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Recruter les talents issus des générations Z (1998-2016) et millenials (1981-1997) est devenu un enjeu majeur pour les directions des ressources humaines des entreprises. Nés avec internet, ils sont souvent décrits comme exigeants, avec une conscience politique forgée sur fond de développement durable, de menace terroriste, d’inégalités, de vague populiste et d’instabilité financière. Professionnellement, ils ont bousculé les méthodes de management des entreprises.
Eva Azoulay, la directrice du recrutement monde de L’Oréal, confirme ce constat. Interrogée par Yalayolo Magazine France sur le principal changement introduit par ces jeunes salariés, elle relève que « c’est une génération de l’instant. Ils sont beaucoup plus intéressés à parler de métier. On ne les attire plus en leur vendant seulement une carrière. Ils veulent tous de suite un job où ils s’éclatent, avec une aventure professionnelle ». Le groupe français, le plus grand du monde dans le secteur des cosmétiques, reçoit chaque année plus d’un million de candidatures. Environ 5 000 embauches sont ainsi réalisées par an. Autant dire que pour faire le tri, les recruteurs ont du travail.
Pour mieux gérer ce flux, s’adapter et attirer des profils hybrides dans cet océan de CV, le groupe développe de multiples techniques. Il peut déjà puiser dans son vivier de stagiaires — l’une des voies royales pour intégrer l’entreprise — mais il se sert aussi de son concours d’innovation annuel L’Oréal Brandstorm auquel 40.000 étudiants ont participé en 2019 pour 159 finalistes triés sur le volet. Depuis quelques années, L’Oréal a également recours à la technologie. Le groupe français a ainsi confié la pré-sélection des CV à un chatbot. Il interroge les candidats sur leurs dates de disponibilité, leur localisation géographique, la langue natale, leur niveau d’études afin de déterminer s’ils peuvent correspondre au profil recherché. Pour l’instant, Mya, déployé en France et dans plusieurs pays, est utilisé dans le cadre des candidatures pour des stages et des alternances, de l’ordre de 25 000 par an.
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Les recruteurs ont dû aussi modifier leurs réflexes. Fini le simple parcours académique ou les expériences professionnelles habituelles, ils doivent trouver des compétences cachées, comme l’audace, l’intuition, l’entrepreneuriat. Les mots mission, carrière, expérience ont disparu, en partie, de leur champ lexical. « Les candidats ont une image de L’Oréal qui est une école de marketing. Ils ne savent pas toujours ce qu’ils sont susceptibles de trouver. Des profils tech, ingénieurs, finance ont parfaitement leur place et pas que dans des départements dédiés », argue Eva Azoulay. Ce discours est d’autant plus nécessaire que ces nouveaux talents sont chassés par les géants de la tech capables de leur offrir des salaires confortables. En France, Oracle, SAP et Microsoft sont ainsi les entreprises qui octroient les plus gros salaires, selon un classement de Glassdoor.
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Yalayolo Magazine