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La France a pour ambition d’accueillir 5 millions de touristes chinois d’ici 2020, contre plus de 2 millions aujourd’hui. C’est justement cette cible que vise Alipay, la solution de paiement mobile d’Ant Financial, le bras armé financier du géant chinois Alibaba. Arrivée dans l’Hexagone en 2016, l’entreprise a pour objectif de s’y développer massivement. Pour rappel, sur son marché domestique, elle compte 600 millions d’utilisateurs actifs.
Pour parvenir à toucher les touristes chinois en visite en France, Alipay a noué une série de partenariats, avec le Printemps, les Galeries Lafayette, BNP Paribas et dernièrement avec le fabricant de terminaux Ingenico. Était-ce le partenariat qui manquait à Alipay pour réussir son pari? « Pour nous déployer, il nous faut toute une série d’acteurs, tout un écosystème », explique Jean-Cyrille Girardin, directeur des partenariats. « Très clairement, Ingenico est un élément clé puisque c’est celui qui nous permet de faire en sorte que le moyen de paiement Alipay soit accepté chez le commerçant. Nous travaillons aussi avec les autres fabricants de terminaux, l’objectif est d’avoir un maximum de solutions compatibles dans les mois qui viennent ». L’entreprise espère pouvoir également annoncer de nouveaux partenariats avec des banques avant la fin de l’année.
Hausse de 35 % du montant des transactions
Alipay ne communique pas précisément sur son taux de pénétration en France, mais l’entreprise revendique avoir enregistré trois fois plus de transactions que l’année dernière sur la période de juillet-août avec une hausse de 35 % du montant des transactions pour un montant moyen de 1 450 euros. Pour aller plus loin, les défis sont multiples. «Il faut éduquer le marché, les commerçants… Le paiement par mobile reste assez confidentiel sur le marché français et cela peut susciter des interrogations pour certains commerçants », explique Jean-Cyrille Girardin. « Nous travaillons donc à expliquer pourquoi il s’agit d’un paiement sécurisé ».
À cela s’ajoute des enjeux techniques. « Il y a des enjeux techniques et cela prend toujours un peu de temps. Il faut intégrer ce moyen de paiement, cette nouvelle solution, dans des interfaces. C’est souvent là-dessus que l’on passe le plus de temps », ajoute le directeur des partenariats.
WeChat vs Alipay
Mais Alipay n’est pas le seul à vouloir cibler les touristes chinois pendant qu’ils sont en vacances en France. WeChat Pay se déploie également dans l’Hexagone. Pour Jean-Cyrille Girardin, il existe cependant une différence fondamentale entre les deux solutions. « L’élément différenciant majeur est que comme cette solution est issue d’un réseau social, elle est plutôt utilisée pour des petites transactions de personne à personne ou pour des petits montants. Là où Alipay s’appuie sur toute une palette de services financiers ».
Peut-on imaginer qu’un jour Alipay vise aussi les consommateurs français et pas uniquement les touristes chinois ? « C’est un autre sujet que d’émettre un portefeuille mobile Alipay en Europe », explique Jean-Cyrille Girardin. « Mais bien sûr, nous regardons aussi comment développer le portefeuille et l’émission de wallet Alipay à l’international. Nous le faisons essentiellement en Asie mais c’est relativement facile et cohérent parce qu’ils sont déjà très matures sur le paiement mobile et ils connaissent Alipay qui a déjà un réseau de commerçants très développé. En Europe, la priorité est de construire le réseau ».
Retrouvez l’interview complète de Jean-Cyrille Girardin, directeur des partenariats pour Alipay :
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Yalayolo Magazine