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On connaît cette situation. Lors d’une conférence, le speaker français lit une soporifique présentation Powerpoint à la fin de laquelle on ne sait pas ce qui a été dit, mais qu’il ou elle est clairement érudit(e).
A l’inverse, la présentation à l’américaine commence généralement par une petite histoire ou anecdote. C’est tout de suite beaucoup plus vivant. Suivent deux ou trois idées fortes et une conclusion. C’est parfois trop simple, mais on a retenu au moins une idée.
Pour Erin Meyer, professeur à l’INSEAD qui étudie les différences culturelles depuis 20 ans, il y a une raison simple mais profonde pour laquelle les stratégies de persuasion sont aussi opposées entre la France et les Etats-Unis: c’est l’éducation.
A l’occasion de la présentation de la version française de son livre 8 clés pour travailler à l’international, Erin Meyer a expliqué :
« L’éducation française forge un état d’esprit porté sur la déduction. On expose sa thèse — pour poser des principes, puis l’anti-thèse — pour valider ces principes, puis on fait la synthèse. A l’inverse, dans notre culture américaine, on apprend à travers des exemples. On fait une série d’observations d’exemples, puis on tire une conclusion. »
Lorsqu’il s’agit de présenter quelque chose — sur une scène de conférence ou dans un mail —, les Français vont faire une longue, savante mais ennuyeuse démonstration alors que les Américains appliquent une règle inculquée très tôt : « get to the point, stick to the point » (va à l’essentiel, reste concentré sur l’essentiel).
Sur l’échelle des différences culturelles en matière de persuasion, Erin Meyer place ainsi la France et les Etats-Unis aux deux côtés opposés du spectre, les premier donnant la priorité aux principes, les seconds donnant la priorité aux applications.
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