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GettyImages-1082190466 | UK, London, city skyline financial district including The Scalpel, Cheesegrater (122 Leadenhall Street) Heron Tower, Walkie Talkie (20 Fenchurch Street), Tower 42, 100 Bishopsgate, 22 Bishopsgate at sunset.
Le monde des Fintechs et des Insurtech à Londres reste dynamique et nous avons cherché à comprendre ce qui pouvait pousser un français à décider de se lancer au Royaume-Uni. Nous avons donc interrogé Dylan Bourguignon, investisseur devenu entrepreneur, diplômé de l’Ensam, Bristol et Harvard (MBA) qui a débuté dans le conseil en stratégie puis le private equity avant de lancer à Londres une Insurtech au bénéfice du consommateur.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours, comment un français qui a fait ses études aux Etats-Unis, qui a travaillé dans la finance, finit par lancer une Insurtech ?
Franco-Britannique, j’ai grandi en région Parisienne. J’ai commencé ma carrière à Londres en conseil en stratégie avant de continuer avec 10 ans de private equity et mon MBA aux USA.
En tant qu’investisseur je me suis focalisé sur le marché lucratif de l’assurance. J’ai réalisé qu’il y avait un fossé entre l’expérience des client et les marges de profitabilité maintenues par tous les acteurs de la chaine de valeur. Cinq ans après la crise financière (perçue comme causée par les banques), les consommateurs faisaient plus confiance aux banques qu’aux assureurs ! Sachant que l’assurance est une promesse, ce manque de confiance était vraiment choquant. Aucune société ne cherchait à résoudre ce problème, alors je me suis lancé.
Qu’est-ce que fait votre société ? En quoi est-elle différente des autres ?
SO-SURE a comme mission de restaurer la confiance des consommateurs en l’assurance. Notre ADN est de tout concevoir autour du client et notre assurance est basée sur deux principes:
(i) formidable si on a un sinistre (Nous sommes dix fois plus rapide pour la résolution de sinistres) et
(ii) jusqu’à 80% de remise, chaque année, si on n’a pas de sinistre.
On a lancé il y a 3 ans avec l’assurance portable et on a réalise une satisfaction client et fidélité qui est du jamais vu dans ce secteur.
Comment voyez-vous l’avenir des assureurs traditionnels ?
Tels des passagers première classe du Titanic ! Malheureusement lorsqu’une industrie est confortable, ce n’est pas le manque de moyen qui les empêche d’agir, mais le manque de catalyseur. Les assureurs traditionnels sont actuellement confortablement assis sur le pont du Titanic, et changer de cap demande d’énormes efforts. Alors pourquoi bouger? Les Insurtech ou Big Tech qui rentrent dans le secteur, sont obsédées par l’expérience consommateur. Petit a petit les consommateurs les rejoignent, désertant ainsi les assureurs traditionnels. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, mais quand ils voudront changer de cap, ce sera trop tard.
Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur qui veut se lancer dans l’Insurtech à Londres ?
Il a fait le bon choix ! Londres est le plus grand marché d’assurance au monde, la ville a un riche vivier de talent tech, et la distribution d’assurances B2C est la plus développée au monde. Ainsi, l’Insurtech à Londres demeure un phare pour l’innovation en assurance.
Certes, le Brexit n’est pas idéal, mais comme avec tout changement, il ne faut pas en avoir peur et cela va amener des opportunités différentes. De plus, Insurtech UK travaille avec le gouvernement Britannique pour s’assurer que notre phare continue de briller.
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