[ad_1]
En 2017, 19 milliards auront été investis dans la tech en Europe, soit 4,6 milliards de plus qu’en 2016, selon l’étude « State of European Tech » 2017 du fonds de capital-risque européen Atomico.
On assiste actuellement à une course entre investisseurs pour soutenir les startups les plus prometteuses du continent.
A tel point que, selon plusieurs observateurs interrogés, les valorisations demandées par les fondateurs sont parfois « déraisonnables » sur le marché français dès lors qu’un mot tendance est accolé à un projet, comme intelligence artificielle ou machine learning.
« Il faut pourtant que la valorisation soit juste et attractive. On ne vend pas une société ou lève 15-20 millions d’euros comme ça », souligne Stéphanie Hospital, directrice et cofondatrice de la société d’investissement OneRagtime avec l’ancien PDG de Vivendi Jean-Marie Messier.
Interrogée par Yalayolo Magazine France, l’ancienne vice-présente executive d’Orange, aux manettes lors de l’achat de Dailymotion, donne trois conseils à ces startuppeurs obnubilés par la levée de fonds:
- La patience. « Il ne faut pas lever trop tôt. Plus tu peux durer sans lever, mieux ce sera. Quand je discute avec un(e) entrepeneur(e) qui me dit qu’il(elle) réalise 50 millions d’euros de chiffre d’affaires sans avoir eu besoin de lever des fonds, je dis bravo! »
- Lancer avec ses propres moyens. « J’aime bien laisser du temps au temps. Trois ans, c’est un bon cap pour voir si on est endurant, si on a bâti un modèle de monétisation. Ensuite, ça permet d’avoir des fondations solides quand il s’agit d’aller chercher des levées de 10, 20 ou 30 millions d’euros. »
- Privilégier une première levée importante plutôt que de multiplier des plus petites. « C’est certain: c’est confortable d’avoir 10 millions d’euros sur son compte en banque mais pour quoi faire? Combien d’argent est aujourd’hui levé et investi dans le marketing digital sur Facebook ou Google? De même, recruter 50 personnes d’un coup, c’est compliqué. La prime au premier arrivé n’est plus aussi valable qu’à une période. Il faut privilégier une levée capable d’accélérer l’entreprise, avec une valorisation raisonnable, plutôt que de lever une deuxième fois sur une valorisation plus basse. »
Lancé il y a un an, OneRagtime est un fonds d’investissement d’un genre nouveau, inspiré du financement participatif et de fonds étrangers comme OurCrowd, en Israël. OneRagtime propose une plateforme de capital-risque qui permet à un investisseur — particuliers, family offices, corporate — de choisir le projet dans lequel il injecte de l’argent, sur des tickets allant de 100.000 à plusieurs millions d’euros, avec un horizon de sortie de 5 à 10 ans.
OneRagtime a déjà financé et accompagné sept projets, en France, en Europe et aux Etats-Unis pour 20 millions d’euros au total, réalisé sa première sortie, avec l’application de géolocalisation Zenly, rachetée par Snapchat pour plus de 200 millions de dollars.
En France, Daphni — cofondé entre autres par Marie Ekeland, la nouvelle présidente du Conseil national du numérique — a lancé un modèle similaire.
Lire aussi : On a rencontré Fleur Pellerin — l’ex-ministre nous a parlé de son nouveau rôle de VC, des défis face aux géants du Net et pourquoi des Coréens s’intéressent à la France
VIDEO: Voici un nouveau robot japonais — une épouse virtuelle censée tenir compagnie aux célibataires du pays
[ad_2]
Yalayolo Magazine