un téléviseur, un étonnant champignon de Paris « bionique » et une expérience de karting comme vous n’en n’avez encore jamais vu. Go !
Notre rendez-vous hebdomadaire vous propose un regard décalé sur l’actualité des nouvelles technologies. Le parti est de vous divertir, de vous surprendre et de vous faire rêver… ou soupirer.
En Chine, une IA aux commandes d’un JT
Il y a quelques années, Kodomoroid, une androïde développée au Japon, jouait les journalistes en lisant des actualités telle une présentatrice TV. Le réalisme était certes troublant, mais cela n’est rien en comparaison de ce que vient de lancer l’agence de presse nationale chinoise Xinhua. Il s’agit d’un présentateur de journal télévisé numérique dont l’animation est entièrement gérée par une intelligence artificielle. Le visage est celui d’un vrai présentateur de JT du nom de Zhang Zhao que l’IA se charge de synchroniser en temps réel avec les textes d’actualité qu’on lui fournit. Les expressions faciales manquent encore un peu de naturel mais l’ensemble est malgré tout incroyablement fluide. L’agence Xinhua explique que son présentateur virtuel pourra travailler 24 heures sur 24 sur son site Web et différents réseaux sociaux, réduisant au passage les coûts de production. Sans compter que cette IA besogneuse pourra relayer le discours officiel sans sourciller…
Le présentateur numérique est animé par une IA à partir des images d’un journaliste TV bien réel du nom de Zhang Zhao. © New China TV
Google sait détecter le restaurant qui pourrait vous rendre malade
On sait déjà à quel point Google peut apprendre de nous en brassant les données que nous lui confions en utilisant ses services. Voici un nouvel exemple de cette puissance, cette fois mise au service d’une mission inattendue : nous éviter une intoxication alimentaire. Associé au Harvard Global Health Institute, Google vient en effet de publier les résultats d’une étude portant sur un modèle d’apprentissage automatique qui exploite les données de recherche et de localisation pour identifier les restaurants « potentiellement dangereux ».
Dénommé Finder (Foodborne IllNess DEtector in Real time), le logiciel analyse les recherches en ligne utilisant des mots-clés suggérant une maladie d’origine alimentaire tels que « crampes d’estomac » ou « diarrhée », puis les recoupe avec les données de localisation des smartphones (rendues anonymes et agrégées) des personnes qui ont consenti à partager ces informations. Le système parvient ainsi à en déduire quels restaurants les internautes qui effectuent ces recherches ont fréquenté récemment.
Les auteurs de l’étude expliquent que ce modèle informatique s’est montré plus efficace, pour identifier les restaurants « potentiellement dangereux », que les méthodes existantes de plaintes des consommateurs et d’inspections de routine. Il a notamment été testé dans la ville de Chicago (États-Unis) entre novembre 2016 et mars 2017 où il a conduit à 71 inspections. Le taux de restaurants risqués parmi ceux détectés par le modèle était de 52,1 %, comparativement à 39,4 % pour les inspections déclenchées par un système fondé sur les plaintes.
Pour en savoir plus : npj Digital Medicine
Samsung travaille sur un logiciel pour contrôler un téléviseur avec votre cerveau
À l’occasion de sa conférence développeurs qui l’a vu dévoiler très furtivement son smartphone à écran pliable, Samsung en a également profité pour communiquer sur un étonnant programme de recherche baptisé Projet Pontis. Il s’agit d’un équipement matériel et logiciel qui permet de contrôler un téléviseur à l’aide des ondes cérébrales. Le système ne se destine pas à des professionnels de la vie sur canapé qui voudraient économiser encore un peu plus leur énergie mais aux personnes ayant des problèmes d’accessibilité. Initié en mai dernier par la filiale suisse de Samsung en partenariat avec l’École polytechnique fédérale de Lausanne, le Projet Pontis repose sur une interface cerveau-machine qui collecte les ondes cérébrales via un casque EEG et suit les mouvements du regard à l’aide d’une caméra. Un algorithme d’apprentissage automatique, qui a été entraîné à partir d’échantillons d’ondes cérébrales corrélées à des actions spécifiques (changement de programme, réglage du volume sonore), va savoir détecter les intentions de l’utilisateur qui peut contrôler le téléviseur soit avec le mouvement des yeux soit uniquement avec son cerveau. Les résultats sont probants, mais l’équipement nécessaire est pour le moment beaucoup trop invasif pour imaginer qu’il puisse être utilisé en conditions réelles. En 2015, la chaîne télévisée britannique BBC avait déjà testé un dispositif similaire dénommé « Mind Control TV ».
Le Projet Pontis de Samsung. © Samsung
Un champignon « bionique » produit de l’électricité
Allons-nous un jour nous éclairer grâce à des champignons ? C’est peu probable, même si des chercheurs sont parvenus à créer un champignon « bionique » capable de générer quelques nanoampères. Pour cela, ils ont eu recours à l’impression 3D pour fabriquer un treillis à l’aide d’une encre électronique contenant des nanorubans de graphène qu’ils ont disposé sur la tête d’un champignon de Paris. Puis, ils ont imprimé un motif en spirale par-dessus le premier motif en utilisant une encre biologique contenant des cyanobactéries. Soumises à un éclairage, les bactéries se photosynthétisent et produisent des électrons. Au point de jonction où l’encre biologique rencontre l’encre électronique, ces derniers sont alors transférés dans le réseau conducteur formé par les nanorubans de graphène. L’installation a généré un courant d’environ 65 nanoampères. Ce n’est évidemment pas suffisant pour alimenter un appareil, mais les créateurs pensent qu’une rangée de champignons pourrait éclairer une LED.
Pour en savoir plus : Bacterial Nanobionics via 3D Printing
Le karting du futur
Intel et le studio de design Master of Shapes testent actuellement en Californie un concept de course de karting en réalité virtuelle, mais sur un vrai circuit et avec de vrais karts. L’engin est bardé de caméras et de capteurs reliés à un ordinateur et le circuit, préalablement numérisé à l’aide d’un lidar, est lui-même équipé de caméras. Le conducteur porte un casque de réalité virtuelle qui le plonge dans un décor digne de Mario Kart, calqué sur l’environnement réel. Résultat, toutes les manœuvres physiques sont répercutées avec fidélité et le pilote roule sur la piste comme s’il avait les yeux directement rivés sur le bitume. Il y a même des effets virtuels qui affectent le comportement réel du kart. Par exemple, si le conducteur passe sur un objet censé doper sa vitesse, eh bien son engin va réellement accélérer. Idem s’il passe sur un ralentisseur. On imagine sans mal tout le potentiel fun de ce système.
La démonstration de kart en réalité virtuelle est assez incroyable. © VRScout
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