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Le montant
La start-up montpelliéraine Lunchr, qui a décidé de se positionner sur le marché très fermé des titres-restaurant, a bouclé un tour de table de 11 millions d’euros auprès d’Idinvest Partners et de Daphni, le fonds de Marie Ekeland. Ce dernier avait déjà injecté 2,5 millions d’euros dans la société en janvier 2017 pour contribuer au lancement de la société.
Le marché
Lancée début 2017 par Loïc Soubeyrand, cette start-up, connue au départ comme une application de commande repas, a révélé sa véritable ambition en début d’année : réinventer le titre-restaurant au profit des collaborateurs et des employeurs. Ce coup de bluff orchestré par le co-fondateur de Teads visait à préparer dans les meilleures conditions le lancement du projet réel de Lunchr, de manière à débarquer au moment idéal sur un marché oligopolistique, dominé par des géants comme Edenred (Ticket Restaurant), Sodexo, Natixis ou encore le groupe Up (Chèque Déjeuner).
Opérationnelle sous sa forme actuelle depuis le 1er février, la jeune pousse veut faire gagner du temps et de l’argent aux salariés lors de leur pause déjeuner, tout en offrant plus de simplicité aux employeurs pour assurer la gestion de cet avantage en nature. Pour cela, Lunchr a mis au point une carte à disposition de chaque employé, compatible dans plus de 180 000 restaurants, boulangeries et supermarchés français du réseau MasterCard.
La start-up a également conçu une application, disponible sur Web, iOS et Android, qui offre plusieurs avantages aux collaborateurs. En effet, en plus de permettre aux employés de gérer leur solde et leur carte titre-restaurant sur une interface épurée, de la même manière qu’une néobanque, Lunchr leur offre également la possibilité de commander leurs déjeuners (à venir chercher au restaurant ou à consommer à table) dans le restaurant de leur choix proposé sur l’application. Les employés peuvent ainsi commander en équipe, tout en payant séparément avec leurs propres titres-restaurant, pour bénéficier de réductions pouvant atteindre jusqu’à 30% à partir de 6 personnes.
Pour l’employeur, la carte titre-restaurant de Lunchr est un gage de sécurité. Et pour cause, les dépenses avec celle-ci sont bloquées le dimanche et les jours fériés (sauf dérogation) et les achats avec les produits non-alimentaires sont automatiquement bloqués, ce qui permet à l’employeur d’être certain que ses salariés ne se livrent pas à des abus avec la carte titre-restaurant. Pour chaque recharge de la carte par employé, l’employeur doit simplement s’acquitter d’un euro maximum. 19 euros par jour peuvent peuvent être crédités sur la carte. Selon Lunchr, plus de 600 entreprises ont adopté sa solution en moins de quatre mois.
Les objectifs de la Start-up
Ce nouveau tour de table doit permettre à la start-up montpelliéraine de tripler ses effectifs avant la fin de l’année, pour passer de 20 à 60 collaborateurs, avant de dépasser la barre des 100 employés en 2019. «Notre objectif est de faire bénéficier nos innovations au plus grand nombre d’employeurs et de dépasser la barre des 100 000 employés utilisant Lunchr dans quelques mois seulement», indique Loïc Soubeyrand, fondateur et CEO de Lunchr.
Retrouvez l’interview de Loïc Soubeyrand, fondateur et CEO de Lunchr, réalisée par FrenchWeb en janvier 2018 :
Lunchr : les données clés
Fondateur : Loïc Soubeyrand
Création : 2016
Siège social : Montpellier
Activité : carte titre-restaurant
Financement : 11 millions d’euros en mai 2018
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