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Criteo, la pépite française du ciblage publicitaire, a annoncé mercredi un investissement de 20 millions d’euros sur trois ans pour créer un laboratoire d’intelligence artificielle visant à offrir à ses clients une alternative aux géants du numérique.
Le «Criteo AI Lab» doit être «un centre d’excellence dédié à la création, l’expérimentation et le déploiement à grande échelle de la technologie de machine learning (apprentissage automatique, NDLR)» appliquée à la publicité, a expliqué Jean-Baptiste Rudelle, le PDG de la société au cours d’une conférence de presse.
Ce centre sera installé à Paris, avec des antennes à Grenoble et à Palo Alto, en Californie. «La France et Paris sont devenus plus attractifs pour les investissements et nous voulons contribuer à faire de Paris un centre pour l’intelligence artificielle», a souligné M. Rudelle, fondateur de Criteo qui en a repris les commandes il y a deux mois.
Le groupe français, coté sur le Nasdaq, souhaite se positionner comme leader du «deep learning» (apprentissage profond) de la publicité et être ainsi capable de proposer à chaque internaute les publicités numériques les plus susceptibles de l’intéresser.
«Imaginez un monde où chaque publicité que vous voyez correspond à vos attentes», et n’est pas une publicité subie, «nous espérons pouvoir réaliser ce rêve», a commenté Suju Rajan, nommée à la tête du laboratoire.
Cette scientifique d’origine indienne, qui a décroché un doctorat aux États-Unis était précédemment employée par Yahoo! et travaille sur l’intelligence artificielle depuis 17 ans.
Criteo, spécialiste du traitement de la donnée pour le «reciblage publicitaire», une technologie qui permet aux annonceurs de suivre la navigation d’un internaute au plus près, emploie quelque 300 personnes pour la recherche-développement sur un total de près de 3 000 salariés.
Le groupe n’a pas précisé combien d’embauches il prévoyait au total pour son nouveau laboratoire d’intelligence artificielle.
Il ambitionne de recruter «les meilleurs talents», malgré un contexte de forte demande pour ces compétences, et en embauchera autant que possible dans son budget, a expliqué son PDG.
Criteo plaide pour «un internet ouvert» où les groupes de commerce en ligne et les médias puissent conserver la maîtrise sur leurs données face à la domination croissante des géant américains du numérique tels que Google, Facebook ou Amazon.
«Nous voulons être une alternative», a lancé M. Rudelle. «Nous sommes à un point d’inflexion pour que le commerce ne devienne pas un monopole».
Selon lui, Criteo représente «un outil pour que les clients utilisent les données de façon efficace» sans en être dépossédés.
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Yalayolo Magazine