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Les millennials veulent donner beaucoup plus de sens à leur argent que leurs aînés. Et les millionnaires parmi ces jeunes actifs ne font pas exception. Eux aussi ont à coeur d’effectuer des investissements responsables, selon une étude réalisée par Asterès pour la banque privée Neuflize OBC. Le cabinet de conseil, spécialisé en économie, a recoupé plusieurs études et réalisé une série d’entretiens avec une vingtaine de millennials détenant plus d’un million d’euros, pour déterminer quelles étaient leurs attentes et leurs aspirations concernant leurs finances.
Les riches millennials, qui ont aujourd’hui entre 20 et 40 ans, ne représentent que 5% des millionnaires français, soit environ 30 000 individus. Ils possèdent au total seulement 3% du patrimoine de l’ensemble des millionnaires de l’Hexagone, ce qui représente tout de même un montant total de 40 milliards de dollars, selon des données de la société Wealth-X reprises par Asterès.
Dans la mesure où le patrimoine se construit et se fructifie avec l’âge, il n’y a rien de surprenant à leur sous-représentation. De plus, les millennials n’ont pas connu la forte croissance des « Trente Glorieuses », contrairement à leur aînés.
L’économiste Nicolas Bouzou, directeur du cabinet Asterès, relève quatre caractéristiques concernant les millionnaires de cette génération :
- La majorité d’entre eux souhaitent faire fructifier leur argent tout en prenant une part active à leurs placements et à leurs investissements, via une approche « plus horizontale » avec leur banquier que les générations précédentes.
- Ils sont très exigeants et veulent que leurs placements soient rapidement rentables. « Ils veulent le meilleur conseil disponible tout de suite », insiste Nicolas Bouzou.
- Mais ils recherchent aussi de la sécurité pour leurs placements. « C’est une génération très prudente, qui survalorise les placements liquides. Or la rentabilité dépend du risque ». En effet, plus un actif financier est risqué, plus il peut potentiellement rapporté d’argent.
- Enfin, les millennials veulent que leurs investissements aient du sens, et vont privilégier des fonds avec le label ISR (investissement socialement responsable) et des sociétés attachées au développement durable.
« Ils demandent à la fois de la sécurité, de la rentabilité mais aussi du sens, trois injonctions apparemment contradictoires », conclut Nicolas Bouzou. Les jeunes millionnaires, marqués par la crise de 2008, n’ont guère d’appétence pour la Bourse. « Elle suscite un sentiment de défiance chez eux », précise l’économiste.
Concernant les millionnaires issus du milieu de la tech, ils préféraient réinvestir leur argent dans des sociétés qu’ils connaissent, au sein de leur communauté professionnelle. Les millennials très fortunés seraient aussi beaucoup moins dans la philanthropie que leurs aînés, réalisant ainsi moins de dons, pour privilégier des investissements dans des entreprises considérées comme responsables, comme le montre l’infographie ci-dessous.
Les millennials vont prendre de plus en plus de poids parmi les millionnaires français au fil des ans. D’ici 2046, ils représenteront la grande majorité d’entre eux et détiendront 82% du patrimoine total de cette catégorie très fortunée de la population (graphiques ci-dessous).
Ils constitueront ainsi la première clientèle des banques privées, qui devront s’adapter aux attentes de cette génération. « Les millennials sont autonomes et connaissent bien les placements. Mais ils sont aussi très exigeants. Certains m’appellent le week-end, il faut être plus présent. Ils ne supportent pas l’erreur », témoigne Laurent Garret, le président du directoire de Neuflize OBC.
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Yalayolo Magazine