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L’aéroport de Nice commencera lundi à utiliser la reconnaissance faciale pour le contrôle aux frontières. Il s’agit de la deuxième plateforme aéroportuaire française à s’équiper de la sorte après Aéroports de Paris. La reconnaissance automatique du visage compare le visage du voyageur avec la photo stockée dans le microprocesseur de son passeport biométrique. La technologie est en plein décollage dans les aéroports mondiaux, qui cherchent les moyens de fluidifier la circulation des passagers alors que le trafic aérien ne cesse d’augmenter.
En France, le déploiement de cette nouvelle génération de systèmes Parafe (Passage automatisé rapide aux frontières extérieures) était très attendu, après un été 2017 marqué par une situation chaotique dans les aéroports français où, en pleine saison touristique, le durcissement des contrôles aux frontières avait provoqué de longues files d’attentes et l’exaspération des passagers. « L’enjeu est évidemment de réduire les temps de contrôles pour nos passagers, sans aucun compromis pour la sécurité », a ainsi expliqué Dominique Thillaud, le président d’Aéroports de la Côte d’Azur, cité dans un communiqué.
Les nouvelles bornes remplacent le contrôle par un policier
Les 16 nouvelles bornes de l’aéroport de Nice remplacent le contrôle par un policier, pour les ressortissants de l’Union européenne prenant ou quittant un vol international (hors de la zone Schengen). Elles ont été réalisées par le groupe français IN Groupe, l’ancienne Imprimerie nationale qui se positionne désormais comme un spécialiste de l’identité numérique, et le Suédois Gunnebo, un spécialiste des portails d’accès sécurisés.
Plus rapide que la reconnaissance d’empreinte
Selon Didier Trutt, le PDG d’IN Groupe, la technologie de la reconnaissance faciale permet d’aller plus vite que celle de l’empreinte digitale, qui était celle utilisée jusqu’à maintenant dans les systèmes de contrôle automatisés en France. « Sur de la reconnaissance d’empreinte, vous avez deux passagers par minute en moyenne qui passent », a-t-il expliqué à l’AFP. « Sur la reconnaissance faciale, on est plutôt sur trois par minute », a-t-il indiqué. « Il n’y a plus de contact physique » avec la machine, « cela enlève du stress » aux passagers, a-t-il dit. Aéroports de Paris a mis en place ses propres bornes automatisées avec reconnaissance faciale au début du mois de juillet à Roissy et Orly. Ces bornes ont été construites par le groupe français Gemalto, spécialiste des cartes à puce et de la sécurité numérique.
A part IN Groupe et Gemalto, la France compte un troisième spécialiste de la reconnaissance faciale dans les aéroports, Idemia, un groupe issu de la fusion en mai 2017 d’Oberthur Technologies et Safran Identity and Security (Morpho). Idemia a notamment réalisé à Singapour le système de reconnaissance faciale du révolutionnaire terminal 4 de l’aéroport de Changi, à Singapour. Dans ce terminal, les passagers s’identifient une fois pour toute par reconnaissance faciale à leur entrée dans le terminal. Ils sont ensuite « reconnus » automatiquement à travers les différentes étapes de leur parcours (enregistrement des bagages, contrôle de police, embarquement), et n’ont plus à sortir leur passeport. Interrogé sur le taux d’erreur des machines à reconnaissance faciale d’IN Groupe, M. Trutt n’a pas donné de réponse précise mais a indiqué qu’il respectait les normes en vigueur. Selon ces normes, le taux de « faux rejet » (rejet non justifié d’une personne) doit être inférieur à 5%, a-t-il précisé.
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Yalayolo Magazine