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Le fournisseur français de services de cloud (informatique dématérialisée) OVH a présenté jeudi sa stratégie «Smart Cloud» pour s’imposer comme un grand du secteur, capable de rivaliser avec les géants américains comme Amazon Web Services (AWS), Microsoft, Google, Salesforce ou IBM. Le groupe réunissait ses clients et partenaires à Paris, dans une convention qui comme tous les ans a été ouverte à la guitare électrique par son fondateur, Octave Klaba, qui a joué avec deux autres musiciens une chanson de Metallica.
Fondé en 1999, le groupe basé à Roubaix fait toujours figure de petit poucet sur le marché du cloud – même s’il est l’une des rares licornes françaises (société non-cotée valorisée à plus d’un milliard de dollars). Son chiffre d’affaires, en croissance de plus de 20% par an, vient de passer la barre du demi-milliard d’euros sur l’exercice achevé le 31 août. Cependant, ses ventes restent loin des 6,1 milliards de dollars annuels revendiqués aujourd’hui par Amazon Web Services (AWS), le champion mondial.
Mais OVH, qui revendique déjà être le leader européen du cloud, compte s’imposer comme un fournisseur mondial «alternatif» aux géants américains, explique Octave Klaba. Le groupe, qui vient de rationaliser son offre, compte notamment pour s’imposer sur sa technologie ouverte (open source). Celle-ci permet aux clients qui confient leur infrastructure informatique à OVH d’en garder la maîtrise et d’être capables le cas échéant de changer facilement de fournisseur, explique Octave Klaba. «Nous permettons à nos clients de garder le contrôle de leurs données», a-t-il souligné.
Le groupe, qui a investi 300 millions d’euros en 2018, compte 28 centres de données et 350 000 serveurs en fonctionnement dans le monde. Il vise le milliard d’euros de chiffres d’affaires pour 2021. Sa croissance est pilotée depuis un mois par Michel Paulin, un manager expérimenté – il a conduit en son temps l’expansion de Neuf Cegetel – recruté par Octave Klaba pour faire passer l’entreprise à une dimension industrielle et mondiale.
Ce nouveau directeur général espère que les pouvoirs publics français, qui veulent transférer une partie de leur infrastructure informatique sur le cloud, montreront l’exemple en choisissant OVH, plutôt que ses grands rivaux américains. «Il y a toujours des plaintes sur le fait que l’Europe n’est pas assez active dans la Tech», a indiqué Michel Paulin en marge de la convention. Mais pourtant il y a des responsables publics qui pourraient «agir» et non «parler» en faisant confiance à OVH, a-t-il estimé. «C’est assez regrettable» de voir le manque d’intérêt de la sphère publique française, a-t-il ajouté. «A un moment, Google et Amazon aussi faisaient moins d’un milliard de chiffre d’affaires, mais ils ont réussi», a-t-il souligné.
La tentation d’une entrée en Bourse ?
Octave Klaba et sa famille contrôlent toujours l’entreprise valorisée à plus d’un milliard d’euros, dans laquelle les fonds d’investissement KKR et Tower Brook ont investi 250 millions d’euros en octobre 2016. Interrogé sur la possibilité qu’OVH devienne un jour une entreprise cotée, Octave Klaba a indiqué qu’il n’excluait rien.
Les investissements prévus jusqu’en 2021 sont financés, mais le groupe pourrait avoir à financer «4, 5 ou 7 milliards d’euros» d’investissements sur les cinq années suivantes, a-t-il précisé. «On verra comment on s’assurera le financement», a-t-il expliqué, ajoutant que «toutes les options étaient sur la table». Et de conclure : «Aujourd’hui, ce n’est pas notre préoccupation.»
OVH a annoncé la semaine dernière la fermeture de cinq bureaux étrangers en Europe et en Afrique de l’Ouest. Les activités commerciales de ces bureaux seront désormais assurées par des centres du groupe à Roubaix, Wroclaw (Pologne), et Montréal (Canada).
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Yalayolo Magazine