[ad_1]
Belle première pour Les Alchimistes ! La Greentech annonce ce lundi une levée de fonds de 2,4 millions d’euros, réalisée auprès de trois investisseurs spécialistes de l’investissement à impact : Investir &+, Phitrust et France Active Investissement ; mais aussi plusieurs business angels. Pour la startup qui a développé une solution de collecte et de revalorisation des déchets alimentaires, cette opération financière doit être le point de départ d’un développement à grande échelle. En effet, cet apport de capitaux lui permettra de multiplier par dix sa capacité de production de compost afin de pouvoir couvrir l’ensemble du territoire français, à la fois en matière de collecte de déchets et de revente de compost. « Nous espérons pouvoir rendre compostables 10% des déchets alimentaires français d’ici 2030« , se projette Cyrielle Callot, directrice associée de l’entreprise.
Un objectif ambitieux mais qui ne semble pas déraisonnable au vu de ce que la startup a déjà accompli depuis sa création, en 2016. Il y a quatre ans, Les Alchimistes profitaient naissaient, profitant du changement de réglementation intervenu après le deuxième Grenelle de l’environnement. Ainsi, la loi du 12 juillet 2010 stipule que « les personnes qui produisent ou détiennent des quantités importantes de déchets composés majoritairement de biodéchets sont tenues de mettre en place un tri à la source et une valorisation biologique (…) pour permettre la valorisation de la matière de manière à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à favoriser le retour au sol« . Si cette obligation est entrée en vigueur dès 2012, les seuils déclenchant l’obligation de valorisation ont progressivement été abaissés, jusqu’à 10 tonnes de biodéchets ou 60 litres d’huiles alimentaires usagées en 2016. Des seuils suffisamment bas pour concerner une grande partie de la restauration et de la distribution mais aussi différentes structures d’accueil du public.
De Paris à La Réunion
Les acteurs professionnels peuvent développer des solutions internes de valorisation de ces déchets. Mais tous n’en ont pas la possibilité, à la fois technique, économique et logistique. Pour leur permettre de se soumettre tout de même à cette obligation, Les Alchimistes ont eu l’idée d’un système de collecte et de revalorisation des déchets alimentaires. « Nous les collectons auprès des restaurants, des supermarchés, des écoles et des hôpitaux afin de les transformer en compost en circuit court. Après traitement et production de notre compost, nous le revendons à des particuliers à travers un réseau de redistribution mais aussi à des acteurs publics oeuvrant à la revégétalisation des villes« , détaille Cyrielle Callot. La matière organique est ensuite utilisée pour recréer des sols fertiles, localement, ce qui répond notamment à l’un des objectifs de développement durable de l’Onu.
Après une phase de test à Paris, la startup a déployé sa solution dans cinq autres villes (Toulouse, Lyon, Toulon, Marseille et Lille) mais aussi à la Réunion. Un développement qui a déjà exigé la création de pas moins d’une centaine de points de collecte afin de respecter d’une part les exigences des clients, d’autre part la promesse d’une revalorisation en circuit court, synonyme d’impact minimal sur l’environnement. « Les Alchimistes est une structure reproductible puisque nous nous installons en périphérie des villes où se situent nos clients« , précise la directrice de la startup. Point fort de cette organisation : les emplois créés par la collecte, le traitement et la revalorisation des déchets sont non-délocalisables, ancrés durablement sur le territoire tout en étant au service de son amélioration. Une stratégie doublement gagnante pour les collectivités, avec lesquelles la jeune pousse travaille main dans la main. Après avoir séduit Cojean, Nexity ou Franprix, Les Alchimistes s’apprêtent ainsi à se déployer à Stains, avec le soutien du Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères (Syctom), l’un des plus grands acteurs français du traitement des ordures ménagères. Preuve que le sauvetage de la planète passe aussi par les poubelles !
[ad_2]
Yalayolo Magazine