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Les emplois dans le secteur bancaire sont parmi les plus recherchés sur le marché du travail. Mais il semble que de nombreux postes soient voués à disparaître. Selon Marcos Lopez de Prado, professeur à l’Université Cornell, aux Etats-Unis, les algorithmes qui modélisent les prix ou construisent des portefeuilles pourraient faire disparaître 6 millions d’emplois dans la finance. Il a déclaré à la Commission des services financiers (Committee on Financial Services) de la Chambre des représentants des Etats-Unis que l’IA ne devrait pas remplacer l’intégralité des postes, cependant les employés actuels du secteur ne sont pas formés pour travailler avec ces nouvelles technologies, rapporte Bloomberg.
La déclaration de Marcos Lopez de Prado s’aligne sur les prévisions du cabinet britannique IHS Markit, dans un rapport publié cette année : dans le secteur financier américain, 1,3 million d’emplois — en particulier des postes en service client, des gestionnaires financiers et des responsables de la conformité et des prêts — pourraient disparaître d’ici 2030. Le think-tank Brookings prévoit également que l’IA supprimera plus d’emplois dans le secteur de la technologie et des finances que dans le social, l’enseignement ou encore la restauration.
Comment l’intelligence artificielle va perturber la finance
Malgré les récents scandales impliquant plusieurs grandes banques — la participation présumée de Deutsche Bank à un programme mondial de blanchiment d’argent, ou encore les accusations de pratiques douteuses de Wells Fargo en matière de prêts hypothécaires et de prêts automobiles — le désir de travailler dans ce secteur reste élevé, selon un rapport du réseau social LinkedIn.
Ainsi, Bank of America, Goldman Sachs, Citigroup, Wells Fargo et JP Morgan Chase font partie des entreprises les plus populaires aux Etats-Unis en 2019. Selon LinkedIn, cette popularité serait due aux offres d’emplois axées sur la technologie, qui attirent de nombreux ingénieurs et développeurs. « En réalité, si quelqu’un veut se former à la finance ou au marketing, ces banques sont de parfaits endroits », a déclaré à LinkedIn Heather Hammond, co-responsable du département « Global banking and markets practice » chez Russell Reynolds Associates.
Les emplois dans le secteur bancaire sont très bien rémunérés. Le salaire de base des analystes débutants est de 91 000 dollars (82 166 euros) par an, tandis que les directeurs délégués peuvent atteindre un million de dollars annuels, primes comprises. Ainsi, avec l’intelligence artificielle, l’industrie financière pourrait engranger 512 milliards de dollars de revenus globaux supplémentaires d’ici 2020, selon un rapport de Capgemini publié en 2018.
L’IA a déjà commencé à s’implanter dans les grandes banques
Si l’intelligence artificielle est encore peu répandue et rudimentaire, une augmentation des revenus provoquera inévitablement une progression de l’investissement des banques dans l’automatisation, rapporte Lea Nonninger, analyste à Yalayolo Magazine US. C’est même en bonne voie : dans rapport publié en 2018, Yalayolo Magazine Intelligence révèle que les banques utilisent déjà l’intelligence artificielle pour imiter le travail des employés, en vue d’automatiser ces emplois. JP Morgan nettoie ses bases de données pour faire de la place aux technologies de machine learning. Jamie Forese, président du groupe Citi, a déclaré en 2018 que d’ici cinq ans, des robots pourraient remplacer jusqu’à 10 000 emplois.
Laura Barrowman, directeur technologique de Credit Suisse, a révélé à Yalayolo Magazine US que l’entreprise travaillait déjà au recyclage des employés dont les postes ont été remplacés par l’IA. « Globalement, si vous regardez les compétences informatiques, je pense qu’il y a un déficit. Il y a une telle pénurie de compétences, alors que nous avons besoin de gens qui ont ces capacités », a-t-elle déclaré.
Version originale : Allana Akhtar / Yalayolo Magazine US
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