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La ville de Dubaï entamera le mois prochain un test de plaques d’immatriculation numériques avec un écran en guise d’affichage, un GPS et un émetteur pour prévenir les secours en cas d’accident. Mais pas uniquement…
Dubaï veut se placer à l’avant-garde des transports du futur en multipliant les projets, que ce soit pour le train subsonique Hyperloop ou le taxi volant autonome. La ville phare des Émirats arabes unis vient de dévoiler une nouvelle initiative qui porte cette fois sur des plaques d’immatriculation numériques.
À partir du mois prochain, débutera un essai de sept mois durant lesquels des voitures seront équipées d’écrans en lieu et place de leurs plaques d’immatriculation classiques. Un GPS intégré et un transmetteur serviront à envoyer des alertes aux services d’urgence si un conducteur a un accident. Par ailleurs, les plaques pourront diffuser un message si le véhicule est volé.
Quid du respect de la vie privée ?
Selon la BBC qui rapporte cette information, ces plaques « intelligentes » permettront aussi une communication en temps réel entre les véhicules pour échanger des informations sur la circulation routière ou prévenir en cas d’accident. Et, comme on pouvait l’imaginer, le paiement des contraventions sera débité automatiquement par voie électronique, de même que le stationnement et le renouvellement de la plaque d’immatriculation.
Bien évidemment, la présence d’un GPS adossé à un système informatique centralisé soulève des questions quant à la protection de la confidentialité et aux risques de surveillance abusive des automobilistes. La Roads and Transport Authority, l’agence nationale en charge des transports qui porte ce projet, ne s’est pas exprimée à ce sujet pour le moment. Mais elle assure que tous les « problèmes techniques potentiels » seront traités durant la phase d’essai qui prendra fin en novembre. À suivre donc…
Des plaques d’immatriculation numériques en Californie ?
Article initial de Marc Zaffagni, paru le 12/09/2013
Un projet de loi adopté en Californie prévoit le lancement d’un test pilote pour les plaques d’immatriculation électroniques. Elles prendraient la forme d’un écran géré à distance par les autorités chargées des transports et qui afficherait les informations comme le numéro d’immatriculation, la vignette annuelle ou encore des messages d’alerte actualisés à distance. Un système qui soulève déjà des questions concernant la confidentialité.
Après avoir autorisé à la circulation les voitures autonomes de Google, la Californie envisage de tester les plaques d’immatriculation électroniques. Un projet de loi vient d’être approuvé par le Sénat de cet État et il est désormais sur le bureau du gouverneur Jerry Brown qui doit lui accorder son blanc-seing. Il prévoit la mise en place d’un programme pilote visant à tester des plaques numériques sur 0,5 % des véhicules en circulation. Cette évaluation devra être bouclée au plus tard le 1er janvier 2017.
En lieu et place de la plaque en métal, les voitures arboreront un écran de format identique sur lequel s’afficheront les mêmes informations, à savoir le numéro de police, la vignette et le nom de l’État. Gérées par le Department of Motor Vehicles (DMV), la structure publique en charge des transports, ces plaques électroniques pourraient être mises à jour à distance. Cela permettrait notamment de faire des économies sur les frais d’envoi des vignettes qui coûtent chaque année plus de 20 millions de dollars au DMV californien. En outre, le système servirait à diffuser d’autres informations en temps réel, par exemple pour signaler l’expiration d’une vignette, une suspension de permis de conduire, un défaut d’assurance, indiquer que le véhicule a été volé, ou encore publier une alerte Amber (service d’alerte enlèvement utilisé aux États-Unis et au Canada).
Plaques numériques : la crainte d’une surveillance à distance
Le site Internet Ars Technica, qui a épluché le projet de loi, signale qu’une société, Smart Plate Mobile, est partie prenante dans ce test. Elle possède un brevet pour une plaque de police numérique qui fonctionnerait comme décrit plus haut, mais pourrait également afficher un message publicitaire lorsque le véhicule s’immobilise plus de quatre secondes. Mais il est précisé que le DMV procédera à un appel d’offre avant de choisir un fournisseur pour le programme pilote, et que l’affichage publicitaire ne sera pas autorisé durant la phase de test. Aucune date n’a été fixée pour le lancement de ce test qui devrait débuter avec des entreprises possédant des flottes importantes telles qu’UPS ou FedEx.
Ce projet a en tout cas immédiatement soulevé des questions quant au respect de la confidentialité. Car tel que présenté, le système suppose un recours à la géolocalisation et peut donc enregistrer les déplacements d’un véhicule. Qui pourrait avoir accès à ces données, comment seraient-elles stockées et combien de temps ? Et n’y aurait-il pas de risque de piratage ? Autant d’interrogations auxquelles le projet de loi ne répond pas explicitement, bien qu’il prévoie tout de même que le DMV n’ait pas le droit de recevoir ni de conserver des données GPS, au moins pendant la durée du test. La question n’est donc pas définitivement tranchée.
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