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- Une étude a montré que les hommes cèdent plus à la pression que les femmes durant les matchs de tennis d’élite.
- Les chercheurs ont observé la performance de serveurs et serveuses au tennis et a découvert que la performance des femmes n’était pas affectée durant les moments tendus comme par exemple quand les joueurs sont à égalité.
- Cependant, comme ce sont uniquement les matchs avec adversaires du même sexe qui ont été observés, les résultats pourraient ne pas se traduire en dehors du court.
Il est de croyance populaire que les hommes et femmes ont différents points forts. Cependant, les stéréotypes des hommes qui sont forts et les femmes sensibles sont constamment tournés en ridicule.
En ce concerne le sport, une nouvelle étude a montré que les femmes pourraient avoir un avantage psychologique sur les hommes — en particulier lors de situations de haute pression.
Les chercheurs de l’université de St. Gallen, en Suisse ont analysé 8.200 matchs du Grand Chelem de tennis. Ils ont plus particulièrement observé la performance du serveur quand chaque premier set était joué lors des tournois de 2010 de Roland Garros, de l’Open d’Australie, de l’US Open et de Wimbledon.
Ils ont découvert que la performance des hommes se détériore plus que celle des femmes quand le jeu arrive à des moments particulièrement tendus, comme lors d’un jeu décisif. Après être arrivés à égalité, les résultats montrent que le pourcentage d’hommes qui perdent leur mise en jeu (ratent leur service) augmente de plus de 7%.
« En se basant sur notre analyse de 8.280 matchs de tennis d’hommes et de femmes, nous avons trouvé que les hommes succombent constamment sous la pression compétitive, mais en ce qui concerne les femmes les résultats sont plus mitigés, » selon l’étude. « De plus, nous avons trouvé que même si les femmes montrent une baisse de performance lors des étapes cruciales du match, c’est tout de même de 50% moins que les hommes. »
Alex Krumer, un auteur de l’étude et chercheur en économie comportementale à St. Gallen a parlé des trouvailles dans une interview avec le Harvard Business Review. Il dit qu’ils ont étudié le tennis car c’est un sport où il est facile de mesurer la performance et la pression de la compétition. Ils ont aussi observé les premiers sets parce que l’asymétrie, la fatigue et l’élan pourraient aussi affecter les performances.
Le « monde réel » est beaucoup plus compliqué
Des recherches précédentes ont trouvé des résultats mitigés sur les différences de genre lors des compétitions. Par exemple, dans un papier en 2010, les chercheurs Christopher Cotton, Frank McIntyre et Joseph Price ont examiné la mathématique des compétitions, et ont trouvé que les hommes peuvent surpasser les femmes au début, mais cet avantage ne dure pas longtemps. En fait, ils ont découvert que dans les périodes qui suivent ils pourraient même avoir une plus mauvaise performance.
« La différence de genre initiale apparait seulement quand nous présentons la compétition comme une course; elle n’apparait pas quand nous disons aux participants que la compétition ‘n’est pas une course’, » d’après l’étude.
« Ces trouvailles suggèrent que l’existence d’un avantage initial chez les hommes dépend surtout de l’intention de la compétition, et quand l’avantage existe, il ne persiste pas au delà de la période initiale de compétition. »
M. Daniele Paserman, un professeur d’économie à l’université de Boston, a examiné les mêmes informations avant et a conclu que les hommes et les femmes jouent plus prudemment lors de moments clés, quand il y a de la pression, et marquent moins de points gagnants par conséquent.
« Nous pensions qu’il serait intéressant d’examiner ces résultats objectifs, sans ambiguïté et de nous demander: ‘Quel groupe succombe moins à la pression quand ça a de l’importance? » a dit Krumer.
Comme les résultats ont seulement montré des hommes vs des hommes et des femmes vs des femmes — et aussi car nous ne sommes pas tous des athlètes professionnels — il est difficile de généraliser et d’appliquer cela à des situations quotidiennes. Cependant, Krumer a fait une hypothèse qui pourrait expliquer pourquoi les femmes succombent moins à la pression que les hommes.
« Cela pourrait être biologique, » dit-il à Harvard Business Review.
« Si vous lisez sur le cortisol, l’hormone du stress, vous trouverez que les niveaux de cortisol augmentent plus rapidement chez les hommes que chez les femmes — des cas de jeux de golf aux situations où il faut parler en public — et que ces pics peuvent nuire à la performance. »
Au moins une expérience en laboratoire a montré que les femmes répondent mieux quand elles affrontent des femmes, alors que les homme pourraient avoir un avantage dans des situations où les matchs sont mixtes. Pour ce qui est des hommes et des femmes en compétition dans le monde réel, Krume a dit que l’avantage féminin pourrait ne pas être apparent. Comme il le fait remarquer, seulement 4% des cadres des Fortune 500 sont des femmes.
« Physiquement parlant, les hommes sont tout de même plus forts que les femmes, en moyenne. Mais si on parle d’endurance mentale, peut-être que dans certaines circonstances, ce sont les femmes qui ont le dessus, » dit Krumer.
« J’ai l’impression qu’on peut dire avec assurance que dans le monde du tennis d’élite, les femmes s’en sortent mieux sous la pression que les hommes. Elles cèdent moins sous la pression. Que cela se retrouve dans d’autres situations compétitives, ça reste à voir. »
Version originale: Lindsay Dodgson/Yalayolo Magazine
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