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Après une année 2019 marquée par des incertitudes croissantes, 2020 devrait signer le retour d’une certaine sérénité. D’abord, le scénario d’une récession américaine, qui faisait trembler les marchés l’été dernier, paraît bien écarté. La croissance aux Etats-Unis devrait en effet se maintenir à un niveau solide, comme l’indique la bonne tenue des indicateurs de consommation, de l’emploi et du marché immobilier outre-Atlantique.
Le principal risque pour l’économie américaine reste à ce stade de nouvelles tensions dans la guerre commerciale qui oppose Washington à Pékin. Mais ce n’est pas l’option privilégiée par les experts de Natixis IM. Ils estiment plutôt que les deux pays vont continuer de chercher des terrains d’entente après leur accord ‘phase une’, qui devrait déjà éliminer une partie des récents tarifs. Donald Trump serait en effet trop préoccupé par sa réélection pour prendre le risque d’une nouvelle crise brutale avec la Chine, qui affaiblirait l’économie et, par ricochet, ses électeurs. Dans ce contexte, Natixis IM table sur une croissance de l’activité de 2 % aux Etats-Unis.
L’élection américaine est globalement un facteur à scruter de près l’année prochaine. Si Elizabeth Warren est retenue comme candidate pour les Démocrates, les marchés risquent de marquer un froid.
Du côté de l’Europe, le jeu est plus complexe. La première économie du continent, l’Allemagne, très sensible à la demande externe et qui a donc souffert des difficultés chinoises, devrait se reprendre si la détente entre Washington et Pékin se confirme. Mais ces perspectives rassurantes ont aussi un corollaire négatif : rasséréné par les bonnes nouvelles sur le front international et des chiffres de croissance trimestrielle supérieurs aux attentes, le gouvernement allemand ne pourra pas justifier ouvrir ses vannes budgétaires pour financer une vraie politique de relance.
Cette frilosité se répercuterait alors à Bruxelles : sans soutien allemand, il est fort probable que l’Union européenne renonce à ses projets de grands plans d’investissement et opte pour un schéma de relance beaucoup plus modeste. Une telle prudence serait néfaste pour l’économie européenne qui a besoin de cette relance budgétaire afin de consolider sa demande intérieure.
D’autant que la Banque centrale européenne (BCE), qui continue de soutenir l’activité par sa politique monétaire accommodante, arrive peut-être au bout de ses capacités d’action. La croissance moyenne en Europe évoluerait alors autour de 1 %. Sauf choc brutal, la BCE, tout comme la Réserve fédérale (Fed), ne devraient pas modifier leurs taux l’année prochaine.
Pour l’Europe, le principal aléa, en 2020 comme en 2019, reste en fait le Brexit. Les élections anglaises ont apporté de la clarté à la situation, mais la période de transition qui débutera en février ne sera sans doute pas sans revirements.
Dans ce panorama, la France, un des pays de la zone euro où il y a eu le plus de réformes ces dernières années, garde la tête hors de l’eau. En 2019, grâce à son bon niveau d’investissement et de consommation, l’Hexagone a même représenté un des points forts de la zone euro. En 2020, le gouvernement disposera de moins en moins de marge de manœuvre budgétaire pour soutenir la demande et la croissance devrait un peu ralentir pour revenir vers son potentiel.
Esty Dwek, Responsable de la stratégie de marchés chez Natixis IM Solutions
Retrouvez toutes les perspectives sur le site « Placements financiers : Quelles opportunités en 2020 ? ».
Propos recueillis entre le 25 et le 29 novembre 2019.
Les perspectives mentionnées sur ce site sont susceptibles d’évolution et ne constituent pas un engagement ou une garantie de la part de Natixis Investment Managers International.
Les analyses et les opinions mentionnées représentent le point de vue de l’auteur. Elles ont été émises entre le 25 et le 29 novembre 2019 et sont susceptibles d’évoluer. Elles ne sauraient être interprétées comme possédant une quelconque valeur contractuelle.
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