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Gabe était un directeur en pleine ascension au sein d’une organisation à but non lucratif à New York, aux Etats-Unis. Intelligent, compatissant et motivé, il entretenait des relations solides avec les donateurs et la collectivité de personnes que son organisme servait. Mais dernièrement, Gabe a été épuisé par la dynamique négative qui l’entourait. Il en a eu assez de courir derrière ses collègues pour obtenir des informations qu’ils lui avaient promis il y a des semaines. Gabe en a eu assez d’entendre excuse après excuse et était harassé des complaintes et commérages autour de la machine à café.
Aucun lieu de travail n’est parfait mais il est difficile d’être performant et de se sentir au mieux lorsqu’il y a des dysfonctionnements tout autour de soi. Selon les experts, les commentaires condescendants, les railleries et les sarcasmes – autant de caractéristiques d’un comportement passif-agressif – contribuent à créer un environnement rempli d’incivilités. Si rien n’est fait, le mépris latent peut miner le moral et contribuer à l’épuisement professionnel ; même s’il y a d’autres aspects qui font que vous aimez votre travail.
Mélody Wildling raconte avoir elle-même subi un burn out au travail. Ainsi, dans le récit de Gabe, elle aurait pu clairement voir des signaux d’alarme indiquant qu’il s’engageait dans une voie malsaine. Le ressentiment de Gabe se transformant en anxiété, il allait tous les jours au travail avec la boule au ventre.
Faites le test — Que vous manque-t-il pour être heureux/se au travail ?
« Lorsque Gabe m’a raconté son histoire et m’a dit qu’il comptait abandonner une mission à laquelle il avait consacré toute sa vie pour poursuivre le travail humanitaire qui lui tenait à cœur, j’ai compris qu’il était temps d’intervenir en tant que coach et de travailler avec lui pour reprendre le contrôle de la situation », écrit Mélody Wildling. Elle nous explique comment repérer et se protéger des comportements passifs-agressifs.
1. Maîtrisez vos émotions
Des collègues difficiles peuvent vous toucher dans vos émotions. Conséquence : vous agissez et pensez de façon irrationnelle ou non conforme à vos valeurs, ce qui n’est pas exactement une situation saine dans laquelle vous pouvez réussir.
Aussi difficile que cela puisse l’être, faites de votre mieux pour dépersonnaliser les actions de la personne passive-agressive. Si vous vous sentez touché, il existe quelques techniques que vous pouvez utiliser pour gérer vos réactions :
- Utilisez la technique de la respiration en boîte afin de faciliter la réaction de votre corps face au stress et remettre en place votre cortex préfrontal (la zone du cerveau responsable de la gestion du sang-froid). Avec la respiration en boîte, vous inspirez lentement pendant quatre temps, retenez votre respiration pendant quatre autres temps, expirez lentement pendant quatre autres temps, puis retenez votre respiration pendant quatre temps. Ensuite, vous répétez l’opération.
- Evitez de vous laisser entraîner dans une spirale négative grâce à l’exercice de méditation de pleine conscience AWARE. Celui-ci peut sembler être un peu long, il peut durer jusqu’à 10 minutes. Mais si un collègue vous frustre constamment, cet exercice en vaut la peine. Il consiste essentiellement à observer et accepter ses sentiments. C’est un peu comme si vous étiez un bibliothécaire : si vous pouvez cataloguer vos sentiments, vous pouvez ensuite les classer et vous concentrer sur des pensées plus rationnelles.
- Externalisez vos pensées et vos sentiments en tenant un journal, en discutant avec un ami en qui vous avez toute confiance ou en faisant des mouvements avec votre corps, par exemple. Des recherches montrent également que le simple fait de nommer ce que vous ressentez peut avoir un effet apaisant et efficace. C’est aussi ça, le pouvoir de l’observation et de l’acceptation de ses sentiments. Beaucoup de personnes tentent de se frayer un chemin vers la rationalité en espérant simplement écraser leurs sentiments. Or, il est presque toujours plus rapide et plus sain de pratiquer des techniques afin de maîtriser ses sentiments.
2. Faites preuve d’empathie et redirigez
Lorsque qu’un collègue adopte une attitude passive-agressive, déterminez comment ce comportement lui a été bénéfique dans le passé. Recherchez les résultats positifs et cachés qui motivent la personne à agir de cette manière. Qu’obtiennent-ils en ne s’exprimant pas de façon directe ?
Ils peuvent se sentir supérieurs en rabaissant les autres. Les stratégies compensatoires comme les commérages, les plaintes ou jouer la victime, sont des techniques souvent utilisées pour couvrir le manque d’estime de soi ou pour gérer indirectement la colère, le ressentiment ou d’autres émotions négatives.
Il existe une formule simple que vous pouvez utiliser pour vous éloigner de la dynamique tout en gardant vos relations intactes :
Empathie + Redirection
D’abord, la compassion. Essayez de comprendre l’attitude de votre collègue, en creusant sous le vernis et en vous interrogeant sur un besoin humain plus profond qui pourrait être l’amour ou le besoin d’appartenance. En effet, la vraie raison pour laquelle les personnes font des commérages, c’est parce qu’elles veulent se sentir entendues et approuvées.
Ensuite, utilisez la redirection. Peut-être en poussant la personne vers une solution. « Ça craint d’avoir l’impression d’être sous-estimé. Tu devrais en parler directement avec ton patron ».
Ou encouragez-la à se concentrer sur ce qui fonctionne, par exemple. « J’ai l’impression que la situation te dérange toujours. Ça craint. Pour l’instant, parlons du nouveau projet sur lequel tu travailles ».
Cette étape ne transforme pas comme par magie un comportement passif-agressif, mais elle vous permet de ne pas laisser ce type de comportement prendre de l’ampleur comme vous l’auriez fait en ne disant rien.
3. Pensez à votre propre comportement
Lorsque Gabe a examiné de plus près ce qui se passait au sein de son équipe, il s’est rendu compte que son envie de vouloir plaire à tout le monde contribuait (et perpétuait) le cycle du comportement passif-agressif au bureau.
En se mettant en première ligne pour régler tous les problèmes et en restant tard pour terminer les projets laissés inachevés par les autres, Gabe avait, sans le vouloir, rendu ses collègues impuissants. Ils pouvaient continuer à négliger les échéances sans se soucier des conséquences et ils n’avaient pas à prendre leurs responsabilités parce que « Gabe va le faire ». Le phénomène de martyr du travail dévoué comme Gabe est de plus en plus courant, surtout chez les dirigeants bien intentionnés qui valorisent le travail acharné.
Soyez honnête sur la manière dont vous pouvez contribuer vous aussi à mettre en place une dynamique malsaine. Par exemple, pensez à la dernière fois où vous vous êtes senti bouleversé, blessé ou irrité par quelque chose que votre collègue ou votre patron a fait. Comment avez-vous réagi ? Avez-vous abordé la situation rapidement et directement ? Ou alors êtes-vous vous aussi tombé dans des schémas d’agressivité passive ?
Considérez comment vos croyances et attitudes envers le pouvoir, les conflits et l’expression émotionnelle façonnent votre comportement au travail et vis-à-vis des autres. Demandez-vous :
- Quelle est la première réaction que vous avez quand vous entendez le mot « pouvoir » ? Est-ce positif ou négatif ? Quelles images vous viennent à l’esprit ?
- Au sein de votre famille, était-il interdit de défendre vos propres intérêts ? Ou alors, était-ce une pratique encouragée ? Quand vous étiez plus jeune, était-il acceptable de prendre la parole et de partager votre opinion ?
- Quelles autres expériences majeures ont façonné votre attitude à l’égard de l’autorité et de l’affirmation de soi, en particulier sur votre lieu de travail ?
En cherchant des réponses à de telles questions, Gabe a découvert qu’au fond de lui-même son hyperactivité résultait en fait d’une peur plus profonde de la confrontation et, fort de cette connaissance de soi, il a pris conscience de la manière dont il pouvait changer afin d’arrêter de maintenir le systèmes passif-agressif en place.
4. Soyez ferme et fixez des limites
Lorsque vous commencez à changer votre manière de communiquer avec des personnes passives-agressives, attendez-vous à des réactions négatives. Les micro-agressions peuvent s’intensifier quand vous perturbez la routine qui s’est installée.
Un message affirmé est un outil de communication utile qui peut vous aider à tenir bon, même quand la personne passive-agressive argumente ou trouve des excuses. Le message affirmé typique utilise le format suivant :
Je me sens __________________________ quand vous __________________________ ce que j’aimerais que vous fassiez à la place est __________________________.
Voici un exemple de la façon dont Gabe l’a appliqué pour confronter un collègue qui avait des retards chroniques concernant le rendu de son travail :
- Tout d’abord, décrivez la situation à travers des faits et le comportent de la personne : « Vous ne m’avez pas envoyé un mail avec les fichiers avant la date limite convenue ».
- Ensuite, indiquez vos sentiments ou votre point de vue : « Je suis déçu et stressé parce que je dois m’empresser de préparer la rencontre avec le client ».
- Décrivez les effets plus larges du comportement problématique : « Le client a dit que nous avions l’air désorganisés. On risque de perdre ce client ».
- Énoncez ce dont vous avez besoin : « J’ai besoin que vous vous occupiez de faire les diapositives et les polycopiés. Je vous demanderai également de m’envoyer tous les documents au moins 24 heures à l’avance afin d’éviter une telle situation à l’avenir ».
Votre objectif est d’exprimer clairement vos sentiments et de faire une demande explicite sur ce qui doit changer. Est-ce que ça fonctionne toujours ? Non. Mais c’est plus sain et plus mature que d’intérioriser les frustrations.
Il n’est pas facile d’imposer ses exigences aux autres, surtout quand on est en colère ou ennuyé. L’affirmation de soi est quelque chose qui prend du temps avant d’être maîtrisé, mais avec des efforts constants, c’est une habileté que l’on peut améliorer.
La plupart des gens tentent simplement d’ignorer l’agressivité passive sur leur lieu de travail, ce qui finit inévitablement par se retourner contre eux. Pour éviter cela, il faut travailler dur pour développer des compétences afin de désarmer des dynamiques compliquées. Il faut aussi du courage pour faire son introspection et examiner vos pensées et réactions face à un comportement passif-agressif. En vous penchant sur cette situation d’inconfort, vous pouvez ouvrir la voie à un leadership durable et à un développement personnel.
Version originale : Melody Wilding/Yalayolo Magazine
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