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Parrainé par le député LREM Cédric Villani, le premier forum parlementaire sur l’intelligence artificielle (IA), qui s’est tenu mardi 14 novembre 2017 à la Maison de la Chimie à Paris, a fait émerger les défis essentiels que la France doit relever pour devenir un champion dans le domaine.
A cette occasion, le mathématicien honoré par la médaille Fields en 2010 est revenu sur l’histoire de l’IA, qui a « un côté universel » puisque « ça interpelle tout le monde » et « pas un seul sujet n’est épargné » par le domaine, a-t-il affirmé.
Il a ainsi expliqué que dans le milieu des scientifiques, l’IA a eu un changement radical sur un métier en particulier:
« En termes scientifiques, l’IA a permis un rabattage des cartes. Autrefois, il y avait une condescendance des scientifiques envers les statistiques. Dans les années 80, l’Université de Princeton a même fermé son département des statistiques. Aujourd’hui, c’est la grande revanche. Les statisticiens sont les profils les plus demandés, avec des salaires les plus attractifs. »
Selon une étude de Robert Half sur les rémunérations, en 2018, un data analyst devrait gagner entre 45.000 et 70.000 euros par an en brut, selon son expérience, tandis qu’un data scientist toucherait entre 45.000 et 85.000 euros par an en salaire brut.
Ces montants ne comprennent pas une éventuelle variable comprise entre 5 et 20% du salaire fixe brut annuel dont ces deux fonctions peuvent bénéficier, précise l’étude du cabinet international de recrutement.
Lors de son discours, Cédric Villani a par ailleurs rappelé qu’il restait encore beaucoup de recherches à faire dans le domaine de l’IA et que « même les meilleurs experts sont loin de comprendre de quoi ils parlent », citant une discussion qu’il avait récemment eue avec le Français Yann Le Cun, directeur du département intelligence artificielle de Facebook.
Le députe LREM en charge de la mission IA a ajouté que des explications et une formation étaient essentielles dans le domaine:
« C’est un sujet à expliquer à tous les niveaux, sur l’exploitabilité des résultats et des algorithmes est primordiale ».
Cédric Villani, qui a dit avoir rencontré plus de 250 acteurs du domaine dans le cadre de sa mission, a enfin remarqué que « la discussion sur l’IA se sectorialise. En fonction de l’entreprise, il faut commencer le processus de zéro. »
Dans le secteur de la santé, le mathématicien avait dit lors d’une précédente interview avec le JDD que les algorithmes ne remplaceront pas les médecins à l’avenir et qu’il croyait davantage à une alliance homme-machine qui permettra de faire de meilleurs diagnostics médicaux.
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