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En 2021, l’Europe devrait voir l’arrivée de son premier Titan technologique, startup née après 2000 et valorisée plus de 50 milliards de dollars. Les principaux candidats à ce titre sont les actuelles licornes Adyen et Spotify – suivis de près par Yandex, Zalando et DeliveryHero. L’une d’entre elles devrait être la première société du continent à se hisser au rang de Titan, rejoignant ainsi ses 6 comparses américaines et chinoises.
Cela représentera une étape fort attendue pour l’Europe, tant l’univers tech a été largement dominé par les États-Unis et l’Asie depuis de longues années. L’Europe a longtemps manqué de dynamisme pour le développement de ses startups. Financement, réglementation, marchés fragmentés… ont représenté des freins reconnus à l’épanouissement de ses entrepreneurs. Cependant, le Vieux Continent a su rebondir grâce au soutien des gouvernements, aux investissements étrangers mais également à la mise en place de structures permettant le rayonnement de l’innovation européenne à travers le monde.
La France, partie peut-être plus tard que d’autres pays d’Europe, sait maintenant tirer son épingle du jeu. Au cours des dernières années, l’Hexagone a attiré les investisseurs, montrant ainsi son plein potentiel et générant 9 licornes à ce jour.
La France, générateur de licornes européennes
En 5 ans, l’Europe a presque triplé son nombre de licornes que nous recensons, passant de 30 en 2014 à 86 en 2019. Parmi elles, 9 sont françaises – Veepee, Criteo, Talend, Kyriba, Doctolib, Deezer, Meero, Blablacar, Ivalua – dont 5 apparues au cours des 12 derniers mois, représentant ainsi près de 10% de l’ensemble des licornes européennes.
Dans un contexte de forte croissance, la France est devenue un élément moteur au sein de l’écosystème tech. En concurrence directe avec le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore la Suède et Israël, l’Hexagone rivalise d’innovation et de technologie pour se battre à armes égales.
Après plus de deux années exceptionnelles, la France est en train de rattraper les leaders du marché tech européen et se retrouve désormais sur la troisième marche du podium, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne en termes d’attractivité, mesurée par le nombre d’investissements en provenance de l’étranger. A ce titre, elle pourrait prochainement dépasser l’Allemagne.
Et les succès français ne tarissent pas. De nombreuses startups ont le potentiel d’atteindre une valorisation d’un milliard de dollars d’ici à 2021.
Un terreau français très fertile
La France est une terre d’innovation. Elle regroupe des licornes leaders dans leurs domaines et incube de futures pépites. Parmi les 50 prochaines licornes européennes (telles que désignées par un large panel d’investisseurs dans la tech) 9 sont françaises. Désormais, avec 18% de potentielles « billion-dollar companies », la France se place comme un acteur clé. D’ailleurs, ces 18% représentent plus que le poids de l’économie française au sein de l’Europe (soit environ 15%).
Ces pépites au fort potentiel sont majoritairement B2B – 6 avec Dataiku, Shift Technology, Ecovadis, Talentsoft, Alan, contre 3 B2C: ManoMano, OpenClassrooms, Voodoo. Cette évolution, constatée aussi au niveau européen, témoigne de la maturation de l’écosystème, capable de faire éclore des modèles nécessitant plus d’investissements initiaux et plus d’incubation initiale.
Mais pour parvenir à l’émergence des prochaines licornes, la France doit continuer à attirer plus de fonds, de talents et favoriser un écosystème durable et stable. Les pays nordiques ont ouvert la voie et la France commence à prendre exemple. Les grandes entreprises s’impliquent de plus en plus pour relever les défis technologiques. Ceci démontre une grande confiance dans le fait que la croissance est structurelle et non à court terme. Ainsi, le partage croissant des meilleures pratiques entre grands groupes et jeunes pousses va aider ces dernières à passer au niveau supérieur.
Des mega rounds tricolores de plus en plus importants
Même si l’Hexagone est encore loin des 27 licornes britanniques, il décuple ses efforts et génère des investissements de plus en plus importants. En effet, la French Tech a bénéficié de 5 méga-levées de plus de 100 millions d’euros depuis le début de l’année, un record !
La France rattrape son retard et doit continuer à générer de potentiels géants technologiques pour se retrouver sur le podium aux côtés du Royaume-Uni (23), de la Suède (8) et de l’Allemagne (11) dont la valeur cumulée des licornes représente respectivement 80, 53 et 38 milliards de dollars.
Globalement en Europe, le manque d’accès aux capitaux, cité comme une raison majeure pour le retard face aux américains et aux asiatique est en passe d’être enfin résolu, avec 32 levées européennes de plus de 100 millions de dollars en 2018, soit une augmentation de 60% en un an.
Les investisseurs sont plus confiants que jamais dans le déploiement de plus grandes quantités de capital chez les leaders européens de la technologie. Les méga-levées sont essentielles pour générer à la fois une croissance et une part de marché suffisantes pour mener à bien leurs activités à l’international.
Une proportion croissante de ces levées est investie dans la B2B. Un tiers (30%) de ce financement par le biais de mega rounds en 2018 a été investi dans les fintechs, et 28% dans le logiciel, suscitant une nouvelle génération d’entreprises d’un milliard de dollars.
Et les sources sont de plus en plus variées : fonds de “growth”, public equity, fonds filiales de grands groupes, ou encore fonds souverains etc.. Le capital n’est plus une contrainte pour la France, et en Europe en général, ce qui augure un horizon dégagé pour l’avenir de la tech tricolore.
En résumé, au cours des dernières années, la France a su profiter d’un écosystème tech européen et international favorable pour se développer et mieux mettre en valeur le potentiel de ses jeunes pousses. Méga-levées, soutien de l’Etat ont été des éléments clés pour le développement des startups innovantes françaises. Cependant, les 5 prochaines années vont être décisives pour générer de nouvelles licornes mais également pour favoriser l’émergence de potentielles décacornes et in fine Titans. Pour que ces derniers puissent définitivement exister, il ne faut pas oublier d’attirer l’attention des médias auprès de nos entreprises les plus innovantes. Nous devons partager les récits des entreprises suffisamment ambitieuses pour se développer rapidement et transformer les industries dans lesquelles elles opèrent. Cela changera la perception de la technologie française, et définira également la prochaine génération.
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Yalayolo Magazine