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A Shanghai, dimanche, le Français Sébastien Debs a remporté sur le jeu vidéo Dota 2, la finale du plus prestigieux des tournois, The International. Lui et son équipe OG empochent également 15 millions de dollars, soit la dotation la plus élevée de l’histoire du e-sport.
Rod Breslau, consultant e-sport de premier plan, a fait mouche hier en remarquant sur Twitter qu’un champion de Dota 2 raflait une plus grosse mise que le vainqueur de Wimbledon. Sur le gazon londonien, celui qui soulève le trophée ramasse 2,9 millions de dollars. L’équipe qui remporte The International (TI), l’équivalent de la coupe du monde de Dota 2, repart avec 15 millions de dollars à se partager entre les cinq membres. La division est facile, ça fait 3 millions de dollars par vainqueur (sans compter le staff, donc en vrai, c’est un peu moins). En tout est pour tout, les participants au TI se sont partagés 34 millions de dollars. Un record pour le sport électronique. Pour cette édition 2019, le Français Sébastien Debs, 27 ans, a remporté le titre et la mise de The International avec son équipe OG, dont il est membre depuis 2016.
winning Wimbledon in 2019: $2.9 Million
winning The Masters in 2019: $2 Million
winning Indy 500 in 2019: $2.6 Million
winning the Fortnite World Cup in 2019: $3 Million
winning the Dota The International in 2019: $3.1 Million/$15M total
esports is love, esports is life
— Rod Breslau (@Slasher) August 25, 2019
Cela fait déjà quelques années que Dota est habitué aux records de dotation. Pour le grand public (français, dirons-nous), son nom est pourtant moins connu que World of Warcraft, League of Legend, ou encore Fortnite. Dota 2 est un jeu d’affrontement multi-joueur en arène. Chacune des deux équipes de cinq joueurs doit défendre son camp et détruire celui de l’adversaire. Chaque joueur incarne un personnage avec des caractéristiques spécifiques. Et après, ça canarde dans tous les sens. La folie.
Deux titres d’affilée, un exploit
Alors oui, le e-sport c’est un peu comme pour les youtubeurs, ça embête qu’on s’appesantisse sur les revenus, parce que bien souvent derrière, il y a l’idée que “c’est trop”, que “ce n’est pas vraiment un sport” (ie, “ce n’est pas vraiment un métier”), que c’est “beaucoup pour rester assis dans un fauteuil”, etc. Sans rentrer de front dans la polémique – il ne faut vraiment rien connaitre ni au sport, ni au jeu vidéo pour ne pas saluer la performance des joueurs -, il faut tout de même bien se rendre compte que le e-sport est devenu, tant en termes d’audience que d’argent mis en jeu, l’égal de bien d’autres sports classiques. Depuis la création de TI par Valve, le studio qui a développé Dota, pour notamment intéresser un maximum de joueurs, la dotation aux vainqueurs n’a cessé de croitre au fil des années. En 2011, à ses débuts, elle était d’un million de dollars.
Au-delà et sans doute même bien au-delà de la question financière, c’est la performance sportive qui force le respect. Sébastien Debs et ses partenaires d’OG ont, dimanche à Shanghai, remporté leur deuxième ‘TI”consécutif. Du jamais vu en neuf éditions, dans une compétition et un sport où la concurrence est forte et dense. L’exploit est d’autant plus impressionnant que la victoire en finale d’OG contre Team Liquid (vainqueur en 2017) s’est faite trois manches à une, avec une parfaite maitrise d’OG qui ont bouclé les deux dernières en à peine plus de vingt minutes.
Si la saison dernière, la team du Français avait réussi un tournoi exceptionnel en multipliant les come back, la victoire de cette année a été plus empreinte de maîtrise. TI 2019 signe donc l’apogée d’OG, après une saison difficile et des résultats en dents de scie. Sébastien Debs de son côté, s’affirme comme le plus grand joueur hexagonal d’e-sport.
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Yalayolo Magazine