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- Les courtes journées d’hiver poussent certaines personnes à grignoter plus.
- Mais les gens ont tendance à penser qu’ils prennent plus de poids pendant les mois d’hiver qu’en réalité.
- La plupart des gens prennent moins d’un demi-kilo entre septembre et mars.
Avec les jours qui raccourcissent et les nuits qui rafraîchissent, avez-vous plus envie de grignoter?
La croyance populaire suggère que l’hiver est la saison où il faut faire attention à son tour de taille, et des études ont montré que beaucoup de personnes prennent effectivement du poids durant les mois glacials d’hiver.
Mais les recherches faites sur des centaines de milliers de personnes n’ont pas trouvé de preuve d’une prise de poids saisonnière dramatique — en général, les gens prennent pas plus d’un demi-kilo.
Le problème est que ce demi-kilo peut être difficile à éliminer, et s’accumule au fil des ans. Des études du National Institutes of Health suggèrent que les adultes américains âgés de 18-49 ans prennent en moyenne environ 0,5 à 1 kilo chaque année.
Nos corps en hiver
Il y a des variations saisonnières sur ce que nous choisissons de manger. Une étude de 2005 sur 593 adultes en surpoids a trouvé qu’en automne, les gens ont tendance a manger plus de calories, de matières grasses et de graisses saturées. Au printemps, les gens semblent vouloir manger plus de glucides.
Des études sur les employés du campus du National Institutes of Health dans le Maryland en 2000 ont établi que le poids saisonnier augmente pendant les mois hivernaux de moins de 400 grammes à 1 kilo. La plupart de personnes étudiées avaient pris environ 400 grammes.
Pourtant, ils croyaient avoir pris près de quatre fois plus de poids qu’en réalité, quel que soit leur poids, sexe ou origine ethnique. Les chercheurs ne savent pas exactement pourquoi les gens pensent prendre tellement plus de poids qu’en réalité (mais peut-être que les fêtes de fin d’année et les friandises influencent la perception des gens).
Bien que nous avons l’impression d’être plus gros en hiver que nous le sommes réellement, il y a quelques différences environnementales qui peuvent nous conduire à grignoter davantage.
Des journées plus sombres peuvent en effet causer le « seasonal affective disorder » (SAD), ou trouble affectif saisonnier, qui laisse aux gens une impression de se sentir morose, abattu et d’avoir peu d’énergie jusqu’à ce que les beaux jours reviennent. Le National Institutes of Health estime qu’en Nouvelle-Angleterre et en Alaska — les endroits avec des hivers longs et des jours courts — le SAD affecte près de 9% de la population. (En Floride, il s’agit seulement de 1%.)
Les chercheurs suisses ont découvert que les gens souffrant du SAD ont tendance à grignoter plus de glucides et de sucreries en hiver, quand les jours s’assombrissent.
Moins de lumière du soleil ajouté à un corps plus emmitouflé veut aussi dire que c’est plus difficile pour les gens d’absorber la vitamine D en hiver, et il pourrait ainsi y avoir un lien entre la déficience en vitamine D et la prise de poids.
Les gens qui passent toute leur vie au soleil à chercher de la nourriture ressentent aussi le changement de saisons. Un étude récente sur les chasseurs et cueilleurs Hadza en Tanzanie a trouvé que les microbes dans leurs intestins changent en même temps que leur régime alimentaire qui passe de plus de viande en saison sèche à plus de baies quand il pleut.
La preuve contre la prise de poids saisonnière
Mais la science suggère qu’un temps frisquet devrait aussi nous aider à perdre du poids. En hiver, passer plus de temps dehors peut augmenter la quantité de graisses brunes dans le corps. Contrairement aux graisses blanches, qui sont de l’énergie en stock qui ne ne bougent pas comme un pneu dégonflé, les graisses brunes jouent un rôle plus actif dans le corps, brûlant de l’énergie et générant de la chaleur. Ça nous garde au chaud tout en brûlant des calories.
De plus, l’hiver n’est pas la seule saison où nous pourrions prendre du poids. Le poids du corps peut en fait augmenter de quelques kilos en été, d’après un chercheur de l’armée John Castellani, parce que plus nous suons, plus nos reins retiennent de fluides. Bien sûr, les gens sont généralement plus actifs au printemps et en été, ils perdent donc plus facilement le poids qu’ils prennent. Le surplus de kilos en hiver est par contre plus difficile à perdre.
Peu importe l’époque de l’année, la dernière étude suggère que nous sommes programmés à être attirés par la nourriture avec plus de calories. Nous sommes donc plus attirés par la vue d’un donut que d’une salade, qu’importe la saison.
L’expert en nutrition de Harvard, Walter Willett, auteur du livre ‘Eat, Drink and be Healthy,’ a dit à Yalayolo Magazine que la science de pourquoi les gens mangent plus en hiver est toujours incertaine. Mais il essaye de limiter son propre grignotage aux fruits et légumes comme les carottes et les pommes — un sage choix puisque plusieurs études ont montré que grignoter de la junk food pleine de calories rend les gens plus fatigués, stressés, susceptibles de se blesser, et tentés de manger à cause des émotions, qu’ils ne le seraient après avoir grignoté des fruits.
Si vous êtes susceptibles de grignoter mais voulez consommer moins de nourriture, les études suggèrent une stratégie surprenante: il a été découvert que la nourriture qu’on croque ou qui fait du bruit quand on les mange (comme les carottes et les pommes de Willett) aideraient les gens à contrôler leur envie de manger. Les scientifiques appellent ça « l’effet crunch »: quand les gens écoutent ce qu’ils mâchent, ils en mangent moins, peu importe la saison.
Version originale: Hilary Brueck/Yalayolo Magazine
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