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- Deux chercheurs en psychologie ont écrit un article qui suggère que les personnes qui postent beaucoup de selfies sur leurs réseaux sociaux pourraient souffrir de « selfitis. »
- Ils ont interrogé 400 personnes et ont classifié les personnes atteintes de « selfitis » en trois groupes, selon le degré de gravité.
- D’autres chercheurs dans ce domaine ne sont pas convaincus que le selfitis est réel, certains qualifient même l’étude de dangereuse.
Nous avons tous un ami dont le fil d’actualité Instagram est rempli d’images de lui-même. Les selfies sont tellement ancrés dans nos vies maintenant, que nous ne les voyons pas vraiment comme un problème. Mais selon deux psychologues, prendre des selfies tout le temps pourrait avoir un impact négatif sur notre santé mentale.
En 2014, un article parodique paru dans un journal avait inventé le terme « selfitis, » disant que l’American Psychiatric Association allait commencer à le reconnaître comme trouble réel.
Trois ans plus tard, deux chercheurs ont examiné le terme et ont décidé qu’il pourrait correspondre à une réalité.
Les psychologues Mark D. Griffiths et Janarthanan Balakrishnan ont publié un article dans la revue International Journal of Mental Health and Addiction, dans lequel ils affirment que la selfitis est une maladie réelle qui peut être diagnostiqué comme la prise excessive de selfies.
Ils ont aussi développé un « Selfitis Behaviour Scale » (ou échelle de comportement selfitis) en analysant le comportement relatif aux selfies parmi 400 participants en Inde. L’échelle évalue la gravité de l’état sur trois niveaux.
Il existe des cas limites, quand quelqu’un prend des selfies au moins trois fois par jour, mais ne les poste sur aucun réseau social. Le niveau suivant est « aigu, » ce qui signifie que la personne poste les selfies et le niveau d’après appelé « chronique » survient quand la personne ne peut pas contrôler le besoin irrépressible de prendre de photos de soi-même tout le temps — allant jusqu’à poster six selfies par jour.
Il a été posé aux participants des questions comme « Je me sens plus populaire quand je poste des selfies sur les réseaux sociaux », ou « Quand je ne prend pas de selfies, je me sens éloigné de mes pairs. »
« Les gens atteints du trouble souffrent typiquement d’un manque de confiance en eux-même et cherchent à ‘s’intégrer’ aux gens autour d’eux; ils pourraient même présenter des symptômes similaires à d’autres comportements potentiellement addictifs », explique Balakrishnan.
« Maintenant que l’existence de ce trouble semble avoir été confirmé, on espère que de nouvelles études seront réalisées pour en comprendre plus sur comment et pourquoi les gens développent ce comportement potentiellement obsessionnel et ce qu’il peut être fait pour aider les personnes qui sont le plus affectées. »
Pourtant, tout le monde dans cette branche n’est pas convaincu. En parlant avec The Telegraph, Mark Salter, un porte-parole pour The Royal College of Psychiatrists, dit que le selfitis n’existe pas et suggère qu’il est irresponsable d’essayer de cataloguer le comportement humain de cette façon.
« Il existe une tendance à essayer de cataloguer une grande variété de comportements humains compliqués et complexes avec un terme unique, » dit-il. « Mais c’est dangereux parce que cela peut donner une forme de réalité à quelque chose qui n’en a pas. »
Une première version de cet article a été publiée le 21 décembre 2017 à 15h.
Version originale: Lindsay Dodgson/Yalayolo Magazine
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