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La version américaine de la série « The Office » s’est terminée il y a près de six ans. Mais étant titulaire des droits de la série, NBCUniversal en tire encore des millions. Netflix aurait déboursé environ 100 millions de dollars (89 millions d’euros) pour diffuser la sitcom de manière exclusive dans le cadre d’un contrat qui expirera en 2021. Alors que NBCUniversal s’apprête à lancer son propre service de streaming vidéo en 2020, la société débat encore sur le fait de retirer la célèbre sitcom de Netflix, selon le Wall Street Journal. Si cela se produit, NBCUniversal pourrait abandonner les revenus de licence à la fin de son contrat avec Netflix et ajouter « The Office » à une bibliothèque de contenus de NBCUniversal qui devrait être disponible sur la prochaine plateforme de streaming.
Les grands médias traditionnels, comme NBCUniversal de Comcast, devront réfléchir aux avantages à long terme de l’utilisation du contenu de leur bibliothèque pour propulser leurs propres services de streaming — qui pourraient devenir des sources lucratives de revenus tirés des abonnements ou de revenus publicitaires une fois établis — par rapport aux gros chèques reçus par Netflix et d’autres sociétés qui paient des licences pour leurs séries et leurs films.
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Les filiales NBCUniversal et Sky de Comcast ont généré un chiffre d’affaires total de 7,5 milliards de dollars (6,7 milliards d’euros) de licences de contenus, a estimé la banque d’investissement UBS en janvier. Comcast et d’autres grands médias traditionnels qui lancent des services de streaming, comme Disney et WarnerMedia, pourraient être obligés de renoncer à une partie de ces revenus s’ils transfèrent une grande partie de leur contenu vers des services de streaming internes.
Mais les revenus des licences de contenu des entreprises ne seraient pas tous menacés.
Les estimations d’UBS incluent les licences et la production cinématographique et télévisuelle de séries comme « Daredevil » de Marvel ou « The Office » de NBC, concédées sous licence à Netflix sous forme de contenus originaux ou de contenus de bibliothèque, ainsi que les retransmissions télévisées et les films concédés sous licence aux réseaux de télévision à travers la vente de droits télévisés. Mais si l’objectif plus général de ces médias est de faire de leurs plateformes de streaming le premier lieu de visionnage de leurs films et de leurs séries, il va de soi qu’ils accorderont moins de licences à la fois aux services de streaming tiers et au marché de la vente de droits télévisés avec le temps.
Disney semble s’être engagé à intégrer la majeure partie de son contenu à ses services de streaming — Disney Plus et Hulu, dont Disney détient environ 66% environ. Disney a mis fin à un accord pour diffuser de nouveaux films sur Netflix afin de faire de Disney Plus la plateforme numéro un de tous les films Disney, en commençant par « Captain Marvel ».
Les analystes, y compris ceux d’UBS, s’attendent toujours à ce que NBCUniversal et WarnerMedia continuent d’octroyer des licences pour du contenu destiné à des services de streaming tiers. WarnerMedia, par exemple, a récemment renouvelé son contrat de streaming avec Netflix pour la série « Friends », bien qu’il soit censé se pencher sur chaque titre de sa bibliothèque pour déterminer lequel il mettra sur son propre service.
Les analystes de Bernstein estiment que Disney transférera 3,5 milliards de dollars (3,1 milliards d’euros) de licences de contenu en interne à Disney Plus et Hulu, à partir des perspectives de l’entreprise et de ses propres estimations (Bernstein estime que le chiffre d’affaires total des licences de contenu de Disney sera légèrement inférieur aux prévisions d’UBS, d’environ 7 à 8 milliards de dollars par an, soit 6,2 à 7,1 milliards d’euros, selon une note publiée la semaine dernière).
Lorsque Disney précise combien la société compte investir dans le contenu de ses services de streaming, elle ne dit pas le montant des revenus de licences auxquels elle renoncera par ailleurs. Christine McCarthy, directrice financière de Disney, a annoncé lors de la journée annuelle des investisseurs, le 11 avril, que le coût du contenu lié à la programmation initiale de Disney Plus en 2020 serait d’environ 500 millions de dollars (446 millions d’euros). Il y aura également des licences de films et de séries télévisées d’une valeur d’environ 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) issus des bibliothèques et des réseaux de télévision de Disney cette année-là. D’ici 2024, quand Disney espère que Disney Plus sera rentable, les dépenses de contenu atteindront environ 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros), avec des licences supplémentaires de 2,5 milliards de dollars (2,2 milliards d’euros).
Outre les pertes de revenus liées aux licences, le géant du divertissement a d’autres préoccupations. Les services de streaming de ces sociétés traditionnelles pourraient cannibaliser les abonnés de leurs chaînes de télévision, réduisant ainsi les revenus des filiales et de la publicité sur lesquels reposent encore les médias traditionnels. Les services de streaming pourraient également réduire les ventes de téléchargements numériques et de DVD, qui sont déjà en déclin.
Mais si Comcast et les autres grands médias croient fermement que le streaming est l’avenir de la télévision, ce sont des risques qu’ils devront prendre.
Version originale : Ashley Rodriguez/Yalayolo Magazine
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