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La guerre commerciale menée en ce moment contre la Chine a des répercussions sur de nombreuses industries. La volatilité des marchés est exacerbée par la tendance du président Trump à osciller entre les menaces et les cessez-le-feu sur le sujet.
Au début du mois d’août, les marchés ont été mis en déroute par la menace du président Trump d’imposer des droits de douane sur 300 milliards de dollars supplémentaires d’importations chinoises. Les marchés ont été largement touchés, mais le secteur de l’énergie a été particulièrement affecté. Les prix du pétrole brut ont subi leur plus forte baisse en plus de quatre ans.
Donald Trump a par la suite fait marche arrière, invoquant des préoccupations au sujet des dépenses de vente au détail à l’approche de la période des vacances. Comme pour mettre davantage l’accent sur le risque, le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans est récemment tombé sous le rendement des obligations du Trésor américain à 2 ans. Cette inversion de la courbe de rendement se produit lorsque les investisseurs privilégient la sûreté et c’est là un indicateur historique de récession solide.
Quelles seraient les causes d’une récession ? La plupart des économistes pensent que l’économie est encore assez saine, mais les guerres commerciales coûtent cher aux consommateurs. Lorsque les consommateurs ont moins d’argent à dépenser, ils limitent leur consommation de biens. L’économie globale ralentit. Cela pourrait plonger les États-Unis et le monde entier dans une récession.
Les craintes d’un ralentissement de l’économie ont un impact sur l’industrie pétrolière et c’est la raison pour laquelle les marchés pétroliers ont été si fortement touchés par la menace tarifaire du président Trump. Mais il n’avait pas fini. Vendredi dernier, dans une série de tweets, Donald Trump a déclaré qu’il riposterait contre la réponse de la Chine aux tarifs imposés par les États-Unis :
« La Chine n’aurait pas dû imposer de nouveaux tarifs sur 75 milliards de dollars de produits américains (pour des raisons politiques !). A partir du 1er octobre, les 250 milliards de dollars de biens et produits en provenance de Chine, actuellement taxés à 25%, seront taxés à 30%. De plus, les 300 milliards de dollars restants de biens et produits en provenance de Chine, qui étaient taxés à 10% à partir du 1er septembre, seront désormais taxés à 15%. »
Ce dernier Twitter a particulièrement ébranlé les marchés, entrainant la clôture du Dow Jones Industrial Average à plus de 600 points et une nouvelle chute des prix du pétrole de 2%.
Artyom Tchen, analyste principal de Rystad Energy, a résumé l’impact potentiel de la guerre commerciale sur le marché pétrolier :
« Nous pensons que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et le faible sentiment de croissance économique qui en résulte sont parmi les facteurs qui équilibrent les risques d’approvisionnement et plafonnent les prix du pétrole. Nous prévoyons une croissance de la demande de 1,2 million de barils par jour (b/j) en 2019, contre 1,4 million de b/j avant la guerre commerciale. »
Toutefois, outre la menace d’un ralentissement économique, une guerre commerciale avec la Chine affecte doublement les marchés pétroliers. L’industrie pétrolière est une industrie à forte intensité de capital, et une partie de ces biens d’équipement provient de Chine. L’acier chinois, par exemple, est beaucoup moins cher que l’acier américain. Si une société pipelinière, par exemple, se voit contrainte d’acheter de l’acier plus coûteux, cela aura une incidence sur les budgets d’immobilisations et entraînera une diminution du nombre de projets.
Mais un dernier aspect, plus direct, de l’impact sur l’industrie pétrolière est que la Chine devenait un marché de plus en plus important pour les exportations de pétrole des États-Unis. L’été dernier, les exportations américaines vers la Chine avaient atteint un demi-million de barils par jour, mais à cause de la guerre commerciale, la Chine a cessé d’acheter du brut américain. Ils se sont plutôt tournés vers l’Iran pour leurs besoins en pétrole brut.
Jim Teague, PDG d’Enterprise Products Partners, a récemment souligné la réticence de la Chine à signer des accords à long terme pour le pétrole brut américain : « Lorsque j’étais en Chine, je n’entendais que deux mots à chaque réunion : ‘Trump’et ‘tarifs’. »
En fin de compte, cette guerre commerciale en cours inflige de sérieuses répercussions à l’industrie pétrolière américaine, et il n’y a pas de fin en vue. Il est fort à penser que des vents contraires viendront souffler sur les marchés pétroliers dans un avenir prévisible.
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