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Il y a ceux qui se disent Tech for Good et ceux qui font le Good grâce à la Tech. Certaines entreprises font moins de bruit que d’autres mais disruptent leur marché pour le meilleur. La startup Primaa fait partie de ces innovateurs discrets. Elle sort pourtant de l’ombre avec une levée de 2 millions d’euros, réalisée auprès de Bpifrance, du fonds des Entrepreneurs Investis, de 50Partners, du réseau Angels Santé et de plusieurs business angels. Une opération qui doit lui permettre d’accélérer son développement commercial dans un secteur particulièrement complexe à pénétrer : le domaine médical.
La jeune pousse a mis au point un logiciel d’intelligence artificielle capable d’aider les anatomopathologistes à diagnostiquer les différentes pathologies liées au cancer. Ces médecins travaillent étroitement avec les oncologues et les radiologues et sont spécialisés dans l’étude des tissus. Dans le cas d’une suspicion de cancer, ils étudient le prélèvement biologique du patient afin de confirmer ou infirmer le premier diagnostic posé. Tumeur bénigne ou non, type de pathologie pour savoir comment la traiter : l’anatomopathologiste est un maillon-clé dans la chaîne du diagnostic des cancers.
Priorité au cancer du sein
Pourtant, jusqu’ici, la discipline restait manuelle : les prélèvements étaient transférés sur des lames, analysées au microscope par les experts. C’est là qu’intervient Primaa. En ayant numérisé les lames de prélèvement et rassemblé plusieurs millions d’images dans une base de données inédite constituée grâce au soutien de plusieurs anatomopathologistes partenaires, la startup a pu entraîner une intelligence artificielle à reconnaître les différentes pathologies liées aux lésions des tissus et à poser un diagnostic.
Pas question néanmoins de remplacer les médecins. « Le logiciel est conçu pour et par des anatomopathologistes« , rappelle Fanny Sockeel, cofondatrice de la pépite. Il ne doit servir qu’à leur faire gagner du temps, un médecin devra toujours vérifier le diagnostic posé par l’IA. D’autant que, comme l’humain, l’IA n’est pas (encore) infaillible. Elle est pour l’instant calibrée pour éviter les « faux négatifs », c’est-à-dire les diagnostics selon lesquels il n’y a pas de cancer alors qu’il y en a bel et bien un.
Pour l’instant, la startup s’est spécialisée dans la détection du cancer du sein, qui recouvre une multitude de pathologies différentes et est donc particulièrement complexe à diagnostiquer. Depuis cet été, Primaa couvre également le cancer de la prostate, privilégié par ses concurrents directs car plus évident à diagnostiquer. À terme, la jeune pousse doit être capable de diagnostiquer n’importe quel type de cancer, de la peau aux poumons en passant par les pathologies gastriques. « Nous allons diversifier l’activité en fonction du nombre de patients touchés par chacune des pathologies« , se projette Fanny Sockeel. D’une part car l’impact sur le grand public est d’autant plus grand qu’il y a de patients mais aussi car l’IA doit bénéficier de millions d’images pour être entraînée.
De premiers tests
Pour faciliter son déploiement auprès des spécialistes, Primaa mise sur une double stratégie de mise sur le marché : compatible avec tous les logiciels de traitement d’images, la solution de la startup peut s’intégrer à tous les acteurs déjà présents sur ce segment ; les anatomopathologistes qui n’en sont pas encore dotés peuvent eux adopter la solution de Primaa directement. Un parti-pris qui prend tout son sens avec le développement international de la pépite. « En Europe du Nord, les médecins et les établissements de santé sont très tôt passés au numérique alors que la France a un peu de retard en la matière, analyse David Guet, responsable commercial de la startup. Mais l’Hexagone est en train de combler son retard. »
Difficile en effet de considérer une commercialisation à travers le seul prisme national. « Les groupements de santé s’organise à l’échelle européenne. Nous avons noué des liens avec des établissements en Europe mais aussi aux États-Unis pour transformer ces POC en produit commercialisable« , se réjouit Fanny Sockeel. La solution est aujourd’hui en test dans deux hôpitaux et au sein d’un établissement privé. Aujourd’hui forte d’une dizaine de salariés, Primaa espère doubler de taille d’ici fin 2020 pour se donner les moyens de ses ambitions. Et enfin battre en brèche ce fléau qu’est le cancer.
#OctobreRose
1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein. Chaque année, le dépistage précoce permet de sauver des milliers de vie. Le cancer du sein, parlons-en !
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Yalayolo Magazine