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Alphabet, la maison-mère de Google, a encore enregistré une forte croissance de ses revenus sur les trois premiers mois de l’année. Mais le marché s’était habitué à des progressions fulgurantes. Las, cette fois, le géant d’internet a fait état lundi d’un chiffre d’affaires au premier trimestre inférieur aux attentes des analystes. Alphabet a ainsi annoncé un chiffre d’affaires au T1 en hausse de 17% sur un an, sa plus faible croissance depuis trois ans, à 36,3 milliards de dollars (32,5 milliards d’euros), contre un consensus de 37,3 milliards de dollars, selon les données IBES de Refinitiv.
Ses concurrents sur le marché de la publicité — Facebook, Snap, Amazon et Twitter — ont fait état la semaine dernière d’un chiffre d’affaires trimestriel supérieur ou égal aux prévisions en profitant notamment de la vigueur de l’économie américaine. Il y a trois raisons qui expliquent ce ralentissement sur le début de l’année 2019 : la hausse des coûts avec la colossale amende de l’Union européenne, les performances décevantes de son smartphones Pixel, des changements techniques sur YouTube et les dépenses.
Les coûts d’Alphabet sur le trimestre ont augmenté en suivant la même cadence que le chiffre d’affaires (+16,5% sur un an à 29,7 milliards de dollars). Parmi ces coûts figure une amende d’1,5 milliard d’euros infligée par la Commission européenne pour pratiques anticoncurrentielles. En comptant cette amende, le bénéfice net ressort à 6,7 milliards de dollars, soit 9,50 dollars par actions, contre un consensus moyen de 7,3 milliards de dollars (10,48 dollars par action). Mais en excluant l’amende, le bénéfice s’établit à 8,3 milliards de dollars, soit 11,90 dollars par action, à comparer à un consensus de 10,61 dollars pour le bénéfice ajusté.
Alphabet a aussi souffert des performances décevantes pour son smartphone Pixel, soumis à une rude concurrence sur le segment haut de gamme. La directrice financière Ruth Porat a ainsi mis en lumière les difficultés rencontrées par le Pixel pour expliquer le ralentissement de la croissance annuelle des « autres revenus » — le cloud et le hardware — et qui ne font pas partie intégrante de ses activités publicitaires. « Les résultats du hardware reflètent la baisse des ventes de Pixel d’une année sur l’autre, en partie liée aux fortes promotions dans l’ensemble de l’industrie sur un marché des smartphones haut de gamme soumis à de fortes pressions », a déclaré Ruth Porat. Le directeur général de Google Sundar Pichai a parlé de « vents contraires » sans donner plus de détails sur ce terme tout en se disant « enthousiasmé par la vitesse d’innovation » dans ce secteur. Yalayolo Magazine a récemment annoncé que l’entreprise avait réduit la taille de ses départements consacrés aux ordinateurs portables et aux tablettes — une décision qui, selon une source, « réduirait le portefeuille » de produits lancés par le géant tech.
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S’ajoutent à ces raisons, outre la concurrence sur mobile, des modifications techniques pour la commercialisation des publicités, notamment sur YouTube. Les revenus publicitaires de Google n’ont augmenté que de 15 % sur un an au premier trimestre de 2019, contre plus de 24 % au premier trimestre de 2018 par rapport à 2017. « Le timing des changements de produits dans les publicités peut parfois avoir un impact sur les taux de croissance d’une année sur l’autre », a déclaré la directrice financière lors de la conférence téléphonique de lundi sur les résultats. « Nous continuerons à faire des changements dans l’intérêt des utilisateurs et des annonceurs sur le long terme. » Les trois milliards d’utilisateurs de Google font du moteur de recherche le plus gros vendeur de publicité sur internet, une source qui contribue pour près d’un tiers à son chiffre d’affaires total, contre environ 20% pour Facebook, selon les données du consultant EMarketer.
Enfin, la hausse des dépenses du groupe qui ont augmenté de 2,5 milliards sur le premier trimestre, hors amende de l’UE, dont 1 milliard pour la seule recherche et développement. Google dépense aussi beaucoup dans ce qui est nommé « cost of revenues », c’est-à-dire tous les coûts liés à la distribution de ses produits, comme les serveurs ou les coûts d’acquisition de trafic reversés à ses partenaires. Depuis deux ans, ce poste de dépenses inquiète les investisseurs. Alphabet avait annoncé début février un chiffre d’affaires et un bénéfice supérieurs aux attentes au T4 2018 mais des dépenses nettement plus élevées, aussi bien commerciales que pour créer de nouveaux centres de données ou embaucher des spécialistes du « cloud », avaient mis la puce à l’oreille des investisseurs.
Alphabet compte à ce jour 103 000 employés dans le monde. L’action Alphabet a terminé la séance régulière en hausse de 1,5% à un cours record de 1.296,20 dollars.
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Yalayolo Magazine