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Elle était enseignante. C’est en déménageant que lui est venue l’idée de FretBay. En 2008, Areeba Rehman lance cette place de marché qui met en relation particuliers et transporteurs pour livrer des objets volumineux sans avoir à louer un camion entier. Invitée à faire partie de la délégation du G20 des jeunes entrepreneurs en Chine (2016) et en Argentine (2018), elle a été désigné sherpa – chargée de faire le lien entre les jeunes entrepreneurs français et de restituer les recommandations – au G20 en 2019.
L’histoire raconte qu’elle a commencé l’entrepreneuriat au culot, en frappant aux vitres des camionneurs arrêtés aux feux rouges. « J’y allais à l’audace, en leur disant : “Quoi ? Vous ne connaissez pas FretBay ?” »
Areeba Rehman s’amuse aujourd’hui de son tempérament, dans la lignée de l’aphorisme préféré des entrepreneurs : « Fake it till you make it » (« Fais semblant jusqu’à ce que ça marche »). Car à l’époque, FretBay n’existe pas. Ou pas vraiment.
Areeba Rehman était professeur. Depuis le Loiret, elle veut se rapprocher de la région parisienne. Nous sommes en 2008, et la jeune femme dépose des annonces sur eBay pour vendre ses meubles. C’est en essuyant des annulations d’achat en raison des coûts de transport qu’elle décide d’utiliser internet pour mettre en relation des camions vides et des particuliers.
Malgré des débuts bricolés – elle envoyait des courriels aux particuliers-vendeurs qu’elle repérait sur des sites de petites annonces – et seulement 2 500 euros en poche, elle parvient à faire signer ses premiers clients sur une plateforme non finalisée. Avec un prêt Scientipôle de 60 000 euros, l’affaire se déploie et se structure jusqu’à sa forme actuelle : 8 000 transporteurs partenaires (camionneurs et déménageurs professionnels) inscrits sur le site, 2 millions d’utilisateurs ayant réalisé un devis et désormais des partenariats ciblés avec des transporteurs spécialisés en bateaux, animaux, etc. Côté modèle économique, FretBay prend une commission sur transaction, et a réalisé une levée de fonds de 430 000 euros en 2013.
Un entrepreneuriat engagé
Depuis, d’autres entreprises se sont lancées plus ou moins sur le même créneau, comme JeMoove, MyDemenageur ou Cocolis, une sorte de BlaBlaCar du colis. C’est sur ce même principe du transport de paquets entre particuliers qu’Areeba Rehman lance MyBoxMan en 2016, parce que « le déménagement, c’est saisonnier ». Un « spin off » de la maison mère pour remplir les coffres des automobilistes et optimiser leurs trajets. « Nous permettons par exemple à des femmes au foyer d’effectuer une livraison sur le chemin de l’école », explique la trentenaire qui compte « former des particuliers au métier de livreur ». Une activité plafonnée à 400 euros par mois pour les particuliers et sans limite pour les coursiers professionnels et microentrepreneurs. Cent livraisons par jour, assurées par la Maif, sont ainsi effectuées en France et avec des partenariats nombreux comme Merci Voisin (Carrefour) ou Monoprix. Optimiser les transports et permettre à chacun d’arrondir ses fins de mois, deux convictions d’Areeba Rehman, convaincue que l’entrepreneuriat doit être engagé. En mai prochain, elle s’envolera pour le Japon porter la voix des entrepreneurs au G20.
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