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A l’issue de sa réunion ministérielle, l’Agence spatiale européenne (ESA) a réitéré sa participation au programme de la Station spatiale internationale (ISS) jusqu’en 2030 et a annoncé qu’elle commencerait « également à recruter une nouvelle classe pour poursuivre l’exploration européenne en orbite terrestre basse et au-delà », selon le communiqué de presse diffusé le 28 novembre 2019.
L’astronaute belge Frank De Winne, responsable du Centre des astronautes européens à Cologne, a indiqué au Figaro que « le process pourra être lancé dès la fin de l’année prochaine. […] Cela commencera par une campagne de communication pour faire savoir que nous cherchons des candidats. » Et d’ajouter : « nous n’avons pas encore défini la taille de cette promotion, mais cela devrait se situer quelque part entre deux et six ».
La dernière promotion en date comportait quant à elle sept astronautes dont le Français Thomas Pesquet et l’ESA s’est engagé à l’issue de la ministérielle à ce que cette troisième génération d’astronautes recrutés en 2008-2009 continue « de recevoir des affectations de vol jusqu’à ce qu’ils aient tous été dans l’espace pour la deuxième fois ». Thomas Pesquet devrait d’ailleurs repartir pour une seconde mission dans l’espace fin 2021.
On ne connaît pas encore les critères de sélection pour cette nouvelle classe d’astronautes européens mais certains devraient être semblables à ceux demandés il y a dix ans lors du précédent recrutement. Dans une brochure explicative, l’ESA indique par exemple qu' »en règle générale, les candidats doivent être titulaires d’un diplôme universitaire (ou l’équivalent) en sciences naturelles (physique, biologie, chimie, mathématiques), en ingénierie ou en médecine, et de préférence d’au moins trois ans d’expérience professionnelle post-universitaire ou d’expérience en vol comme pilote. Avoir étudié l’aéronautique et l’astronautique constitue un atout fort, mais pas obligatoire. Surtout : peu importe ce que vous avez étudié, vous devez être bon dans ce domaine. »
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Par ailleurs, les candidats doivent obligatoirement savoir parler, lire et écrire anglais, l’une des deux langues officielles à bord de l’ISS, avec le russe. Le russe n’est pas obligatoire, mais constituera un plus dans la candidature. Les candidats doivent aussi être en très bonne santé physique et mentale. Il faut ainsi :
- n’avoir aucune maladie;
- ne pas être dépendant aux drogues, à l’alcool ou au tabac;
- disposer de toutes les capacités de mouvement et de fonctionnalité dans toutes les articulations;
- avoir une acuité visuelle dans les deux yeux de 100% (20/20) non corrigés ou de 100% (20/20) corrigés avec des lentilles;
- ne pas avoir de troubles psychiatriques;
- savoir démontrer des capacités cognitives, mentales et de personnalité permettant de travailler efficacement dans un environnement intellectuellement et socialement très exigeant etc.
L’éventail des compétences requis est en réalité très large, tout comme l’est la réalité du métier d’astronaute, a expliqué le Britannique Timothy Peake dans son ouvrage « Y a-t-il du wifi dans l’espace ? » : « les capacités de coordination, de perception spatiale et de rapidité de décision typiques du pilote restent nécessaires, mais en tant qu’astronaute aujourd’hui, vous passerez une grande partie de votre temps dans l’espace à effectuer des recherches scientifiques, à entretenir la station spatiale [ndlr : lors des fameuses sorties extra-véhiculaires notamment] et à vous entendre avec vos coéquipiers. Ce qui réclame un éventail de compétences plus varié. »
L’ESA ne recrute pas des astronautes tous les ans. En effet, depuis la création de l’organisation intergouvernementale en 1975, il n’y a eu que trois vagues de recrutement : la première a eu lieu en 1978, la deuxième en 1972 et la dernière en date en 2008-2009. Quoi qu’il en soit, dans une vidéo publiée sur le site de l’ESA, Frank Danesy, directeur des ressources au Centre européen des opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt (Allemagne), avait déclaré qu' »il est certain que ceux qui veulent vraiment devenir astronautes se sont préparés perpétuellement comme si la prochaine sélection était pour très bientôt. »
L’Europe espère également pouvoir envoyer un de ses astronautes sur la Lune très prochainement « pour des missions en orbite lunaire, dans un premier temps », a affirmé au Figaro Frank de Winne, en précisant : « mais nous allons aussi lancer des études préliminaires pour un alunisseur qui pourrait amener du cargo à la surface. Dans ce cas, nous aimerions effectivement avoir une place pour une mission sur la Lune en échange. » Un astronaute s’est en tout cas déjà déclaré partant pour une mission sur la Lune : Thomas Pesquet.
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Yalayolo Magazine