[ad_1]
Figure phare du cyclisme mondial, Marc Madiot est un exemple de longévité, du haut de ses 22 ans passées à la tête de la formation FDJ (devenue Groupama-FDJ depuis un an). Avec son équipe et son leader Thibault Pinot, ils ont fait vibrer la Grande boucle comme on ne l’espérait plus. De quoi rappeler sa ligne de mire : faire gagner le tour à un Français. Tout en continuant à faire fonctionner sa véritable petite entreprise.
Cela faisait bien longtemps, sans doute au moins depuis le duel Contador-Schleck en 2010, que l’on n’avait pas autant été emballés par un tour de France. Il y a neuf ans, l’Espagnol de l’équipe Astana l’avait emporté pour 39 secondes d’avance sur le Luxembourgeois de la Saxo Bank, suite notamment à une 15e étape d’anthologie… Avant d’être déclassé pour dopage en 2012. Le millésime 2019 du Tour de France a été épatant : une robe vive, un premier nez surprenant, des arômes puissants et savoureux. Reste, si on est Français et chauvin, le gout des larmes au fond de la gorge. Mais pour Marc Madiot, pas de temps à perdre à pleurer.
Patron de l’équipe française de la FDJ depuis 1997 – soit Mathusalem -, Marc Madiot est une figure phare du peloton. Il a su imposer sa gouaille dans l’univers du cyclisme international, le nom de son équipe comme une valeur sûre du haut-niveau et celui de sa star, Thibault Pinot, comme la meilleure des chances tricolores pour gagner le Tour. Pour cela, l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix a dû se muer en entraineur, directeur sportif et chef d’entreprise. On a parlé business, management, identité d’équipe, compétitivité, pédale et Thibault Pinot avec le Mayennais dans les bureaux de la FDJ à Villepinte. Interview taille grand tour.
Yalayolo Magazine France : Vous prenez votre retraite fin 94. En 1997, vous créez la FDJ. Comment s’est passée cette transition ?
Marc Madiot : Quand j’ai arrêté de courir, j’ai voulu créer une équipe. J’ai eu la vocation d’être coureur comme on a la vocation d’être curé. A la fin de ma carrière de coureur, ça a été un peu la même chose : j’avais le besoin et l’envie de continuer de vivre la course et la compétition. Je suis parti d’une feuille blanche en essayant d’y mètre des ingrédients un peu différents de ce qu’on voyait à l’époque, pour faire en sorte que l’équipe dure le plus longtemps possible. On était à un moment où les durées de vie étaient assez réduites. J’ai toujours pensé que plus un partenaire est impliqué dans la vie de l’équipe, plus on a de chances de le conserver. Ce qui me donne plutôt raison, puisque ça fait presque 23 ans que je suis avec la FDJ, et deux ans avec Groupama.
Et vous l’impliquez comme la FDJ ?
Première chose très simple : vous voyez ici, nous sommes dans des bureaux collés aux nouveaux locaux de la Française des jeux. Auparavant, nous étions déjà avec eux dans leurs bureaux de Moussy-Le-Vieux (77). Au quotidien, nous bénéficions du soutien et du conseil des différentes entités de nos partenaires, dans les domaines juridiques, en comptabilité. Nos déplacements sont gérés par la Française de motivation qui s’occupe des déplacements de la FDJ. J’étais président du conseil d’administration de “L’échappée”, la société de gestion que j’ai fondée pour créer et gérer l’équipe, et dans ce CA, il y avait une majorité de personnes de la FDJ. Dans la gestion administrative de l’équipe, il y avait une forte implication de la FDJ, et aujourd’hui aussi de Groupama.
Ils interviennent sur la partie sportive ?
Non absolument pas. Moi je dois juste les convaincre de me donner les moyens de faire du sportif.
Ça vous motivait toute la partie administrative et business ? Démarcher des sponsors etc ?
Bah je suis parti avec mon petit cartable et j’y croyais. Statistiquement, j’avais une chance sur un million d’y arriver. J’allais voir des entreprises en faisant “Toc toc toc, bonjour monsieur est-ce que vous avez des millions de francs à me donner pour que je crée une équipe de vélo et que j’aille gagner le tour de France ?” Finalement, je n’ai pas fait tant de sponsors que ça. J’ai eu la chance de tomber sur quelqu’un à la FDJ qui m’a fait confiance et m’a dit : “On ne sait pas si vous allez y arriver, mais on voit que vous avez envie.” Et surtout que je n’étais pas là pour faire des affaires. Mon projet n’était pas un projet de business mais bien un projet sportif.
Qu’est ce qui fait selon vous que votre histoire avec la FDJ ait tenu plus de 20 ans ?
Sûrement parce que je ne leur ai jamais vendu quelque chose que je n’avais pas en magasin. J’ai toujours été transparent avec eux, sur les résultats qu’on pouvait obtenir, sur le fonctionnement de la maison etc. On a traversé des périodes difficiles, comme celle du dopage où c’était chaud. On a tenu parce qu’on l’a traversée ensemble.
Ils n’ont jamais été tentés, par exemple, de vous dire de prendre un coureur plutôt qu’un autre ?
Non, absolument jamais. On a toujours été dans une relation équilibrée où chacun a trouvé sa place et s’y est tenu.
Mais vous leur rapportez quoi exactement à la FDJ et à Groupama ?
Le but du jeu de mon équipe, et c’est sans doute ce qui est particulier, c’est que nous ne sommes pas là pour faire de l’argent. Contrairement à certains de mes confrères qui fondent des équipes pour faire des bénéfices, moi ce n’est pas mon cas : je touche 10, je dépense 10 pour simplifier. Nous, nous sommes là pour gagner des courses, et apporter un retour sur investissement à nos partenaires en termes d’image et de notoriété. Que je gagne ou que je perde, je ne gagne pas plus ni moins ma vie. FDJ et Groupama ne nous soutiennent pas pour gagner directement de l’argent, ce n’est pas leurs coeur de métier. Ils ne sont pas obligés d’avoir une équipe cycliste.
Vous venez de dire que vous avez voulu être cycliste comme “on a envie d’être curé” : vous entendez quoi par là ?
Disons que très jeune j’ai eu le sentiment que je ferai coureur. J’y suis venu tout seul. Je suis d’un monde paysan et j’ai vite identifié le vélo comme le moyen d’aller plus loin que le bout du chemin de la ferme. Ça m’a permis de m’émanciper. Je dois tout au cyclisme, en tant que sportif et en tant qu’homme.
Au moment de lancer votre équipe, vous n’aviez aucun diplôme, aucune qualification spécifique ?
Absolument rien, enfin, j’avais un BEP de comptable. C’est assez succinct. J’ai tout appris sur le terrain.
Vous êtes partis de rien et aujourd’hui vous avez un un centre de R&D ultra perfectionné à Besançon…
On est passé d’une structure minuscule à une véritable PME d’une centaine de salariés. On était une épicerie. On a suivi l’évolution du temps et du sport. Ce qui compte pour moi, c’est de m’adapter à l’air du temps, et sentir où il faut aller. La recherche et le développement, le suivi précis des coureurs, tout ça, au début c’était pas forcément ma tasse de thé, j’étais plutôt considéré comme quelqu’un d’un peu vieille école, presque passéiste. Mais j’ai compris qu’il fallait que l’équipe s’adapte, sinon elle disparaitrait. J’ai toujours fait attention à faire venir des gens qui étaient les meilleurs dans leur domaine. M’entourer ainsi a fait que mon métier n’est aujourd’hui plus le même qu’il y a 20 ans. S’adapter, aller chercher de la compétence là où elle est et de l’innovation, je crois que ce qui fait qu’on tient depuis si longtemps.
Qu’est-ce-qui a changé concrètement dans votre rôle ?
Je suis passé de monsieur je-bricole-un-peu-tout à un rôle de facilitateur, de quelqu’un qui met de l’huile dans les rouages, qui construit un projet et qui fait en sorte que les gens qui travaillent avec moi y adhère. Je ne suis plus forcément dans le sportif au quotidien. Je suis beaucoup plus dans la vision stratégique, globale. Ce n’est plus moi qui vais dire “aujourd’hui on va faire quatre heures de vélo, demain on va faire 5 heures.” La Vuelta (le tour d’Espagne, ndlr), le Giro (le tour d’Italie, ndlr), j’y passe faire un tour mais je n’y reste pas trois semaines. Le Tour de France j’y suis tout le temps, mais c’est le point culminant de la saison. On est tous là.
C’est quoi alors votre vision globale pour votre équipe ?
Oh, c’est simple : je veux la meilleure équipe possible et trouver les moyens pour le faire. Le tour n’a pas été gagné par un Français depuis très longtemps (depuis Bernard Hinault en 1985, ndlr). L’idée c’est de se rapprocher le plus possible de cet objectif, d’avoir les moyens de se mettre en situation de gagner le tour.
On a sans doute tendance à ne pas comprendre que le cyclisme sur route est un sport d’équipe. Comment on gère le fait que des équipiers vont devoir se sacrifier pour leur leader qui va recevoir le trophée et la gloire ?
Ça se fait presque tout seul. Les coureurs savent pourquoi ils sont là. Une course c’est simple, c’est un rapport de force. Plus vous êtes capables de faire mal aux autres, plus vous êtes forts. Plus vous êtes forts, plus vous montez dans la hiérarchie. Moins vous êtes forts, plus vous devez vite trouver ce pour quoi vous êtes faits : emmener un sprint, aider dans la montagne, dans les classiques ou ailleurs. Ceux qui ne comprennent pas quelle est leur place, ils ne tiennent pas longtemps. Et ce qui vaut pour un coureur vaut aussi pour une équipe. Votre équipe, au sein du peloton qui est une véritable petite jungle, il faut qu’elle existe, il faut qu’elle trouve sa place, qu’elle ait des résultats. Et pour ça, il faut aussi lui construire une identité à votre équipe, une philosophie, une idéologie.
Avoir une équipe française, des coureurs français, l’attachement à votre pays : c’est ça votre identité ?
Cela fait partie de notre ADN c’est certain. Et nos partenaires, la FDJ et Groupama, sont deux marques très bien implantées sur tout le territoire français. Y a pas un village français sans son un trèfle à quatre feuilles et un clocher avec des sillons. L’identité franco-française de notre équipe, et celle de nos partenaires se nourrissent l’une de l’autre. Si on avait une majorité de coureurs étrangers, ça n’irait pas par exemple. On en a eu des coureurs étrangers hein, on en a encore, et des très bons, mais on conserve une connotation tricolore affirmée.
Vous dîtes que les joueurs savent quelle est leur place. mais on a pu avoir l’impression notamment sur le dernier tour, que pour certaines équipes comme la Movistar ou Ineos, la hiérarchie n’était pas toujours très claire. C’est tenable selon vous ?
La hiérarchie existe dans les grandes lignes, je vous l’assure. Après le leadership peut bouger son la forme du moment. Mais les hiérarchies sont connues. On arrive dans des situations qui peuvent sembler étranges, mais parce que ces grosses écuries se trouvent dans une abondance de biens, que nous nous n’avons pas (rires), parce qu’ils ont plus de moyens.
Ça doit poser des problèmes d’ego du coup ?
Ah mais pas besoin d’aller jusque là, les questions d’ego ça arrive bien avant. Mais de toutes façons, le vélo ne ment pas. A la fin, la question est de savoir si vous êtes capable de faire plier le voisin ou pas.
Vous avez déjà eu besoin de dire à un de vos coureurs qui avaient de grandes attentes, qu’il ne serait pas leader par exemple ?
Il n’y pas besoin de le dire. Ça se décide très bien sur le terrain. On n’a jamais refréné les ambitions de personne. Mais il arrive toujours un moment où on se retrouve face à l’échéance. Les choses se font assez naturellement. Si vous êtes assez intelligents pour comprendre où vous pouvez évoluer et comment atteindre vos objectifs, il y a des chances que vous fassiez carrière. Si vous ne comprenez pas ça, vous allez vous mettre ne marge du collectif et à terme de toute l’équipe.
Dans le monde du business, il y a un grand enjeu qui est la “rétention des talents”, comment conserver ses meilleurs éléments. C’est une problématique prégnante pour vous ?
Oui et j’essaye de la contrecarrer le plus vite possible. Je n’y suis pas parvenu avec Wiggins et Gilbert (le premier a remporté le tour de France en 2012, le second a remporté de nombreuses classiques très prestigieuses, ndlr), sans doute en partie parce qu’ils n’étaient pas Français. Quand on a des talents Français, on n’arrive plus facilement à les conserver : Démarre, Pinot, Gaudu et d’autres pour le moment on a réussi à les garder chez nous.
Vous avez aussi moins de moyens que le plus grosses écuries mondiales. Vous essayez de faire gonfler vos enveloppes auprès de vos sponsors ?
(Il sourit). Oui, mais enfin ce n’est pas notre but ultime. On sait qu’on sera toujours en état d’infériorité par rapport aux structures étrangères, car la vie sociale en France est très différente du reste de l’Europe. Avec un coureur en France vous êtes obligés d’avoir un contrat de travail, quand à étranger ils sont tous travailleurs indépendants. Vous avez une différence de coût de 30 à 40% entre les deux. Après le modèle français sur la durée, offre des gros avantages de protection sociale non négligeables aux coureurs. Mais au moment de la négociation des contrats, on est dans une situation de désavantage. C’est un problème de compétitivité qui n’est pas que financier. Il y a aussi la question du temps de travail… Bref on a des problématiques en France avec lesquelles à étranger, on ne s’embête pas. Et on les fait sourire. Le monde anglo-saxon notamment. Après je suis très heureux des moyens mis à ma disposition. Je pense aujourd’hui qu’en termes d’organisation et de qualité des structures, on est dans le top 5 mondial.
Quel est votre bilan de la saison sportivement ?
On a moins gagné que l’année dernière, mais paradoxalement on a compris qu’on avait les moyens de gagner le Tour. C’est quand même la grande nouveauté. Avec une organisation différente et des moyens moindres qu’ailleurs, on peut s’approcher de la timbale. On doutait encore de nos capacités, de notre niveau global.
Est-ce que cette année vous avez cru que vous alliez le gagner, le Tour de France ?
Je ne dirais pas ça comme ça. (Il prend une longue pause) Plus le temps passait plus on se le disait. Enfin on n’en a jamais parlé, mais on l’avait tous à l’esprit, ça se sentait.
Au moment du coup de bordure où vous perdez une minute et quarante secondes à cause d’un mauvais placement lors de la 10e étape, on voit dans le documentaire de France 2 qui retrace votre tour, que vous ne prenez pas la parole, que vous restez en retrait. C’est votre manière de fonctionner en période de crise ?
Oh France 2 n’a pas tout montré d’abord… Ensuite on a passé beaucoup de temps à débrieffer car on était dans la frustration. Très vite, le soir après l’étape, on a eu le sentiment de ne pas avoir été battu sur notre niveau. Dans l’Equipe, on avait l’impression d’assister à notre enterrement. Bon les médias étaient dans leur rôle… Mais en attendant on n’a pas sombré. Ça a été un moment fondateur pour nous. Nous sommes passés dans une autre dimension. Nous nous sommes rendus compte, en revenant dans la montagne notamment, que nous étions plus forts que nous le pensions. Je pense que cette histoire de bordure va nous servir longtemps. Elle nous a rendu service pour la suite.
Vous…
(Il coupe) Et on va aller directement sur Pinot : c’est quelqu’un qui ressort toujours plus fort des éléments négatifs qui barrent son chemin. Ç’a été encore le cas. Il a en plus montrer qu’il avait ce petit quelque chose en plus en lui.
Vous ne l’aviez pas remarqué avant ?
Si ! Mais on avait besoin de le voir concrètement en action sur le terrain. Tant qu’on est dans l’imaginaire… Mais là on n’était plus dans l’imaginaire, on n’était dans le réel.
Quand il abandonne en troisième semaine alors qu’il est en train de réaliser une incroyable remontée au général et que le public commençait à croire à une victoire française, vous lui dites : “Il y en a pas dix comme toi qui peuvent le faire”, sous-entendu remporter le tour. Vous n’en étiez pas encore convaincu avant cette édition ?
Si, je le savais depuis un certain temps déjà. Mais il fallait le voir. Je souris quand on me dis que j’avais trouvé les mots, mais les mots je n’ai pas eu besoin de les trouver. Ils sont venus de là (il montre son ventre). Les mots ils sont sortis. Je pense que c’est mieux, c’est plus fort, plus percutant. Pinot m’a compris.
Après le coup de bordure justement, Thibault Pinot avait affirmé que désormais ça allait se jouer “à la cuisse”. Il était convaincu qu’il était le plus fort sur le vélo lors de ce tour ?
Il le sentait venir en lui, oui. Mais ça va au-delà. J’entends dire que c’était l’année ou jamais pour Pinot. Je ne suis pas d’accord avec ça. Si je m’appuie sur ce que j’ai vu et vécu avec lui depuis bon nombre d’années maintenant, il est monté d’un cran. Le meilleur est à venir. Je le ressens comme ça.
L’abandon de Pinot, vous l’avez vécu comment ?
C’était un moment particulier. J’étais tout seul dans ma bagnole dans l’Iseran, j’écoutais la course à la radio. Je savais qu’il avait son problème à la cuisse, donc je voulais savoir s’il était lâché. D’un seul coup ça coupe. J’attaque la descente de l’Iseran, il n’y avait plus personne. Les montées des cols sont pleines de supporters qui gueulent de partout, et après dans la descente, quand on bascule c’est très impressionnant, tout est plongé dans le silence. Vous avez des paysages magnifiques et plus un chat, et vous captez rien. Puis je récupère un peu de réseau, et là 30 messages. J’ai ma femme au téléphone qui me dit “Tu es au courant ? Il est en train d’abandonner”. J’ai eu toute la descente de l’Iseran pour y penser. J’étais zen. Je n’étais pas dans toutes les misères du monde.
Ce qui est intéressant avec Pinot aussi, ce sont ses progrès, notamment en contre-la-montre par exemple. Quel rôle avez-vous joué là-dedans ?
Il a travaillé dessus, toute l’équipe a travaillé dessus. Vous savez ce sont des petites choses qui se mettent en place les unes après les autres… Concernant mon rôle, l’essentiel est de bien voir qu’avec Pinot, on se comprend, et on n’a pas besoin de se parler pour se comprendre. On est pareil. On n’est rarement dans la facilité, mais on ne lâche pas. L’abnégation, voilà ce qui nous guide. Le chrono s’inscrit là-dedans pour Pinot. Il ne dit rien, il enregistre et il travaille. C’est un taiseux Pinot, il ne parle pas beaucoup. Mais il a une grande force en lui que peu de gens ont.
De loin, il peut plutôt donner l’impression d’être assez fragile, au moins physiquement…
J’entends souvent des choses de ce genre. C’est des conneries. Il est très solide. C’est un garçon qui a rencontré et qui rencontre toujours plein d’obstacles. C’est sa destinée. Son destin est de passer tous ces obstacles et d’arriver là où on attend.
On vous sent touchés quand on parle de Pinot. Vous avez une grande proximité avec tous vos coureurs ?
Non, je n’ai pas de relation particulière avec chacun de mes coureurs. Parfois ça s’est mal passé. Mais je me dois d’être proche d’eux. Enfin, je ne dois rien, je suis comme ça. C’est instinctif chez moi. Quand un coureur rentre dans mon équipe, quelque part il rentre dans ma famille.
[ad_2]
Yalayolo Magazine