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C’est un secret de polichinelle : Cédric O dévoilera officiellement ce mercredi au France Digitale Day la liste des quarante scaleups retenues pour faire partie du Next 40, l’indice qui distingue les pépites les plus prometteuses de la French Tech – et leur ouvre les portes de nombreux services dédiés. Alors, comment le gouvernement a-t-il fait son choix ? Tout d’abord, il a délégué la sélection à un jury présidé par Céline Lazorthes.
Les critères choisis favorisent pour l’instant les scaleups qui ont réalisé d’importantes levées de fonds : il faut avoir une valorisation supérieure au milliard d’euros ; avoir effectué l’une des plus importantes levées de fonds de ces trois dernières années ; ou présenter un chiffre d’affaires supérieur à 5 millions d’euros lors de son dernier exercice et une croissance annuelle supérieure à 30% lors des trois exercices précédents, confirment Les Échos qui ont publié la liste. Ces critères sont censément évolutifs – en réalité, ils sont exactement ceux qui avaient été évoqués lors de l’annonce du Next 40 au printemps 2018, signe que le gouvernement semble pour l’instant vouloir s’y tenir. Et la première promotion du Next 40 confirme que la sélection se fait d’abord par l’argent.
Les licornes
BlaBlaCar, Deezer, Doctolib, Meero, OVH, Veepee : elles y sont toutes. Impossible d’envisager un indice des scaleups les plus en vues sans nos licornes tricolores. Elles constituent le fleuron de la tech française et ont donc logiquement trouvé leur place dans le nouvel indice.
Les méga-levées
ManoMano, HR Path, JobTeaser, BioSerenity, Payfit, Vestiaire Collective, Vade Secure, Shift Technology, Mirakl, Ÿnsect, ContentSquare et Wynd comptent toutes parmi les levées les plus importantes de cette année, tandis que Voodoo, Evaneos, Younited Crédit, Ledger, OpenClassrooms et Recommerce se sont hissées dans le top 10 des tours de table de l’année dernière.
Les startups en croissance
Alan, BackMarket, Shadow, Cityscoot, Finalcad, iAdvize, Ivalua, Klaxoon, Sendinblue et Talentsoft ont toutes réalisé des tours de table conséquents ces dernières années mais pas suffisants pour se classer parmi les plus importants. Néanmoins, les investisseurs leur font confiance pour continuer à croître à un rythme soutenu… le gouvernement aussi.
Les anciennes
Devialet, October et Sigfox font elles aussi partie des festivités. Elles ont certes elles aussi levé des sommes conséquentes mais cela remonte à quelque temps déjà – 2016 pour Devialet et Sigfox. October, elle, a levé moins d’argent que d’autres startups qui ne font partie du Next 40 mais sa solide réputation de pépite de la Fintech française et une belle croissance lui ont permis de se faufiler parmi le gratin.
Les surprises
Elles sont au nombre de trois. Believe, tout d’abord, qui propose aux artistes musicaux un certain nombre de services (distribution, promotion…). L’entreprise, créée en 2005, a certes levé un total de 53 millions d’euros mais reste peu visible en France. Mais sa croissance annuelle moyenne de 30% sur les dix dernières années ainsi que son implantation réussie dans pas moins de 45 pays lui font accéder aux feux de la rampe. HomeExchange, ensuite, anciennement GuestToGuest, qui a certes réussi à lever 33 millions d’euros il y a deux ans mais a surtout réussi le pari de racheter son concurrent américain, une opération suffisamment rare pour être distinguée par une place parmi les plus puissants de la tech française. Enfin, Frichti crée la surprise. L’entreprise de livraison de repas a levé 30 millions d’euros en 2017 – pas de quoi néanmoins lui faire accéder au top 10 de cette année-là – et a depuis essuyé un certain nombre de critiques sur son modèle économique. La startup a en effet fait le choix de renoncer à salarier ses livreurs pour leur préférer des travailleurs indépendants, comme Deliveroo ou Uber, à l’instar de ce qu’ont relaté nos confrères de Libération. Frichti est aussi la seule entreprise dirigée par une femme parmi les 40 retenues.
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